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Les stars et l'argent.

Les stars et l'argent.

Quand l’argent afflue en masse,  les habitudes de vie changent. En fait, tout change rapidement. Ce pouvoir d’achat achève de remanier la relation aux autres et à la réalité. Toujours dans le sens d’un contrôle grandissant du monde, d’une recherche de plénitude plus achevée. Alors,  quand on est star, l’économie financière et l’économie du désir suivent les mêmes logiques.

Le monde, en ce début de XXIème siècle, paraît régi par le modèle du star system et cette manière de promouvoir le super accomplissement de soi. 

Les artistes vivent en grande majorité misérablement, sauf les vedettes.

Dans le star system, « The winner takes all », « (le gagnant rafle tout) », comme dans l’industrie ou à la bourse.

Le groupe Abba au sommet de sa gloire arrive en deuxième position après Volvo pour ce qui concerne le chiffre des exportations en Suède.

Le groupe pop suédois, ABBA, reconnaît, des années après sa dissolution, qu'il portait « des tenues de scène loufoques pour bénéficier d'un abattement fiscal », rapporte le journal Le Figaro.

Costumes à paillettes, combinaisons en latex, couleurs flash : les tenues extravagantes du célèbre groupe ABBA ont su capter l'attention d'une génération.
« Contrairement à ce que l'on pense, ces choix vestimentaires n'étaient pas seulement une marque d'excentricité, ni une stratégie marketing. Ces tenues farfelues représentaient avant tout un avantage fiscal ».
En fait, c'est Björn Ulvaeus, ex-chanteur et guitariste du groupe, à l'occasion de la sortie d'un livre fêtant le 40e anniversaire de la victoire du groupe à l'Eurovision (The Abba Photo Book), qui a fait cette révélation.
« Personne ne peut avoir été aussi mal habillé sur scène que nous, reconnaît l'un des membres du groupe dissout en 1982, qui comptabilisait en 2010 plus de 375 millions de disques vendus dans le monde. Honnêtement, nous avions l'air cinglés durant ces années-là. »

Les plus grandes célébrités sont ainsi amenées à gagner beaucoup d’argent en leur propre nom. Les dix stars les plus riches des Etats-Unis peuvent espérer empocher entre 20 et 100 millions de dollars par an. En France, le niveau de vie d’une célébrité du top 10 se situe plutôt entre 1 et 5 millions d’euros annuels.

Comme cela arrive pour les gagnants du loto, l’afflux massif d’argent peut tourner la tête. C’est un écrivain Yann Queffélec, qui parle le mieux de son expérience déroutante, voire traumatisante, avec l’argent. Il raconte les effets de la richesse soudaine après la publication et le succès de son roman « Les Noces Barbares » en 1985. Il a alors perçu 2 millions de francs. Il s’achète rapidement une voiture de luxe, un voilier, et multiplie les conquêtes féminines. Mais cette force d’ivresse crée un déséquilibre : «  Toute cette dégringolade d’argent m’angoissait autant qu’elle me réjouissait. J’avais hâte de m’en débarrasser ».

C’est le règne de l’outrance. Quand le compte en banque n’a plus de limites, le rapport au monde change obligatoirement : villas dans des endroits paradisiaques, voitures puissantes et luxueuses, yacht, jets privés, bijoux et vêtements inabordables…Mais inutile de tout payer. De toute façon on vous invite, on vous prête, on vous donne. Toutefois, ça ne suffit pas. Vis-à-vis de l’argent aussi naît une soiffe insatiable. Comme pour le sexe, on a l’impression que se met en place une sorte d’addiction. Toujours plus et sans maîtrise… Pour certains, consommer à profusion, ne plus compter, ne rien se refuser devient la preuve que l’heure de la revanche a sonné et qu’on peut enfin panser les blessures narcissiques de la précarité et du manque de l’enfance. Pour d’autres, et dans des cas extrêmes, ce ne sont plus les  repères qui changent : On dirait qu’il n’y a plus de repères du tout ! Tout désir financier étant satisfait instantanément, il faut voir toujours plus cher pour pouvoir désirer quelque chose. Les dépenses deviennent boulimiques.

Dans le reportage télévisé « Linving with Michael Jackson » réalisé par Martin Bashir en 2003, on voit la star arpenter les magasins de luxe et acheter en masse œuvres d’art et mobilier ostentatoire comme on va au supermarché faire ses courses alimentaires.

Moins connue, sa collection de voitures a été distribuée aux enchères. On y relève des engins aussi curieux que disparates ! Notons, entre autres, un… car Neoplon de 500 chevaux, une Lincoln Town Car Limousine de 1988, un GMC Jimmy de 1988 ainsi qu’une Ford Econoline de 1993.

