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MICHAEL JACKSON et le troisième sexe .

MICHAEL JACKSON  et le troisième sexe .

" On me traite injustement de monstre, d'homosexuel et de pédophile. Alors que je n'ai jamais fait de mal à un enfant. Et je ne suis pas homosexuel. Ce sont des choses que je tiens à préciser."

" Si je dors avec des enfants, Dieu m'est témoin que c'est tout à fait innocemment"

" Je n'ai jamais porté atteinte a la pudeur d'un enfant, je ne pourrais jamais blesser un enfant."

'' Plutôt me couper les veines que de faire du mal a un enfant. ''

'' Pour guérir le monde, nous devons commencer par guérir nos enfants. ''

'' Je voudrais être le porte-parole des enfants qui ne peuvent pas s'exprimer, parce que je les aime, je ne vis que pour les enfants. ''

'' Si ce n'était pas pour les enfants, j'aurais jeté l'éponge, avoir un bébé, un enfant, c'est incroyable. Ce sont de petits génies, vraiment. ''

MICHAEL JACKSON

Que veut dire pédophilie ? Aimer les enfants. Oui, nous aimons les enfants. Mais que veut dire aimer ? Ou de quel type d'amour s'agit-il ? L'amour est un sentiment complexe. L'amour pour l'enfant encore plus. L'amour est ambivalent. L'amour a de multiples facettes. Dans l'amour, il y a la tendresse, mais aussi la passion. Il y a l'attirance qui comporte toujours une part d'érotisme. Il y a le souhait de nourrir qui peut se transformer en gavage. Il y a le respect de l'autre qui peut devenir de l'indifférence. L'amour peut être possessif, au point de vouloir détruire l'autre plutôt que de le voir s'échapper. Il y a le désir de faire du bien, qui parfois devient un mal. Et puis surtout il y a ce point, le plus énigmatique et le plus choquant des relations humaines, c'est que l'amour peut conduire certains à trouver du plaisir à faire souffrir l'autre !

Michael Jackson,  n'avait-il pas conscience qu'il faisait souffrir certains enfants ?    On ne peut qu'être frappés, pour ne pas dire effarés, par l'ambiguïté, pour ne pas dire l'hypocrisie, qui marquait la place qu'il assignait à l'enfant.

Ce qui me donne à refléchir, c'est que ce sont souvent les mêmes qui voudraient mener au bûcher Woody Allen et Polanski et qui défendent à corps et à cris leur cher Mickael Jackson...Les psychanalystes sont bien placés pour savoir à quel point les personnes ayant subi des traumas ont intensément besoin que de la réalité des faits soit reconnue.

Et puis  aussi il y a des millions d'enfants dans le monde qui sont prostitués, exploités, abandonnés, livrés à des trafiquants de toutes sortes. Qui organise des manifestations ou descend dans la rue, pour protester contre cette situation ? Qui est réellement dérangé par cela ?

Qu’est-ce que la pédophilie ? Qui sont les pédophiles ? 

Voici La signification de la pédophilie selon Serge André, psychanalyste,  lors de sa Conférence à Lausanne le  8 juin 1999.

Extrait de son article paru ici 

les pédophiles qui ont des enfants sont généralement des pères modèles ou qui s'efforcent de l'être.

En effet, à l'opposé des pères incestueux - qui sont des destructeurs de la paternité -, les pédophiles développent une idée très élevée de la paternité. Il n'est pas exagéré de dire que la perversion pédophile contient une théorie complexe et subtile de la paternité, plus précisément de la restauration de la fonction paternelle. Cette thèse peut paraître choquante et paradoxale mais pourtant c'est bien la conviction d'être le héraut d'une véritable réforme morale (cfr. "Les garçons" de Montherlant) qui pousse le pédophile à entrer en conflit avec la famille, avec la société et avec les institutions. Pour lui, les parents légaux, coincés dans leur rôle de censeurs, sont par essence incapables d'aimer. Il faut donc que le "véritable" amour paternel provienne d'ailleurs que de ceux qui sont liés à l'enfant par le sang. Comme le déclare l'Abbé, héros de la pièce de Montherlant "La ville dont le prince est un enfant", "Dieu a créé des hommes plus sensibles que les pères, en vue d'enfants qui ne sont pas les leurs, et qui sont mal aimés".

