5 Octobre 2018
comment expliquer que certaines stars entraînent autant de passion ? La réponse n’est jamais univoque, et ne peut se trouver uniquement dans l’œuvre. Jackson, pour sa part, a su créer un personnage à la fois unique et emblématique. Il était Peter Pan.
« Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? »
Jackson avait une explication, il n'avait pas eu d'enfance ! il n'a pas pu jouer au parc...C'est pourquoi il est resté coincé dans la phase de son enfance pendant les années 70, 80, 90, et 2000. Excusez du peu ! - Alors on chuchote que Jackson souffre du syndrome de Peter Pan.
« Je suis la jeunesse, je suis la joie! Je suis le petit oiseau qui sort de son oeuf ! »
-Peter Pan-
«Je suis Peter, je suis Pan, mort aux adultes»
Je n'aime pas Peter Pan. Je suis Peter Pan (Michael Jackson)
C'est passionnant cette manière de se rajeunir, de retrouver son adolescence, sa jeunesse...et surtout de refuser ses responsabilités.
En fait l'idée d'un enfant qui ne grandit jamais a un penchant résolument sinistre !
Publié en 1911, le conte de J. M. Barrie ayant inspiré le film Disney «Peter Pan» dissimule de nombreux et sombres secrets inconnus.
les réalisateurs de Disney ont apporté de grandes modifications à l’œuvre originelle, probablement jugée trop sombre pour faire l’objet, telle quelle, d’un film pour enfant.
Peter Pan est un personnage bien différent du héros au bonnet vert connu de tous.
Drôle, blagueur, souriant... Le Peter Pan de Disney est aussi caractérisé par son inconscience et par une grande arrogance. Des défauts largement amplifiés dans le conte de 1911, qui définissent à eux seuls le caractère de l’enfant volant. Incapable d’amour, de compassion, ni de quelconque sentiment d’attachement, Peter ne pense qu’à lui et lui seul. Contrairement à ce qui est souvent imaginé, son intérêt pour Wendy n’est attisé que par les histoires qu’elle raconte. Il se moque autant de son destin que de celui de ses frères. Dans le livre, il les abandonne d’ailleurs à plusieurs reprises sur le chemin du pays imaginaire, oubliant tout bonnement leur existence.
Peu sont ceux qui se sont mis en quête de découvrir le vrai Peter Pan, l'original. Une lecture que je recommande à tous pour ne plus voir que le côté joyeux et enfantin imposé par Disney.
Barrie avait fait de Peter un personnage imprudent et insensible. Hautain, il est même parfois si impulsif qu’il semble presque fou. Il est loin, du héros de notre enfance…
Adulte, Barrie garde un visage et une voix d'enfant et ne dépasse jamais la taille de David à sa mort. Lecteur passionné de récits d'aventures, de littérature populaire aussi, il joue avec les enfants, comme un enfant, et à trente-six ans il déclare : «Tout se passe avant l'âge de douze ans».
Dans le premier chapitre de Peter Pan, il restreint encore les limites en affirmant : «Deux (ans) est le commencement de la fin».
Dans De l'autre côté du miroir (1892), suite d'Alice au Pays des Merveilles, l'un des personnages de Lewis Carroll, Humpty Dumpty, conseille à Alice de s'arrêter de grandir à sept ans, tandis que Kipling propose : «Donnez-moi les six premières années de la vie d'un enfant et vous pouvez garder le reste» L'idée est dans l'air du temps. (cet article peut vous intéresser : LEWIS CAROLL comparé à Michael Jackson )
Vous aimerez peut-être savoir : Qui était J-M Barrie, l'auteur de Peter Pan
La représentation commune de Peter Pan est celle d'un garçon amusant qui vit dans un monde magique appelé Neverland, où les enfants qui ne veulent jamais grandir vivent pour toujours. Le vrai Peter Pan de Barrie, cependant, est un sociopathe mentalement instable, sans conscience. En fait, il est l'un des personnages les plus malveillants de l'histoire.
Espérons donc qu’une adaptation de Peter Pan fera un jour justice aux particularités du conte, aussi sombres soient-elles.
Mais qui était Pan ? Pan fait référence au Dieu Grec qui poursuivit toute sa vie l'amour qu'il ne trouva jamais parce qu'il était très laid, et c'est pourquoi il se tourna vers les plaisirs sexuels pour combler sa solitude !
