22 Octobre 2018
Partout dans le monde des accusations circonstanciées de viols, d'abus sexuels, de pédophilie et de sévices physiques visent l'Église catholique et ses dignitaires.
Une enquête révèle des abus sexuels perpétrés dans cet État de l'est américain sur plus de 1000 enfants depuis les années 1940. Des actes qui ont été couverts pendant plusieurs décennies par la hiérarchie de l’Église catholique.
L'affaire est tentaculaire et le rapport accablant pour l’Église catholique. L'enquête menée pendant deux ans par les services du procureur de Pennsylvanie (États-Unis) a permis de dévoiler des abus sexuels perpétrés par plus de 300 prêtres et couverts par l’Église catholique pendant plus de soixante ans. Au moins mille enfants en ont été victimes. Le rapport final, publié mardi 14 août 2018, a été rédigé par un jury populaire associé à l'enquête. Alors que contient ce rapport ? Qui sont ces prêtres pédophiles ? Comment l’Église a-t-elle couvert ces actes ?
Résumé de l'affaire :
Divisé en cinq sections, le document revient, avec précision, sur des centaines d'abus sexuels perpétrés au sein de six des huit diocèses de Pennsylvanie – les deux autres restants avaient fait l'objet de procédures séparées. «Nous, membres du jury populaire, avons besoin que vous entendiez cela. (...) Il y a déjà eu des rapports sur la pédophilie dans l’Église catholique. Mais jamais à cette échelle, écrivent les jurés en introduction de leur rapport (PDF en anglais).
Dans leur rapport de 884 pages, les jurés concluent que plus de 300 prêtres sont impliqués dans des abus sexuels sur plus de mille enfants sur une période de soixante-dix ans. Certains cas remontent aux années 1940, alors que d'autres ont eu lieu jusqu'à 2010. Comme l'explique Le Monde, le rapport contient 301 fiches, une pour chaque prêtre accusé : leurs noms apparaissent et le document précise aussi leur date de naissance et d'ordination, leur parcours religieux et professionnel ainsi que le «résumé» des agressions sexuelles commises, dont la lecture est parfois difficilement soutenable.
Les jurés se sont justifiés d'avoir rendu publics les noms de dizaines d'hommes d’Église accusés de pédophilie, dont certains sont morts. Ils disent avoir considéré que leurs victimes pouvaient encore être en vie.
Dans le système pénal américain, un grand jury, composé de citoyens, effectue «un travail proche de celui du juge d’instruction». Aidés par la police fédérale (FBI), les jurés ont étudié 500 000 pages de documents internes aux différents diocèses. Ils ont également interrogé plusieurs dizaines de victimes. «Avant de devenir jurés, nous ne connaissions pas le rôle d'un grand jury. Nous avons fini par interrompre nos vies pendant deux ans», écrivent-ils dans le rapport.
Le document final s'apparente à «un travail d'instruction et une étude historique», commente Le Monde. Ce n'est pas la première fois qu'un jury populaire publie un rapport dévoilant des cas de pédophilie au sein de l’Église catholique américaine, mais jamais une enquête n'avait révélé autant de cas.
Dès son introduction, le rapport évoque des viols oraux, vaginaux et anaux commis sur des enfants ou des adolescents. «La plupart des victimes étaient des garçons, mais il y avait des filles. (...) Certains ont été manipulés par l’alcool et la pornographie...» détaille le grand jury, qui a choisi de décrire les agissements des prêtres accusés. «Nous sommes malades de tous ces crimes qui seront impunis et non dédommagés. Ce rapport est notre seul recours», écrivent-ils.
Ainsi, le rapport pointe les agissements d'un prêtre du diocèse d’Érié. Ayant commis des viols oraux et anaux sur plusieurs petits garçons, il est tout de même félicité par l'évêque pour ses «progrès» effectués pour contrôler son «addiction», souligne Le Monde. Le document cite aussi le cas d'un prêtre ayant abusé ce cinq fillettes, cinq sœurs, dont la plus jeune n'avait que 18 mois au début des faits présumés, ou celui d'un autre ayant violé une adolescente avant de la faire avorter.
Certains passages, particulièrement difficiles, ont été censurés. Le rapport décrit aussi les ruses et les menaces des prêtres pour abuser des enfants. Le curé Demsher, mort en 1983, aurait par exemple fait croire à un «examen de la prostate» pour pratiquer une pénétration anale avec le doigt sur un jeune garçon.
Sur les 301 prêtres accusés dans le rapport, seulement deux ont été inculpés par la justice américaine. Dans tous les autres cas, les faits sont trop anciens : ils sont donc prescrits et ne peuvent être poursuivis pénalement. L'un des deux prêtres arrêtés est accusé d'agressions sexuelles répétées sur plusieurs enfants. Les plus récentes remontent à 2010. L'autre prêtre, accusé d'agression sur un enfant de 7 ans, a plaidé coupable fin juillet, mais le chef d'accusation retenu est un délit et non un crime. Il n'est donc passible que de cinq ans d'emprisonnement au maximum.
«Nous aimerions tous que d'autres inculpations soient possibles, mais la manipulation de nos faibles lois par l’Église a mis trop de prédateurs hors de portée», a commenté le procureur Josh Shapiro, lors d'une conférence de presse mardi. «La dissimulation a rendu impossible que justice soit rendue pour ces victimes», a-t-il encore déploré.
Le rapport du grand jury détaille les abus sexuels, mais surtout la façon dont l’Église les a dissimulés, des années durant. «Tous ont été balayés d’un revers de main, dans chaque coin de l’État, par des dirigeants de l’Église qui préféraient protéger les agresseurs et leur institution avant tout», dénoncent ainsi les auteurs. «Tout au long de la fin du XXe siècle, les diocèses ont développé des stratégies durables pour cacher ces abus sexuels pédophiles. Ces schémas apparaissent clairement dans les documents», insiste le rapport, qui liste les réflexes de l'institution catholique lorsqu'elle doit gérer en interne ce genre d'accusations.
Dans leurs documents internes, les diocèses recourent ainsi à des euphémismes pour parler des viols pédophiles. «Les actes sexuels criminels violents, par exemple, étaient souvent décrits comme de simples «contacts inappropriés» ou des «problèmes de frontières», peut-on lire dans le rapport. Les investigations internes étaient menées par des prêtres non formés, posant des questions inadéquates. Les prêtres accusés étaient souvent déplacés sans être suspendus ou dénoncés publiquement, leur permettant de poursuivre leurs abus ailleurs.
Le rapport déplore que l’Église ait «largement échappé à toute responsabilité». «Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes de Dieu qui en étaient responsables non seulement n’ont rien fait, ils ont tout caché. Pendant des décennies», poursuit le rapport, qui souligne également que «des monseigneurs, des évêques auxiliaires, des évêques, des archevêques, des cardinaux ont été largement protégés». Certains ont même été promus.
Et même quand les faits remontaient aux oreilles de la police, les investigations pouvaient ne pas aboutir. Plusieurs officiers ont en effet refusé d'enquêter sur des accusations visant des prêtres, a souligné le procureur de Pennsylvanie Josh Shapiro. Le rapport reconnaît toutefois que l'institution religieuse a changé ses pratiques, notamment depuis les révélations du Boston Globe en 2002, qui révélait comment elle couvrait les abus de ses prêtres dans le Massachussetts.
Pour le moment, les cadres de l’Église catholique n'ont pas réagi à ce nouveau scandale d'abus sexuels aux États-Unis. Seuls les diocèses incriminés ont fait entendre leurs voix. Fin juin, Edward Malesic, l’évêque de Greensburg, a ainsi répondu au procureur : «Ma position et la réponse du diocèse au rapport peuvent être résumées en une phrase : ce n’est pas l’Église d’aujourd’hui».
Avant la publication du rapport, l’évêque d’Harrisburg, Ronald Gainer, a publié sur le site du diocèse la liste des prêtres mis en cause. Mais selon Le Monde, il reprend des euphémismes, qualifiant les agissements de certains comme «comportement indécent» ou «comportement inapproprié».
L’évêque d’Erie, Lawrence Persico, a quant à lui proposé de rencontrer les victimes. L’évêque de Pittsburgh, David Zubik, a soulevé que 90 % des cas de son diocèse étaient antérieurs à 1990, tout en précisant : «Tout abus sexuel d’enfant est horrible, peu importe à quelle date il remonte».
Pourquoi le pape est-il concerné ? Dans une lettre de 11 pages publiée le dimanche 26 août 2018, l'archevêque Carlo Maria Vigano, ancien ambassadeur du Vatican à Washington, dénonce ce qu'il appelle des «réseaux homosexuels dans l'Église» et accuse le pape François d'avoir couvert Théodore McCarrick. Selon cet archevêque connu pour ses positions conservatrices, le Vatican aurait été informé des agissements du cardinal dès 2000, et le pape François «au plus tard» en juin 2013, soit trois mois après son élection. D'après lui, des sanctions auraient été prises à l'encontre de McCarrick en 2009 ou 2010, sous le pontificat de Benoît XVI, mais François les aurait levées. Carlo Maria Vigano affirme également avoir été interrogé sur la personnalité de McCarrick par le souverain pontife, peu après son élection en 2013. «Le pape (…) n'a exprimé aucune surprise, comme s'il était au courant depuis longtemps, et a immédiatement changé de sujet», affirme-t-il.
Quelle est cette affaire ? Plusieurs dizaines d'enfants sourds et muets ont été violés à l'institut catholique Antonio Próvolo, à Luján de Cuyo, dans la province argentine de Mendoza. La première plainte date de fin 2008, mais est classée sans suite, relate le Monde. En 2016, lors d'une fête organisée à l'institut pour la Journée internationale des droits de l'enfant, une jeune femme de 22 ans accuse deux prêtres de l'avoir violée dès l'âge de 5 ans et une religieuse d'avoir été complice de leurs crimes. Une enquête est ouverte et les policiers découvrent un grenier, appelé «la petite maison de Dieu», dans lequel les enfants étaient violés, parfois enchaînés, poursuit le quotidien. Du matériel pédopornographique est aussi retrouvé. Les prêtres Nicola Corradi et Horacio Corbacho, qui clament leur innocence, sont arrêtés en novembre 2016, ainsi que trois employés de l'institut et une religieuse.
Pourquoi le pape est-il concerné ? Les avocats des victimes affirment que le pape François a ignoré plusieurs alertes sur la présence de ces prêtres à l'institut Provolo, rapporte Le Monde. D'après Carlos Lombardi, conseiller de la Fédération des survivants des abus sexuels ecclésiastiques, le réseau l'Abuso, une association de victimes de pédophilie, avait fourni au Vatican, dès 2014, une liste de quinze prêtres qui avaient dû quitter l'institut Provolo de Vérone (Italie), maison mère de l'institut argentin, après avoir été impliqués dans des agressions sexuelles. Parmi eux figurait Nicola Corradi. Depuis, un ancien curé de l'institut Provolo de Vérone a assuré que lorsqu'un religieux était surpris en train d'agresser des enfants, on lui donnait le choix entre «rentrer chez lui et aller en Amérique».
Une lettre recommandée a également été envoyée en 2014 à l'évêque de Vérone, avec copie au pape, affirme Le Monde. L'une des victimes, Giusseppe C., affirme avoir remis cette même lettre en mains propres au pape le 28 octobre 2015. Il n'a jamais reçu de réponse. Il est «impossible que le pape n’ait pas eu d’informations concernant Nicola Corradi, ou qu’il n’ait pas demandé ses antécédents», affirme Carlos Lombardi, cité dans le quotidien. D'autant qu'avant son élection, le pape François était archevêque de l'archidiocèse de Buenos Aires.
