11 Octobre 2019
La danse du robot est un type de danse dans lequel l'illusion des mouvements d'un robot est crée par le danseur. L'arrêt brusque des mouvements de danse (Blocage ou verrouillage) et l'une des caractéristiques importantes de la danse robotique. Le robot ressemble beaucoup au popping et au breakdance, mais ces deux formes de danse ont des différences dans leurs mouvements de base.
Le robot est peut-être la danse la plus accessible au monde. Avec un peu de popping et de blocage, n'importe qui peut devenir une véritable machine à danser.
Mais d'où vient le robot ? Comment est-ce devenu un phénomène ? Et surtout, qui a inventé le robot ?
En France, le Mime, souvent identifié à Marcel Marceau, est en fait connu depuis plus de 25 siècles ! Au VIème siècle, par exemple, les mimes, accusés d'obscénités, sont chassés par Charlemagne et les conciles les interdisent. A la fin du XIXème siècle, le cinéma et les films dits «muets» vont donner naissance à des virtuoses du geste et du mime. Dans les années 40, Marcel Marceau, né en 1923 à Strasbourg, est formé à l'école de Charles Dullin, où il rencontre Jean-Louis Barrault. Il devient comme Barrault disciple d'Etienne Decroux, avec qui il apprend la technique et les principes du mime corporel.
En Amérique, Les premiers interprètes à faire une version de ce qui allait devenir «le robot» étaient des acteurs de cinéma muet, et des mimes dans les années 1920, qui créaient des danses comiques dans le style de mannequins sur pilotis, c'était également l'époque ou le mot «robot» commençait à circuler en anglais, et la danse du mannequin se mêlait à l'idée d'un homme mécanique. Elle comportait généralement juste assez pour déstabiliser le spectateur. C'était une nouveauté, mais pas une sensation nationale, jusqu'à ce qu'un homme la revisite.
Comme l'indique le livre «Underground Dance Masters: histoire finale d'une époque oubliée», un mime du nom de Robert Shields qui commençait sa carrière à Los Angeles au Hollywood Wax Museum, imita un vieux mannequin dansant des années 60 et son mouvement robotique inspira un jeune homme, Charles Washington, à adapter son style à la musique funk. Charles Washington sera bientôt connu sous le nom de Charles RobotWashington. Mais tous les danseurs de LA ont contribué à la réalisation du robot.
Malgré le nom de Charles RobotWashington, il ne serait pas correct de lui attribuer l'unique mérite d'avoir inventé la danse, bien qu'il fût, sans aucun doute, un danseur au talent acharné.
Un homme du nom de Don Campbell allait être au centre de la révolution, et il est largement reconnu comme l'inventeur du blocage, le style saccadé du robot. Bien qu'il soit difficile de certifier si ce blocage peut être attribué à une seule personne, Campbell était le centre d'une scène de Los Angeles et était suffisamment mis en avant pour que le blocage s'appelle initialement Campbellocking.
Lui et d'autres danseurs ont développé le blocage dans des clubs comme le Mavericks Flat, où leur invention fonctionnait parfaitement avec la nouvelle musique funk. Là-bas, Campbell rencontra Charles Washington et d'autres danseurs de renom tels que Damita Jo Freeman, Bill Slim Robot Williams (qui travaillait même comme mannequin), Fred Berry et de nombreux autres artistes talentueux passionnés par le thème du blocage. Il est donc plus exact de dire que la danse a émergé d'une scène de danse animée par des danseurs de Los Angeles. Charles Washington en est peut-être l'inventeur, mais il y a eu beaucoup de monde autour de lui pour l'inspirer.
Cette invention simultanée soulève une autre question : Pourquoi singulariser la scène de Los Angeles par rapport à d'autres villes où l'étude du blocage aurait pu avoir lieu ? Pourquoi la scène de Los Angeles aurait-elle plus de mérite alors que les danseurs à New-York ou à Chicago développaient probablement leur propre style de blocage ?
La réponse est Soul Train, qui donne au blocage - et au robot - une plate-forme nationale.
Le style remarquable de Washington est devenu un classique intégrant le saut, le blocage et d'autres mouvements de Breakdance.
Soul Train a débuté dans une émission locale à Chicago, mais lorsque Don Cornelius a voulu que cette émission devienne nationale, il l'a fait retransmettre depuis Los Angeles. Cela a donné aux équipes de danse locales l'occasion d'intégrer leur style à une plate-forme nationale épiée par des fans, des artistes et autres danseurs.
Soul Train a recherché des talents dans les clubs locaux et a trouvé Don Campbell et Damita Jo Freeman.
Damita Jo Freeman, première membre et actrice du groupe Soul Train, est la première partenaire de Don Campbell pour la danse dans la série, mélangeant blocage avec une danse extrêmement acrobatique. Et tandis que ses amies rejoignaient le fond de la piste de danse pour faire place aux nouveaux garçons célèbres du blocage, Damita s'avança. Son style unique a attiré l'attention de James Brown, qui l'a invitée à l'accompagner sur scène pour Super Bad.
Michael Jackson était un fan de Soul Train, il regardait les «lockers» et autres danseurs novateurs. Et parce cette danse était facilement imitable par les amateurs, tout en étant étonnante entre les mains de professionnels, au plus fort de la notoriété des Jackson 5 et au début des années 70, Michael Jackson a incorporé le robot dans le cadre de sa chorégraphie pour «Dancing Machine», ce qui lui a valu le mérite de l'avoir introduite dans la société.
Le rythme de la musique funk permet de qualifier en toute sécurité le phénomène de robot moderne à la fin des années 60. Bill Campbell a été le pionnier du blocage, et Charles RobotWashington est reconnu pour avoir lié la danse à la robotique.