25 Janvier 2017
Blanca Francia était la femme de chambre personnelle de Michael Jackson, elle l'avait servi de 1986 à 1991. A l'époque, elle était la seule personne qui avait été autorisée à entrer à l'intérieur du sanctuaire de la chambre de Jackson.
Le témoignage de Mme Francia a suivi le témoignage accablant de son fils, Jason (Jason ici au procès de Jackson en 2005) qui aurait été abusé par Jackson à trois reprises.
En Décembre 1994, Francia a tenté de poursuivre Jackson pour la molestation présumée. Mais après les accusations du garçon, lui et sa mère ont conclu une entente à l'amiable avec Jackson pour 2,4 millions de $. Le règlement a été finalisé en deux étapes, en 1996 et 1998.
Quel genre d'homme paierait des millions de dollars s'il était innocent ?
Blanca Francia : J'étais fatiguée de ce qui se passait et je pense que j'en ai vu trop. j'ai pensé que j'étais manipulée et utilisée par Mr Jackson, alors j'ai décidé de partir.
Question : Que voulez-vous dire, quand vous insinuez que vous en avez trop vu ?
BF : Je voyais ces mères qui amenaient ces garçons dans cette maison. Jackson dormait avec eux pendant des nuits, il prenaient des bains ensemble, des douches ensemble. Et quand j'entrais dans sa chambre, je voyais leurs vêtements sur le sol ainsi que ceux de Michael.
Q : Dans la matinée, vous voulez dire ?
BF : Le matin, quand je recevais l'ordre de faire sa chambre. J'étais sa femme de ménage privée, il pensait que je lui faisais confiance. Au début, il me demandait : Que pensez-vous de ce qui se passe ici ? et je lui répondais, que ce n'était pas mes affaires.
Q : Ce fut la bonne réponse pour lui ?
BF : Oui, il m'a répondu «j'aime» !
Q : Donc, il avait confiance en vous ?
BF : Oui il l'avait. Et il savait que je ne dirais jamais rien contre lui. Mais je pense qu'avec ce qui se passe maintenant, il a vraiment besoin d'aide. vraiment il a besoin d'aide.
Q : Pensez-vous qu'il sait qu'il a besoin d'aide ?
BF : Il pense qu'il est normal, mais dormir avec de jeunes garçons et prendre des bains avec de jeunes garçons n'est pas normal pour moi comme pour vous, mais pour lui ça l'est. Vous savez, trouver des sous vêtements autour de sa baignoire le matin n'est pas normal.
Q: Mais est-ce devenu une routine ?
BF : Oui, c'est devenu une routine ! Comme quand je le vois avec un enfant dans son lit ou quand il sont dans un même sac de couchage.
Q : Michael Jackson ?
BF : Michael Jackson et de jeunes garçons, oui.
Q : De combien de jeunes garçons parlons-nous ? Combien en avez-vous vu aller et venir ?
BF : Eh bien je connais un garçon dont je sais qu'il est son ami préféré.
Q : A-t-il passé la nuit ?
BF : Il passe la nuit.
Q : Où étaient les parents de ce jeune garçon ?
BF : Je ne les ai jamais rencontrés.
Q : Est-ce qu'ils viennent le déposer et repartent, puis le garçon reste pendant des jours et des jours ?
BF : Oui, il est resté là. ils vont faire du shopping, puis rentrent à la maison avec des sacs de jouets, des chaînes stéréo couteuses et autres choses très chères. Il arrive et il reste. Michael Jackson, me demandait de rentrer chez moi - je ne veux pas de vous dans la journée - me disait-il, vous pouvez rentrer chez vous maintenant.
Q : Comment Jackson pouvait-il divertir des jeunes garçons, parfois pendant des jours, à Hayvenhurst sans attirer l'attention d'autres adultes, ses parents, ainsi que ses frères et soeurs qui y vivaient ?
BF : Ils étaient tenus à l'écart de ce qui se passait avec Michael et les jeunes garçons.
Q : Comment ? Comment ne savaient-ils pas alors que cela se passait juste là dans la maison d'Encino ?
BF : Ils sont comme des personnes privées, ils restent dans leur propre chambre. Mme Jackson reste dans sa chambre, et Michael reste dans sa chambre.
Q : Et quand il était là, ils ne savaient pas qu'il était là ?
BF : Non il me disait de ne pas leur faire savoir qu'il était là. Ce qui me faisait mal, c'est qu'il m'obligeait à mentir tout le temps.