Le sens véritable et l’impact d’un conte ne peuvent être appréciés, et ressentis, que si l’histoire est exposée sous sa forme originale.
Michael Jackson s'est malicieusement servi de l'histoire de Peter Pan, il a construit son propre parc à thème privé dans son propre Neverland. Comme Barrie il avait un engouement pour le dieu Grec déviant Pan, tel qu'il est représenté dans les oeuvres qu'il a fait peindre de lui entouré de petits enfants nus. Son ranch était également rempli de sculptures de petits garçons et filles. Le drapeau et le logo représentaient un petit garçon. Est-ce une coïncidence ? c'est à vous de décider.
Cependant, personne ne peut nier que Michael Jackson a débuté en petit garçon agissant comme un homme, puis est devenu un homme insistant sur le fait qu'il était encore un garçonnet. il se fait la star d'un grand mélodrame pop, et c'est d'autant plus impressionnant qu'il y réussit. Il poursuivait une chimère non seulement de célébrité, qui est un cliché, mais de sa propre renommée, tordue en bretzel psychologique et moral. Le reste est la mère de tous les contes sur la perte de son âme, de son esprit et de son identité, vivant une célébrité de plus en plus étrange et grotesque avec le temps.
Une des chansons emblématiques de Jackson, Man in the Mirror, (Bad, 1987) était une concoction ambitieuse, très bien interprétée, mais entachée par un ensemble de paroles dont chaque mot proposait des réverbérations complexes, dans lesquelles Jackson lui-même ne se reconnaissait pas. C'était, après tout, chanté par un homme qui ne serait bientôt plus capable de se regarder dans le miroir, au sens littéral comme au sens figuré de la phrase. Le message de la chanson - Je commence par moi - a bien sûr été ignoré par le chanteur, et pendant les deux dernières décennies de sa vie, il a été montré du doigt mais a refusé de traiter ses propres problèmes. Pendant ce temps, il s'était petit à petit débarrassé de ses obligations qu'elles soient monétaires ou autres.
En 1995 sort l'album History :
Le nouveau Jackson sent le rance et l’opportunisme écrit un critique musical désabusé :
Rien de tel qu'une statue pour attirer les pigeons. Impossible d'échapper ces jours derniers à Michael Goldorak, les poings serrés et la mèche rebelle, sur fond de nuages hostiles. Statufiée, l'amibe Coulée dans le métal lourd de la postérité ! HlStory ? Past, present and future, Book I, n'en jetez plus ! ? bénéficie du lancement le plus massif et onéreux jamais réalisé.
On serait pourtant bien sots de s'en offusquer. Reprocher sa mégalomanie à un type qui a vendu à ce jour plus de 200 millions d'albums relève d'une naïveté qui confine aux émois d'une pucelle à la vue d'un gourdin turgescent. Mickey Jackson, plus juteuse star pop du XXe siècle, sort un double album, moitié Best of moitié nouveauté, claque le PNB du Bénin dans la vidéo de Scream, et il en est encore pour s'étonner que la déflagration médiatique fasse autant de boucan. L'équivalent de la puissance de feu de la Nasa et du Pentagone mobilisée, comme dit l'autre jusqu'ici tout va bien.
En réalité, on a la frousse à Jackson-land. Et si MJ se gamellait ? S'il sentait sous son auguste fessier le trône en diamant vaciller d'un demi-pouce ? Car, ces dernières années, l'enfant prodige de la portée Jackson aura vu son mythe rose pâle écorné par une sordide histoire de pissotières. Sur les photos récentes, on croirait un squelette, cellophané d'une peau morte, telle la victime d'une bombe aérosol défectueuse.
Non, vraiment, la vie de Michael est un calvaire. On le défendrait presque. Et puis, on écoute son disque ? le second, l'autre on le connaît par cœur ? et là, problème, il nous monte comme une sérieuse envie de la lui faire bouffer, sa statue ! Passons sur la musique ? mi-funk concassé et belliqueux, mi-ballades soupardes plutôt moins indigeste dans l'ensemble que le navrant Dangerous. Et puis, vous l'entendrez bien assez tôt sur les ondes. