1 Juin 2019
Extrait du livre «Mon Ami Michael»
Nous sommes en 1993, Franck avait 12 ans lorsqu'aux vacances de printemps, lui et sa famille se rendirent pour la première fois à Neverland.
Page 37 : En arrivant enfin devant les grilles de Neverland, nous fûmes accueillis par des gardes. Le chauffeur annonça «Je suis avec la famille Cascio», et un vigile ouvrit le portail.
Comme si le voyage depuis Los Angeles n'avait pas été assez éprouvant pour notre jeune troupe, une fois les grilles franchies, nous dûmes encore parcourir le long chemin d'accès jusqu'à la maison. Mais du moins y étions-nous enfin, à Neverland, c'est-à-dire, vraiment dans un autre monde. Toute la propriété était baignée de douce musique classique en alternance avec des bandes originales de dessins animés de Disney comme Peter Pan et La belle et la Bête. Partout, des sycomores, des fleurs, des fontaines et, sur des hectares et des hectares , quelques-uns des plus beaux paysage d'Amérique. L'allée longea sur la droite une gare ferroviaire et sur la gauche un lac.
Je m'arrête à la gare ... Franck s'est-il trompé dans la date, lui aussi ?
Selon Mike Smallcombe, ce cliché aurait été pris le 25 août 1993 par Steven D.Starr, qui aurait confirmé avoir survolé Neverland en août 1993.... Pour Smallcombe la seule et unique gare de Neverland aurait été opérationnelle en 1994......????
Ce site ► ICI - vous informe sur la gare et autres prétendues anomalies.
En réalité, «Leaving Neverland» révèle une quantité impressionnante de recherches, contient une quantité importante d'images et de séquences inédites, ainsi qu'une chronologie crédible. De plus, les documentaires ne sont pas du journalisme en soi. On les regarde pour apprendre quelque chose que l'on ne savait pas.
Vous pensez que James et Wade se sont réunis pour comploter et porter plainte avec de fausses accusations envers un homme mort dans le but de l'extorquer ? et plus tard faire un documentaire avec leurs familles et se rappeler parfaitement de leurs fausses revendications ?
Les messages vocaux effrayants étaient-ils un mensonge ? les fax bizarres aussi ? les nombreuses photos personnelles étaient-elles mensongères ? La boite de bagues Cartier offerte à un enfant, était-elle fausse ? N'était-ce pas réel ? Les victimes de Michael ont plus de preuves que la plupart des survivants d'abus sexuels. N'est-il pas tordu, que certains puissent réinterpréter des récits à des fins de propagande, pour tenter de faire croire que Michael Jackson n'était pas un pédophile ?
Désolée, j'aime vivre là où je suis, dans la réalité.
Suite du récit de Franck Cascio :
Il y avait encore des statues en bronze représentant des jeux d'enfants et, de tous côtés, nous étions environnés de montagnes. Neverland était de loin l'endroit le plus féerique que j'aie jamais vu. Et il l'est encore.
L'entrée de la maison, de style Tudor, débordait de statues et de tableaux. De magnifiques tapis rouges se déployaient sur les parquets luisants. Gail, le régisseur, nous fit entrer. Après avoir traversé le hall en laissant derrière nous un escalier au bois étincelant, nous gagnâmes l'aile de Michael et descendîmes au salon par un couloir.
«Mr Jackson arrive dans un instant pour vous saluer», annonça-t-il.
Quelques minutes plus tard, Michael était là. «Bienvenue à Neverland !» dit-il simplement. Puis il ajouta : «Soyez ici chez vous !» La consigne était à peu près la même pour tous les invités.
On nous conduisit à la salle à manger où un repas nous fut servi. Nous déjeunâmes tous ensemble et nous mettant au courant des dernières nouvelles. Michael nous fit faire ensuite le tour du propriétaire, nous gratifiant d'une visite au zoo, d'un parcours en train et d'un tour de grande roue.
Le ranch était impeccablement tenu et parfaitement pourvu en personnel : il y avait là des soigneurs pour les animaux et des opérateurs pour les manèges, tous semblaient se matérialiser comme par magie à l'instant précis où l'on avait besoin d'eux.