Q : Vous avez eu à mentir à ses parents ?
BF : Oui, par exemple, quand il a obtenu le refuge, il m'a dit que si quelqu'un me demandait quelque chose, de ne le dire à personne.
Q : Maintenant le refuge, était un appartement sur ON ?
BF : Il est un condominium.
Q : Sur Wilshire Boulevard ?
BF : Oui, il m'a dit de ne le dire à personne. et je lui ai demandé, «si votre mère me le demande?», alors il m'a répondu, «Eh bien, dites leur, dites lui, que vous ne savez pas». C'était sa phrase favorite.
Q : Tout pour moi, en d'autres termes ?
BF : Oui, et il me disait aussi «les gens veulent faire du buzz sur moi tout le temps, ils me dérangent, et je ne veux pas que les gens me suivent tout le temps...Mais j'ai besoin de quelqu'un qui me protège, et je sens que vous me dites - Oh ! je suis là pour vous -»
Q : Maintenant, cela se passe chez sa mère et la maison de papa à Encino ?
BF : Oui.
Q : Pourtant sa mère et son père disent que rien de cela ne se produisait.
BF : Oui, pourtant c'est arrivé.
Q : La Toya dit aussi que c'est arrivé trop souvent.
BF : Oui.
Q : Savait-elle vraiment ? l'aurait-elle su ?
BF : Oui. Vous voyez, tout le monde tait cela à la maison, tout le monde garde cela en lui-même, pour leur propre monde. Ils font autre chose, Michael fait autre chose.
Q : Mais, La Toya a remarqué les garçons qui vont et viennent.
BF : Oui.
Q : Ne la croyez-vous pas ?
BF : Si, tout le monde l'a remarqué, alors pourquoi ne l'ont-ils pas dit aux autorités avant tout le monde ? Comment tant d'adultes peuvent garder ces secrets ? Ils pensent qu'ils vont le protéger, l'aider...Mais ils ne l'aident pas vraiment, vous voyez il a besoin d'aide.
Q : Voulez-vous dire d'aide psychologique ?
BF : Oui. Et ils ne l'aident pas en ne disant pas ce qui se passe.
Q : Mais pensez-vous qu'ils savent vraiment ce qui se passe ?
BF : Oui, ils savent ce qui se passe.
Q : Pourquoi pensez-vous qu'ils ne vont pas le dire à la police ?
BF : Il a le pouvoir je pense. il a le contrôle sur eux.
Q : L'argent ?
BF : L'argent, oui. Je me sens mal pour lui, parce qu'il pense que l'argent signifie tout, comme me donner de l'argent, me faire des petits cadeaux...Il avait l'habitude de jouer à un jeu avec moi : Il me tendait un microphone imaginaire, en me demandant «que pensez-vous de Michael Jackson ?» Et je lui répondais «Oh, il est une bonne personne, il est une belle personne, il est une personne charmante». à cela il ajoutait «Bon»! Il me faisait dire ce qu'il voulait entendre.
Q : Il est très manipulateur !
BF : Oui, il était très manipulateur, et avec moi tout le temps, j'étais comme une marionnette pour lui. Il me disait des choses douces, comme «je vous protège, où je serai là tout le temps pour vous, personne ne pourra vous nuire, j'ai le pouvoir et vous avez le pouvoir aussi.»
Q : Ce sont des choses assez puissantes !
BF : Oui, pour moi qui venait d'un autre pays et ne parlais pas la même langue, c'était incroyable!
Interrogée sur l'appartement secret de Jackson, Blanca a indiqué que c'était un refuge dans le seul but de divertir ses jeunes amis en privé.
Q : Etait-il seul ?
BF : Avec un des garçons. Il y avait un garçon différent à ce moment là. Celui que j'avais vu dans la maison à Encino, était certainement devenu un peu vieux pour Michael, alors il en avait pris un autre, un autre ami spécial.
Q : Est-ce lui qui les appelait ses «amis spéciaux»?
BF : Oui...et il avait un nom spécial pour eux : Rubba.
Q : Rubba ?
BF : Oui, Rubba. Il les appelait Rubba, et je me suis toujours demandée pourquoi il les appelait Rubba.
Q : Chaque garçon était appelé Rubba ? le même surnom ?
BF : Oui, je lui demandais, que veux dire Rubba ? et il me répondait «Eh bien, ce sont mes amis spéciaux»
Q: Que diable signifie Rubba ? C'est le frottement contre quelqu'un...C'est ce que cela signifie ?