Mais qu'est-ce que le véritable amour paternel, tel que le pédophile le conçoit ? C'est un amour passionnel et sensuel qui est en rivalité profonde avec l'amour maternel - comme si la mère volait au père la part érotique de l'amour qu'il éprouve pour l'enfant. Restaurer la passion d'être père et faire de celle-ci le modèle de la passion amoureuse, tel est l'enjeu le plus radical de la pédophilie. C'est la raison pour laquelle le pédophile est intimement persuadé de faire du bien aux enfants avec qui il entretient des relations amoureuses ou sexuelles. C'est pourquoi aussi il est convaincu de se montrer meilleur éducateur - meilleur parce que plus vrai - que le père légal. Il réplique aux lois et aux moeurs familiales qui châtrent les pères avant de châtrer les fils, que seul peut être à la hauteur de sa fonction le père dont l'amour ne recule pas devant la passion. Une passion qui ne rejette ni ne refoule ce qu'elle comporte de sensualité et d'érotisme. Une passion qui exige la réciprocité parce qu'elle croit savoir que l'enfant lui-même réclame cette sensualité paternelle. En somme, le pervers pédophile nous met au défi de concevoir la fonction paternelle comme fondée sur l'idéalisation de la pulsion plutôt que sur l'idéalisation du désir. Dans cette passion, l'initiation à la jouissance a la plus grande importance. En effet, comme dans toute perversion, la jouissance est ici identifiée à la Loi. Il s'agit donc d'introduire l'enfant à la vérité de la Loi et de lui faire découvrir le mensonge fondateur de la famille et de la normalité sociale. Ce mensonge, Tony Duvert,  le dénonce comme l'alliance d'une maternité incestueuse et d'une paternité pédérastique dont le sexe se prétend absent (cfr. Tony Duvert, Le bon sexe illustré, pp. 66-67).

Quelques mots enfin sur l'enfant qui est l'objet élu de la perversion pédophile. On a parfois évoqué l'idée que l'enfant jouerait, pour le pédophile, le rôle d'un fétiche. C'est une idée que je trouve intéressante même si elle ne me semble pas exacte. Il faut remarquer - c'est un critère décisif pour distinguer le pédophile de l'homosexuel pédéraste - que le pédophile se tourne vers l'enfant pré-pubère. Voilà une notion bien difficile à manier, surtout pour le législateur ou pour le juge qui sont obligés de se reposer sur des critères "objectifs", par exemple l'absurde idée d'un âge auquel on fixerait ce qu'on appelle la "majorité sexuelle". La pré-puberté ne se réfère ni à un âge, ni à une définition biologique ou médicale de la puberté. C'est une notion floue, d'autant plus floue que son objet est justement le flou. En effet, celui que vise la perversion pédophile est l'enfant dont le corps ou l'esprit n'a pas encore vraiment choisi son sexe. C'est l'ange, ou l'angelot, comme on préférera. C'est l'enfant apparemment asexué ou sexué de façon indécise, c'est l'être qui incarne, en quelque sorte, le démenti opposé à la reconnaissance de la différence des sexes, mais en qui le pédophile discerne, pour cette raison même, le bonheur d'une sexualité complète, plus large que celle des adultes. Cette imprécision de la sexuation de l'enfant n'a pas seulement pour fonction de soutenir la défense contre l'homosexualité qui est inhérente à la pédophilie comme à bien d'autres formes de perversion. Pédophiles et homosexuels ont horreur les uns des autres, c'est une donnée bien connue de la clinique. Mais, au-delà de cette fonction de défense, l'exigence que l'enfant soit choisi avant toute manifestation de la puberté signifie que le pédophile recherche chez l'enfant qui l'attire l'incarnation du démenti de la castration et de la différence des sexes. L'enfant élu par le pédophile, c'est le troisième sexe. Ou, plus exactement, c'est le sexe qui unit, en les confondant, les pôles opposés de la différence sexuelle. C'est pourquoi l'attirance du pédophile se cristallise tantôt sur un trait d'exquise féminité qui se révèle chez un jeune garçon, tantôt sur un trait de gaminerie que manifeste une fillette.

Mais, dans tous les cas, ce que la psychanalyse du pédophile permet de mettre au jour, c'est que, dans la figure infantile élue par sa passion, c'est lui-même que le pédophile cherche à rencontrer et à faire apparaître. Il ne s'agit pas seulement d'une quête narcissique, ni d'un processus d'identification imaginaire. Cette recherche frénétique ne se situe pas simplement au niveau du moi et de ses images spéculaires. C'est le sujet en tant que tel qui est appelé à se révéler. Le sujet, c'est-à-dire ce qui n'est jamais qu'un vide dans la chaîne signifiante du discours. Ce vide, le pédophile le comble en provoquant l'apparition d'un enfant qui représente l'incarnation d'un sujet naturel plutôt que fils du langage, d'un sujet qui serait vierge de la marque du signifiant, d'un sujet qui serait d'avant la castration symbolique. C'est là son égarement fondamental. C'est là qu'il manifeste à quel point il reste lui-même un éternel enfant imaginaire, tout attaché à être ce qui pourrait combler le manque du désir de sa mère afin que jamais la béance de celui-ci ne puisse apparaître.