Les manèges m'ont bien plu, mais c'est le zoo qui m'a fait le plus d'effet. La visite du zoo privé a quelque chose d'étonnant. Michael avait des spécialistes sur place pour s'occuper des animaux : un pour les reptiles, un autre pour les ours, les lions et les chimpanzés, un autre encore pour les girafes et les éléphants, et ainsi de suite. Ils sortaient les bêtes pour nous, nous laissaient leur donner à manger, nous parlaient de leurs habitudes. Le vivarium abritait des anacondas, des tarentules, un cobra cracheur, des serpents à sonnette, des piranhas et des crocodiles. Ces derniers n'étaient nourris qu'une fois par semaine environ, avec des poulets crus entiers. Les girafes étaient au nombre de quatre ou cinq. Michael était allergique aux girafes ainsi qu'aux chevaux ; il lui fallait prendre des médicaments s'il voulait les toucher. Moi j'ai adoré les caresser (chose étrange, de près elles avaient une haleine mentholée...).
Mes préférés étaient les chimpanzés et les orangs-outans. Ils se promenaient en liberté, vêtus d'une chemise et d'une salopette - et munis de couches. Les chimpanzés, je ne sais pourquoi, avaient une obsession du détail. Il suffisait, par exemple, que j'aie une petite peau décollée au bord d'un ongle pour qu'ils la repèrent aussitôt et viennent l'inspecter, la tripoter, l'embrasser. Ils buvaient du jus de fruits à la paille directement dans les briques. Leurs friandises favorites étaient les jujubes et les Nerds. Chaque bonbon était examiné sous toutes ses coutures avant d'être avalé. Je ne suis pas absolument certain que les friandises soient l'aliment le plus nourrissant ni le mieux adapté à ce genre d'animal, mais je puis affirmer que l'ourson raffolait des Skittles. Il léchait sa cage pour en redemander. Quant aux éléphants, ils se jetaient sur les sodas et les Starbursts. De même que les animaux de compagnie ressemblent, dit-on, physiquement à leurs maîtres, les pensionnaires de Neverland avaient des goûts alimentaires étonnamment proches de ceux de Michael.
L'accès au cinéma de Neverland était remarquable de raffinement. Sur le même fond musical que celui diffusé dans le ranch, les visiteurs gravissaient une allée pavée en longeant un fontaine bouillonnante aux superbes éclairages. Après avoir franchi deux doubles portes, ils pénétraient dans le cinéma pour découvrir, à gauche de l'entrée, une présentation animée des personnages de Pinocchio que Michael avait fait réaliser sur mesure par les ateliers Disney. On y voyait un Michael à taille réelle, vêtu d'un costume qu'il porte dans le clip Smooth Criminal. Dans le rapide commentaire d'accompagnement, une voix annonçait : «Et voici Michael !», et la marionnette prenait vie en réalisant un «moonwalk» circulaire.
Sur la droite, à l'opposé de Pinocchio et de Michael, se trouvait une version, elle aussi animée, du Grand Méchant Loup. Et en face, trônait le nec plus ultra du présentoir à bonbons, avec toutes sortes de friandises possibles et imaginables. Au comptoir, on pouvait aussi commander des glaces à l'italienne, du pop-corn et toutes les boissons dont on pouvait rêver. Chez nous, dans le New-Jersey, si avec mes frères et soeurs nous avions eu la chance d'avoir un distributeur de glaces à notre disposition pendant tout un samedi après-midi, cela aurait été un événement. Ici, ce n'était qu'un petit plaisir parmi d'autres dans un gigantesque rêve devenu réalité.
Un tapis rouge conduisait à la salle, garnie d'une centaine de sièges somptueux, rouges eux aussi. Lors de nos visites ultérieures, Graveyard (littéralement : «cimetière»), l'orang-outan, assisterait avec nous à la séance, habillé comme un prince. Assis entre Michael et moi, il mâchonnerait du pop-corn en sirotant un soda.
De part et d'autre de la salle étaient également aménagées deux chambres qui permettaient à quiconque le souhaitait de suivre le film confortablement installé dans un lit réglable. Au fil des années, je ne compterais plus les fois où, parti pour regarder un film en fin de soirée, je finirais la nuit dans l'un de ces refuges.
Lors des trois ou quatre jours que nous passâmes cette fois-là à Neverland, on nous installa dans «le pavillon des invités», une maison de style ranch divisée en quatre appartements. Des logements simples mais élégants, avec planchers et mobilier en bois sombre et couvre-lits de toile blanche.
Mes parents se plaisaient énormément au ranch. Mon père avait l'impression d'avoir «franchi les portes du paradis» et trouvait que l'endroit réveillait la jeunesse et l'innocence que chacun porte en soi. Il sillonnait le parc à pied, tirant joyeusement sur son cigare. Quant à ma mère, une femme d'ordinaire hyperactive qui ne s'arrêtait jamais de la journée, elle avait fini par lever le pied. Neverland était le seul lieu au monde où elle pouvait se détendre et se divertir - surtout en allant au cinéma. Et l'un comme l'autre furent même surpris en train de participer à nos batailles de bombes à eau....
Page 43 : Le séjour que je fis là-bas avec toute ma famille nous rapprocha encore de Michael. Jusque-là, il avait été l'ami dont les visites surprises faisaient la joie de tous. Mais là, sur son territoire, nous avions découvert le vrai Michael.
Neverland était le reflet de son coeur et de son âme, et nous nous estimions honorés et privilégiés d'y séjourner en sa compagnie.
On s'en doute, ayant pris goût à Neverland, je n'eus qu'une envie : y retourner. Ce n'est qu'à l'arrivée des grandes vacances que mes parents finirent par décréter que mon frère Eddie et moi pourrions y passer une semaine ou deux, seuls cette fois. Lorsque nous descendîmes de l'avion à l'aéroport de Los Angeles, un chauffeur du nom de Gary nous attendait avec, à la main, une pancarte indiquant : «Les Cascio».
Cette année là (1993) les American Music Awards avaient lieu le soir même et Michael y recevait le tout premier prix du meilleur artiste international. Gary, au lieu de nous conduire directement au ranch, nous déposa dans un discret appartement que Michael possédait dans un quartier de Los Angeles appelé Century City et qu'il dénommait sa «planque».
Cette planque était, sur trois étages, une sorte de réplique en miniature de Neverland. Un niveau entier était dédié aux jeux vidéo. Sur les murs, des photographies de ses idoles et des personnages de Disney.
Lorsqu'il nous rejoignit, chagriné de devoir s'absenter le soir même de notre arrivée pour recevoir son prix, il nous dit qu'au lieu de nous laisser avec ses vigiles pour seule compagnie, il avait invité un cousin à venir passer la soirée avec nous (pour Michael, toute personne un tant soi peu proche était «un cousin» ou un «petit cousin», comme s'il avait voulu s'entourer d'une seule et grande famille). En l'occurrence, ce «cousin» s'appelait Jordy Chandler et était à peu près de mon âge.
Je me levai pour lui serrer la main. Il avait l'air sympa. Ce n'était pas la première fois que je rencontrais un autre enfant par le biais de Michael. Comme la mienne, la famille de Jordy était l'une des nombreuses familles avec qui Michael s'était lié, même si les Cascio étaient les seuls qu'il considérait comme sa «deuxième famille». Déjà nombreuse, notre tribu accueillait à bras ouvert les amis de Michael. Il y avait toujours de la place pour les nouveaux venus. Pour moi, Jordy et les siens étaient des gens agréables et sans histoires.
Depuis «Leaving Neverland» cette histoire nous est très familière....
Nous savons que la première étape, avant d'en arriver à exploiter un enfant, est de leurrer et d'amadouer l'enfant ainsi que ses parents.
Wade Robson en 2013 accusait Jackson d'avoir mis au point «l'opération d'abus sexuels la plus sophistiquée que le monde ait jamais connu. Ne vous méprenez pas, Neverland n'était rien d'autre qu'un piège orchestré spécifiquement conçu pour localiser, attirer et séduire les enfants.» a-t-il dit.
Wade, ne ment pas, aucune victime ne ment sur des choses aussi graves : Neverland était effectivement un piège pour les enfants, et même pour les parents. Et nous savons clairement que Jackson a franchi toutes les lignes éthiques avec eux.
James et Wade adoraient Michael Jackson, ils le connaissent mieux que personne, et il les a maltraités. A ce jour, six garçons, ont déclaré que MJ les avait agressés. Combien d'histoires de victimes faut-il pour croire à leur crédibilité ?