Entre tous ces fourgons et limousines à l’aménagement intérieur sur-mesure, on trouve une superbe Cadillac Fleetwood Series 60, équipée d’un V8 de 230 chevaux. C’est cette même voiture qui a servi de monture à Morgan Freeman dans son film, Driving Miss Daisy. Autre pièce de renom : une Harley Davidson de 2001, redéguisée en moto de police.

Mais le clou du spectacle, c’est incontestablement sa Rolls Royce Silver Seraph, de 1999, ayant subi une improbable séance de stretching et dont l’aménagement intérieur a été conçu par Michaël Jackson himself. Et là, on plonge dans un monde baroque, où l’or 24 carats coule à flot et se mélange aux bois précieux, au cuir blanc éclatant des sièges ainsi qu’au… bleu foncé des rideaux ! La voiture est partie pour 120.000 € .

Led Zeppelin ira jusqu’à se payer en Boeing 727 pour ses tournées !

Quand on a tout à sa disposition, le plaisir semble ne pouvoir venir que de la quantité. On se shoote aux dépenses. On frise l’overdose d’achats, qu’on ne peut s’empêcher de gâcher ensuite. La nausée grandit, la sensation de satiété n’arrive toujours pas.

Mercredi 1er juin, Angela Merkel et François Hollande ont atterri à Zurich pour se rendre à l'inauguration du Saint-Gothard. Tous deux étaient venus avec leur jet privé respectif. Mais une surprise - de taille - les attendaient. Les deux avions ont en effet fait une drôle de rencontre sur le tarmac de l'aéroport : Ed Force One,  le Boeing 747 du groupe Iron Maiden qui faisait passer les engins d'État pour de simples jouets. 

Cet avion remplace le traditionnel Boeing 757 que le chanteur du groupe, Bruce Dickinson, pilotait lui-même.(Aujourd’hui, le groupe est composé de six membres : le chanteur (et pilote, donc) Bruce DickinsonSteve Harris à la basse, Nicko McBrain à la batterie, puis Dave MurrayAdrian Smith et Janick Gers aux guitares.)  

Que se passe-t-il quand l'argent coule à flot ?  Le rapport aux autres s’en trouve modifié, et l’argent vient finir de pervertir les relations. L’entourage explose : amis, relations, hommes d’affaires, viennent se rajouter aux fans transis, profiteurs et pique-assiettes. Même les amis, sont-ils encore des amis ? Les agents se pressent au portillon. Il faut dire que la célébrité est une vraie planche à billets, un money maker, comme disent les spécialistes du marketing.  

Les Rolling Stones, comme bien d’autres, en ont fait les frais. L’agent Allen Klein a tout fait pour aboutir à ses fins : devenir le manager du plus grand groupe de rock du monde.  Après avoir évincé celui qui était en place et qui avait mené les Stones au sommet. Ceux-ci s’en mordront les doigts, tant Klein les vampirisera et tant ils auront de mal à s’en débarrasser.

En france on pourrait penser que les subventions d'aide aux "jeune créateurs" issues du fonds d'aide de la Société civile des produteurs phonographiques (SCPP) s'adressaient aux jeunes pousses de la chanson française. Erreur. Selon un enquête du lanceur.fr, reprise par Rolling Stone, les bénéficiaires se nomment Johnny Hallyday, Zazie, Edddy Mitchel, Chimène Badi ou encore Charles Aznavour. Des artistes à la carrière prolifique et pas vraiment en mal de financement. A l'origine, ce fonds a été mis en place, pour "aider les jeunes créateurs qui ne sont pas encore connus". Et pour ce faire, un prélèvement est effectué sur une partie des revenus censés être distribués aux producteurs pour être redonné aux talents de demain. Un intention louable qui a été visiblement vidée de son contenu puisque le SCPP favorise en réalité les artistes ayant signé chez des majors comme Universal, qui cumule 3 millions d'aides, Sony qui en reçoit 1.5 million, ou Warner avec 1.4 million d'euros. Le magazine note d'ailleurs que ces trois maisons de production siègent au conseil d'administration de la SCPP.

Résultat, en 2015, Chimène Badi, première du classement, a reçu la coquette somme de 184 912 euros pour son album Au-delà des maux. En deuxième position on retrouve un grand nom, Charles Aznavour, à la tête de 166 470 euros pour Encores. Suivent Eddy Mitchell avec 128 960 euros, puis certainement le nom de le plus connu et reconnu de cette liste, Johnny Hallyday, qui a récolté pas moins de 115 932 euros pour De L'amour. L'interprète de "Zen", Zazie, n'est pas non plus en reste avex 104 004 euros de subventions pour Encore Heureux !!

 

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