BF : Je ne sais pas, mais c'est un peu ce que je pensais après avoir du des petites choses, comme se frotter contre le corps d'un garçon.
Q : Quelle partie de son corps ?
BF : Sa partie privée. Quand il avait les garçons assis sur ses genoux, il se frottait contre eux, et j'ai pensé «Oh, c'est ce que signifie Rubba».
Q : Il ne semble pas s'être caché beaucoup de vous ?
BF : Non, il m'a dit que j'étais une personne naïve. Il disait beaucoup de choses que je ne comprenais pas. Et je lui répondais «eh, bien je pense qu'il est mieux que je ne sache pas» et je lui ai toujours dit qu'il valait mieux ne pas savoir qu'en savoir trop. Bien sûr je savais. Quand vous voyez un homme plus âgé dormir dans le même lit et étant couvert par la même couverture, vous devinez ce qui se passe.
Q: Si vous aviez vu cela et que vous vous en doutiez, pourquoi ne l'avez-vous pas dit à quelqu'un ? pourquoi n'avez-vous pas pensé de le dire à sa mère où à la police ?
BF : Pour moi, c'était bien de travailler pour Michael Jackson, et j'étais gênée...Comment dites-vous ?
Q : Embarrassée ?
BF : Uh - Huh...Agrémentée ..
Q : Agrémentée de beaucoup de cadeaux ?
BF : Oui, agrémentée de toutes ces choses. Michael Jackson est un bon patron. Je ne voulais pas perdre mon travail, vous savez, et il m'a répété de temps en temps que je pouvais obtenir quelques récompenses.
Q : En avez-vous obtenu quelques unes ?
BF : Oui.
Q : Comme quoi ?
BF : De l'argent et des dons, et....et...tout cela vaut la peine, je me sentais si spéciale, que je ne m'en souciait plus. ce qui se passait était tellement évident pour moi, que je gardais ma bouche fermée tout le temps.
Q : Pour garder votre emploi ?
BF : Pour garder mon emploi...et qui m'aurait écoutée ? Ils ne veulent même pas entendre ce garçon qui a été acheté, ils pensent même qu'il ment, même s'il a reçu de l'argent.
Q : Nous avons beaucoup parlé d'Encino, qu'en est-il de Neverland Ranch ? avait-il un style de vie différent ? a-t-il eu plus d'«amis spéciaux» ?
BF : Oui, je l'ai remarqué, il a vraiment changé, c'était un grand changement, dans le sens, «Oh, maintenant je peux faire tout ce que je veux faire».
Q : Il y avait plus de jeunes garçons en visite ?
BF : Plus de jeunes garçons ouais. Et ils restaient plus longtemps.
Q : Jours ou semaines ?
BF : Week-ends.
Q : Je continue de me demander où étaient les parents de ces garçons ? Sont-ils venus au ranch avec eux ?
BF : Parfois ils venaient au ranch avec eux, mais ils étaient laissés de côté, ils dormaient dans leur propre chambre, mais le garçon allait dormir avec Michael, et les parents dormaient dans un autre endroit.
Q : Est-ce qu'ils regardaient juste dans l'autre sens ? est-ce qu'ils ne réalisaient pas ce qui se passait ?
BF : Je pense qu'ils regardaient juste dans l'autre sens aussi longtemps qu'ils obtenaient de l'argent ou des choses.
Q : Des cadeaux ?
BF : Des cadeaux.
Q : Quel genre de cadeaux ?
BF : Des bijoux et les garçons recevaient des cadeaux couteux.
Q : Comme quoi ?
BF : Je me souviens qu'une fois, il m'a envoyée acheter des jouets pour ces garçons. Chaque jouet coûtait deux cents ou trois cents dollars. Je passais plus d'un millier de dollars pour un seul garçon. Alors imaginez, quand ils étaient quatre enfants dans la famille.
Q : Rappelez-vous que nous parlions de Jonathan Spence ? Vous ne vouliez pas le citer, mais ce garçon en particulier dont vous m'avez parlé était avec Michael pendant deux ans ?
BF : Oui.
Q : qu'était-il ?
BF : Il a été pendant tout ce temps son ami spécial. Il était là pendant la journée et parfois jusqu'à neuf ou dix heures du soir, ou même toute la nuit.
Q : Où étaient sa mère ou son père ?
BF : je n'ai jamais vu sa mère. Michael m'a dit que...ce pauvre garçon était seul, et qu'il voulait juste prendre soin de lui. Ce garçon l'appelait papa.
Q : Vous avez dit plus tôt que Jonathan agissait comme une fille, parlez moi de cela.
BF : Il était comme une petite fille, obtenant tout ce qu'il voulait. Et Michael agissait comme s'il le protégeait.
Q : Il dormait avec lui la nuit ?
BF : Oui, et le lendemain quand je revenais pour travailler, ils étaient encore ensemble.
Q : Quand ce garçon est devenu trop vieux que s'est-il passé ? il a trouvé un autre ami spécial comme ça ?
BF : Oui. Il en avait déjà un autre avant cela.
Q : Donc il n'est jamais sans ami spécial ?
BF: Non, non. Il en a toujours un.
Q : Quel type de garçon ?
BF : l'enfant d'un mère divorcée ou d'une mère célibataire. La police m'a posé des questions, et c'est ainsi que j'ai tout déballé, je me suis sentie tellement soulagée quand j'ai commencé à parler !
Q : Pourtant votre fils ne se sent pas comme ça, comment cela se fait-il ?
BF : Il se soucie de sa réputation...Il se soucie de la façon dont les gens vont penser à moi. Ce qu'ils vont dire sur moi.
Q : Donc, vous l'avez finalement dit à la police.
BF : Oui, je ne voulais pas que mon fils soit son ami spécial.
Q : Vous voulez dire que Jackson avait l'intention de molester votre fils ? C'est ce qu' «ami spécial» signifie ?
BF : Oui
Q : Pensez-vous qu'il l'a fait ?
BF: Je ne pense pas lui avoir donné la chance de le faire. cependant quand je parle à mon fils, qui habituellement est si calme, il est maintenant en colère et je veux savoir. Ceci est en train de ruiner notre vie. il me dit «Euh, je ne veux pas parler» et je lui ai donné le conseil d'en parler.
Q : Est-ce qu'avec le personnel, les femmes de ménage, les chauffeurs, les gardiens, vous en avez parlé entre vous ?
BF : Il y a eu une occasion où une des femmes de ménage me disait qu'elle savaient ce qui était en cours avec Michael, elle m'a dit : Vous Blanca, vous ne voulez pas ouvrir les yeux. «je pense que votre fils a fait partie de cela et vous ne voulez rien dire» . Je lui ai répondu, «non, rien ne se passe avec mon fils». Mais elle était vraiment en avance sur moi. Et les autres m'ont toujours demandé, «comment cela se fait-il que nous ne recevons pas les cadeaux que vous obtenez ? Comment se fait-il que nos enfants ne reçoivent pas les cadeaux que votre fils reçoit? C'est vrai il envoyait des cadeaux à mon fils.
Q : Comme quoi ?
BF : Des jeux Nintendo.
Q : Il lui a écrit des lettres ?
BF : Oui
Q : Que disent ces lettres ?
BF : «Tu es un bon garçon, une personne intelligente, je t'aimerai toujours, amour, Michael».
Q : Vous avez surpris votre fils et MJ dans une position compromettante ?
BF : Oui
Q : Dites-moi
BF : Eh bien, j'ai remarqué, qu'il aimait mettre les garçons sur ses genoux, et à ce moment là, je me suis souvenue que mon fils était en bascule sur ses genoux.
Q : Bascule en avant et en arrière ?
BF : Oui. Quand j'ai ouvert la porte de la chambre de Michael, j'ai vu mon fils assis sur ses genoux alors je lui ai dit : «que fais-tu là» et mon fils m'a répondu, «oh, je suis juste en train de colorier»
Q : Qu'est-ce que Michael Jackson a dit ?
BF : Il a commencé à changer de sujet - «Oh, il est si intelligent -oh , votre fils est si intelligent, si intelligent» Voilà ce qu'il me disait tout le temps de mon fils.
Q : Quel âge avait-il à l'époque ?
BF : Sept ans.
Q : Et ensuite que s'est-il passé ?
BF : Dans la cachette, je les ai trouvés ensemble dans l'obscurité, et ils étaient si proches...Dans le sac de couchage.
Q : Et que faisaient-ils ?
BF : Il regardaient la télévision, mais dans l'obscurité. Il faisait si sombre que je les voyais à peine.
Q : Et lorsque vous avez ouvert la porte ?
BF : J'ouvre la porte et je passe ma tête, pour voir ce que mon fils était en train de faire, et je lui dis «tu dois sortir et venir manger» il me répondit «non, je n'ai pas faim» alors je l'ai fait sortir et nous sommes rentrés à la maison et après quelques heures, il me raconte : J'ai un secret mais je ne vais pas te le dire ! Si, Tu dois me le dire, puis nous avons joué et parlé et enfin il m'a avoué : «J'ai de l'argent».
Q : de l'argent ?
BF : Oui de la monnaie..Et je lui ai demandé, «ou as-tu eu cet argent»? il me répondit «non, je ne vais pas te le montrer, c'est un secret entre Michael et moi».
Q : De combien d'argent parlons-nous ?
BF : Trois cent dollars.
Q : Trois cents dollars pour un enfant de sept ans ?
BF : pour un enfant de sept ans. Et je lui demande, «qu'as-tu fait pour obtenir quelque chose de lucratif» ?
Blanca commence à s'énerver alors qu'elle décrit cet échange évidemment troublant avec son fils.
BF : J'ai questionné mon fils «lui as-tu demandé de l'argent?» Non me répondit-il, il l'a mis dans ma poche. Dans la poche de mon jean, en me disant de le garder et de n'en parler à personne.
Q : Qu'avez-vous fait avec cet argent ?
BF : Je l'ai pris, j'ai pris l'argent, et je me suis sentie coupable. Je me sens coupable depuis tout ce temps, et je savais que si je lui amenais mon fils, à chaque fois, je recevrais plus d'argent.
Q : Alors il vous en a rapporté beaucoup ?
BF : Non
Q : Vous avez arrêté ?
BF : J'ai arrêté oui. Mais Mr Jackson, me demandait : «Pourquoi ne venez-vous plus avec votre fils ? ». Quand on est arrivés au ranch, je lui ai dit que je viendrais avec mon fils et il m'a répondu : «Oh, d'accord, mais je veux être ici»
Q : Quand je cite le nom de Norma Staikos, qu'en pensez-vous ?
BF : Elle faisait beaucoup pour lui, elle est allée au maximum, elle voulait lui plaire, et sachant ce qu'elle savait, hummm, elle a vraiment fait son travail.
Q : Elle est entrée comme assistante, et en quelques années, elle s'occupait de tout pour son patron. Comment a-t-elle fait ça ?
BF : Elle était proche de lui, et parlait beaucoup à sa place.
Q : Savait-elle ses secrets ?
BF : Oui, je me souviens qu'au tout début elle me demandait, qu'est-ce qu'il aime? quel genre de vêtements il aime ? comment est sa vie ? et nous avons parlé de sa paranoïa dès que quelqu'un était derrière lui. Quand on le regardait, quand les gens étaient à sa recherche, quand ils écoutaient ses conversations. Que les gens voulaient en savoir trop sur lui tout le temps, même ses employés. Je me souviens qu'un jour nous sommes allés dans les sous-sol de la maison.
Q : Pourquoi ?
BF : Parce qu'il sentait que quelqu'un l'enregistrait ou essayait d'écouter ses conversations. Il a ouvert le sous-sol et il a rampé sous la maison, il était tout sale. il m'a dit : «Je sais que quelqu'un écoute, je sais que quelqu'un essaie d'écouter»
Q : Combien de temps est-il resté sous la maison ?
BF : Il disait : «Oh, Oh ! j'ai trouvé un chat mort, un rat mort, et je suis tout sale !» il a finalement obtenu un téléphone sur lequel il pouvait entendre tout le monde, et ce qu'ils disaient.
Q : Quel type de téléphone ? Je ne comprends pas cela.
BF : Il a obtenu un téléphone spécial sur lequel il pouvait entendre les conversations.
Q : D'autres personnes ?
BF : D'autres personnes dans le ranch.
Q : Il espionnait ses propres employés ?
BF : Oui. Norma m'a appelée dans ma propre maison et m'a dit cela : «Je veux que vous sachiez, Michael a ce téléphone spécial, et ne ne veux pas que vous y touchiez» Donc ce que je sais vient d'elle...Juste pour être prudente.
Q : Blanca, avez-vous vu Michael Jackson toucher physiquement un garçon ?
BF : Physiquement, je ne sais pas, mais prendre une douche ensemble oui.
Q : A-t-il joué à des jeux dans le jacuzzi ?
BF : Oui, je pense qu'il y a eu des jeux là-dedans.
Q : J'ai entendu d'autres personnes qui disaient qu'il jouait copain/copain avec les petits garçon.
BF : Oui, il touche les garçons, il ne peut pas rester sans toucher les garçons. Il les touche, il les touche.
Peu importe si les révélations de Jason et Blanca Francia ont été jugées par les autorités comme des faits négligeables, Michael Jackson, lui, a jugé que les allégations de Jason étaient assez importantes pour verser à lui et sa mère, une somme exorbitante de 2.4 millions de $, pour un soi-disant «chatouillement innocent».
L'autre garçon recevant un règlement - ou quelque autre paiement mystérieux - était David Martinez -
Nous connaissons peu de choses au sujet de David, ou de sa mère Ruby Martinez, seulement qu'ils ont reçu 300 000 $ de Jackson à l'époque ou la police du comté de Santa Barbara enquêtait sur la prétendue agression de Gavin Arvizo ; les détails du paiement aux Martinez ont émergé au cours du procès financier de Jackson contre son ancien associé d'affaires et ami proche, F. Marc Schaffel, un homme dans le domaine de la pornographie gay, dont Jackson était tout à fait conscient. (lire l'article ici )
L'argent du silence a été versé aux Martinez une dizaine de jours après l'arrestation de Jackson concernant une affaire de fonds au sein de l'un des comptes personnels de Schaffel. Et Schaffel demandait à être remboursé des sommes qu'il avait prêtées à Jackson.
En fait, le paiement à la famille avait été corroborée par trois des associés de Jackson : l'avocat Al Malnik ami et conseiller d'affaires et le comptable de Jackson Alan Whitman qui ont témoigné sous serment, dans le procès que le paiement avait bien eu lieu ; en outre, les e-mails de l' ancien avocat de la défense de Jackson, Mark Geragos, mentionnaient le paiement : il avait approuvé les frais de voyage pour Schaffel «liés à cette transaction», bien qu'il ne connaissait pas les détails de la question elle - même. En outre, le juge qui présidait le cas a restreint la discussion du paiement et a ordonné qu'il soit signalé simplement comme une «affaire privée» devant le jury :
. . . . Pour ne pas compromettre le jury, le juge a interdit que les témoins et les avocats révèlent tous les détails de la transaction top-secret, ils pouvaient se référer à elle seule comme un «paiement concernant une affaire personnelle».
L'ancien conseiller d'affaires de Jackson, Alvin Malnik a témoigné : «J'ai discuté avec Michael. C'était une affaire personnelle. Michael a indiqué que M. Schaffel devrait prendre soin d'eux pour lui» Malnik a ajouté que Jackson lui avait dit : «Schaffel a utilisé son propre argent pour le paiement et plus tard il devait se faire rembourser par mon cabinet comptable». Schaffel a témoigné qu'il avait transféré 300 000 $ de son propre compte bancaire de Budapest à une banque au Brésil, puis il est parti vers l'Amérique du Sud pour «livrer» l'argent à une personne non identifiée au nom de Jackson. . . .
Schaffel et Whitman ont tous deux témoigné que l'avocat de Jackson à l'époque, Mark Geragos, était au courant du paiement qui avait été fait en Amérique du Sud et il a dû signer pour le remboursement à Schaffel.
Quelle que soit la raison du paiement ( Selon l'interrogatoire par la police après l'arrestation de Jackson en Novembre 2003, «La famille avait déjà reçu de l'argent de Jackson.... On ne sait pas si le garçon a affirmé avoir été maltraité ou s'il a affirmé avoir vu un autre enfant maltraité», a dit la source. Mais les noms des Martinez figurent sur la liste définitive des témoins. Ils ont été bénéficiaires de paiements pendant un certain temps.
Selon l'entretien anonyme d'un membre du jury après le verdict :
les jurés n'ont jamais su au cours du procès que le paiement était top-secret et ils n'ont pas spéculé à ce sujet au cours des délibérations, ils ont dit :
«On a pas parlé de cela. Nous avons juste cru que quelqu'un payait parce que M. Malnik et le comptable l'avaient corroboré», a déclaré le Juré n ° 1, un homme de 38 ans qui n'a pas voulu donner son nom.
Le règlement de plusieurs millions de dollars pour Jason Francia, et les six chiffres du paiement donné aux Martinez - sont tous deux pleinement reconnus et ont été actés -