Pour conclure ces réflexions, je reprendrai à Philippe Forest deux phrases d'un article publié dans le numéro 59 de la revue L'Infini consacré à "La question pédophile". Ph. Forest y écrivait : "…l'enfance n'existe pas, elle est le rêve du pédophile. Le pédophile - je l'imagine ainsi - est précisément celui qui croit à l'enfance. Il la voit comme le paradis dont il a été injustement chassé, le lieu vers lequel il lui faut revenir, qu'il lui faut à tout prix pénétrer." Effectivement, ma pratique de la psychanalyse avec des sujets pédophiles me permet de confirmer que, pour eux, l'enfance n'est pas un moment, une étape transitoire de la vie, un temps destiné, par essence, à prendre fin, mais bien une sorte d'état de l'être qu'il s'agit de restituer dans sa temporalité indéfinie. Dans la logique pédophile, l'enfant constitue le démenti opposé à la division du sujet : le "sujet-enfant" incarne le mythe d'une complétude naturelle dans laquelle désir et jouissance ne sont pas séparés. C'est pourquoi chaque pédophile est constamment confronté au drame de voir l'enfant qu'il aime se transformer et quitter cet état dont il se fait, lui, le dépositaire. C'est pourquoi aussi, malgré leur attrait et souvent leur talent exceptionnel pour la pédagogie, je crois, avec François Regnault que l'on peut définir le pédophile comme "l'envers du pédagogue" (cfr. L'Infini n° 59, p. 125). Car le véritable pédagogue - en existe-t-il encore ? - est celui qui fonde sa pratique sur la supposition que le désir le plus fondamental de l'enfant, est le désir de devenir grand. Comme l'écrit Hegel dans ses Principes de la philosophie du droit (§ 175), "la nécessité d'être élevé existe chez les enfants comme le sentiment qui leur est propre de ne pas être satisfaits de ce qu'ils sont. C'est la tendance à appartenir au monde des grandes personnes qu'ils devinent supérieur, le désir de devenir grands. La pédagogie du jeu traite l'élément puéril comme quelque chose qui vaudrait pour lui-même, le présente aux enfants comme tel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux, et se rabaisse elle-même à une forme puérile peu prisée par les enfants. En les représentant comme achevés dans l'état d'inachèvement où ils se sentent, en s'efforçant ainsi de les rendre contents, elle trouble et altère leur vrai besoin spontané qui est bien meilleur" (cité par F. Regnault in op.cit.).

Ce qui se passe à l’adolescence me paraît donc déterminant. La plupart des agresseurs semblent avoir eu une puberté marquée par l’inhibition et la frustration. Quelque chose a compliqué le passage vers une sexualité adulte.

Un regard sur l'enfance de Michael Jackon laisse entrevoir pourquoi et comment ces penchants pervers ont pu être exacerbés au point de mettre à son tour des enfants en danger. Et l'analyse des défaillances parentales dont il a été la première victime fait écho à toutes les défaillances parentales  ordinaires qui amèneront des enfants à devenir sa proie...

Joe Jackson Mana­ger exigeant de son groupe d’en­fants-stars,  traîne ses gamins de répét’ en festi­vals, ne leur passant pas le moindre faux pas -de danse-. Pas de «papa», donc, pour le petit Michael, ni d’en­fance d’ailleurs puisqu’il est propulsé sur le devant de la scène à l’âge où l’on joue aux Lego. «Il lui suffi­sait d’un regard pour nous terro­ri­ser» dira-t-il de son père. ou encore «Quand j’étais gosse, il n’y avait que le travail, le travail, le travail» raconte le King of Pop sur le divan d’Oprah Winfrey en 1993.

Violences physiques, violence morale, le père Jack­son ne faisait pas de quar­tiers et à l’âge adulte, Michael Jackson ne s’en était toujours pas remis. Au point qu’à l’is­sue de l’en­tre­tien avec Oprah Winfrey, il se tourne vers la caméra et lance un «Sorry, Joseph». C’est dire à quel point le chan­teur, même au sommet de la gloire, était encore hanté par la figure de ce père auto­ri­taire qu’il a même, un temps, accusé d’abus sexuel, comme La Toya, l’une de ses sœurs.

De cette enfance volée, Michael Jack­son gardera toute sa vie un goût pour le rêve et l’ima­gi­naire. Nul n’ignore  que c’est là l’ori­gine de Never­land. Un véri­table parc d’at­trac­tions perso qui tient son nom de l’île de Peter Pan, où il héberge, dès 1988, ses fantasmes de gosse. Peter Pan, mythe de l’éter­nelle jeunesse et utopie fonda­trice d’un chan­teur qui a dila­pidé sa fortune pour tenter de ne pas vieillir, et acheter le silence  de ses victimes.

En réalité, Peter Pan, tel que le conteur écossais l’a imaginé, est un personnage morbide, plus proche du héros de Günter Grass Oskar dans Le Tambour que du petit lutin joyeux façon fée Clochette ou « Bambi » de Walt Disney.

dans une interview on demande à Michael Jackson :  "que pensez vous que l'on doive  faire à quelqu'un qui pratique ce genre de chose"  ?

MJ répond : " Quelqu'un qui fait ça , bah ... je crois qu'il a besoin d'aide "

Intelligent,  Michael Jackson  était un argumentateur redoutable, un rhéteur particulièrement apte à manier et à manipuler la valeur de vérité dans le discours de façon à avoir toujours raison.

La protection des enfants est notre affaire à tous. Le jour où chacun de nous décidera de ne plus jamais fermer les yeux, où chacun fera connaître à son entourage son engagement à dénoncer ces crimes commis sur les enfants, les pédophiles seront bien obligés de se faire soigner puisqu'ils n'auront plus de proies. Tant et aussi longtemps qu'ils seront protégés par un mur de tolérance, ils n'arrêteront pas.

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