Deux envoyés spéciaux du Saint-Siège ont été dépêchés sur place pour entendre les deux prêtres mis en cause. Ces émissaires ont admis que «quelque chose avait pu se produire», mais ont affirmé que les plus hautes autorités de l'Église n'étaient au courant de rien. Malgré des demandes répétées, le Vatican a refusé de transmettre à la justice argentine les informations recueillies lors de l'enquête interne.
Quelle est cette affaire ? En 2009, le père Grassi, membre de l'évêché de Moron, près de Buenos Aires, est jugé pour abus sexuels sur trois mineurs et condamné à quinze ans de prison, rapporte La Croix. Les premières accusations formulées à son encontre remontent à 1991, mais ce n'est qu'en 2002 que l'affaire a éclaté dans les médias. Après plusieurs recours, la peine de Julio Cesar Grassi est confirmée par la Cour suprême argentine en 2013. Au total, il a fait l'objet de dix-sept dénonciations de mineurs pour des abus commis au sein de l'association qu'il avait créée pour accueillir des enfants démunis.
Pourquoi le pape est-il concerné ? L'implication du pape François dans cette affaire date de l'époque où il était encore le cardinal Bergoglio et présidait la Conférence épiscopale d'Argentine. Selon Mediapart, l'institution a commandé en 2010 une contre-enquête visant à disculper Julio Cesar Grassi. Rédigé par des avocats réputés, relève Le Monde, ce document de 2 600 pages cherchait à démontrer que les victimes avaient menti et questionnait leur orientation sexuelle. Ce document a été envoyé aux juges la veille de l'examen du dossier en appel.
De plus, malgré sa condamnation à 15 ans de prison, le cardinal Bergoglio a maintenu le père Grassi dans ses fonctions. Il n'a pas non plus reçu les victimes du prêtre, dénonce dans Le Monde Nora Schulman, chargée du suivi de la convention sur les droits de l'enfant en Argentine. Elle souligne que l'Eglise argentine a mené «un lobbying infernal» pour défendre le curé. Par ailleurs, le pape François fraîchement élu a invité à Rome le président de la Cour suprême de Buenos Aires, à la veille de l'ultime examen du dossier par la justice, en 2013.
Quelle est cette affaire ? Au total, 158 personnes – évêques, prêtres ou laïcs liés à l'Église – sont ou ont été visées au Chili par une enquête pour sévices sexuels depuis les années 1960, résume l'AFP. En tout, 38 enquêtes ont été ouvertes ; elles concernent des agressions sur des adultes et des mineurs.
Pourquoi le pape est-il concerné ? Au cours d'un voyage au Chili en janvier 2018, le pape François a défendu avec force l'évêque chilien Juan Barros, soupçonné d'avoir couvert les crimes pédophiles du prélat Fernando Karadima, relate Le Point. Or, Karadima a été reconnu coupable de pédophilie par un tribunal du Vatican en 2011. Et selon plusieurs victimes, Juan Barros avait assisté à des actes pédophiles. Lors de ce voyage, le pape François a traité d'"imbéciles" les détracteurs de celui qu'il avait nommé trois ans plus tôt à la tête du diocèse d'Osorno, malgré les réserves formulées par les experts de la commission vaticane de protection des mineurs, rapporte l'hebdomadaire. «Le jour où vous m'apportez une preuve contre l'évêque Barros, je vous parlerai. Il n'y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie», a-t-il alors déclaré.
Devant le tollé, le pape a finalement présenté ses excuses et envoyé un enquêteur, chargé d'écouter les victimes. Un rapport de 2 300 pages lui a été remis. A sa lecture, il a reconnu avoir commis «de graves erreurs d'évaluation» de la situation de l'Église chilienne. Il a alors reçu certaines victimes au Vatican et convoqué l'ensemble des évêques chiliens, qui ont remis leur démission en bloc après la rencontre. Jusqu'ici, cinq d'entre elles, dont celle de Juan Barros, ont été acceptées.
Selon les victimes auditionnées par le pape, celui-ci serait mal entouré. «J’ai senti qu’il était mal informé» sur les abus sexuels dans l'Église, confie Juan Carlos Cruz, une des victimes du prêtre Karadima, à RFI. Les regards se tournent vers le C9, ce conseil de neuf cardinaux nommés par le pape François pour le conseiller et l'aider à mener la réforme de l'Église. Parmi eux, le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago du Chili, accusé par les victimes d'avoir gardé le silence sur ces affaires.
Les actes de pédophilie sont abominables. Le bon développement des enfants relève de la responsabilité des adultes. Abuser d’eux est criminel. Je ne le dirai jamais assez. Et pourtant, c’est ce qu’ont fait des prêtres à travers le monde, trahissant la confiance qui leur était donnée en raison de leur fonction d’autorité religieuse.
Ainsi, aucun mécanisme permettant de juger la responsabilité d’évêques ayant protégé des prêtres dont les abus étaient portés à leur connaissance n’a été mis en place. En outre, l’opacité demeure totale sur la « gestion de carrière », par le Vatican, de figures telles que celle du cardinal déchu Theodore McCarrick, dont apparemment beaucoup de monde connaissait la pratique de mettre des séminaristes dans son lit. Enfin, les mesures prises pour prévenir les abus du clergé sont limitées à quelques pays occidentaux ; rien ne semble prévu dans les diocèses d’Afrique ou d’Asie. Tant que cette réforme ne sera pas vraiment engagée, dans un effort résolu de transparence, le pape François sera privé de son magistère moral.
Il suffit de lire la récente lettre de la CEF sur le sujet pour mesurer l'ampleur du déni de réalité .
Que dit ce texte ?
1) Le sort des victimes de la pédophilie des clercs passe après l'image de l'église ( le texte ne commence pas par une pensée pour les victimes mais par «l'église est durement mise à l'épreuve »)
2) Malgré les preuves qui s'accumulent, les évêques refusent toujours d'assumer leurs responsabilités en essayant de faire porter une partie du fardeau aux parents des enfants.
3) La persistance d'un cléricalisme culturel : les évêques sont encore dans une posture de donneurs de leçons alors même qu'ils sont pris la main dans le sac. (Quelle impudence d'appeler au jeûne et à la pénitence des fidèles qui sont totalement étrangers à leurs propres errements)
4) Leur mépris, ils reconnaissent et revendiquent leur ignorance de la réalité concrète des souffrances des victimes de la pédophilie.
5) Cette lettre ne fait que reprendre les propos du pape, sans aucune réflexion, ni adaptation et encore moins de proposition concrète adaptée à l'église qui est en France.
Une lettre marquée par le cléricalisme , qui mentionne à peine les victimes , méprise les fidèles , et discrédite plus encore le discours de l'église. (est ce possible? ) .
Les plaintes arrivent rarement au pénal et des accords financiers sont le plus souvent conclus.
En 2004, l'évêché d'Orange (Californie) a payé 100 millions de dollars pour mettre fin à 90 plaintes et, en 2005, l'évêché californien d'Oakland a payé 56 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites de 56 victimes présumées.
En 2006, l'évêché de Convington (Kentucky) a payé la somme de 84 millions de dollars pour mettre fin aux plaintes de plus de 350 personnes.
Au début décembre 2007, l'archevêché de Los Angeles avait versé 60 millions de dollars pour régler à l'amiable des poursuites engagées contre lui par 45 victimes présumées de prêtres pédophiles.
Au total, l'archidiocèse de Los Angeles, et divers ordres religieux de l'archevêché ont payé ces dernières années un total de 114 millions de dollars, dans le cadre d'accords de gré à gré pour mettre fin à 86 plaintes.
Aux USA L'accord financier est un système courant pour éviter la justice.
Dans un texte au ton inhabituel, le directeur de la communication des évêques, a dénoncé les «méthodes douteuses» : «C’est l’accusation de l’Église qui est recherchée, bien plus que l’attention aux victimes.» De quoi souffler sur des braises déjà bien rougies…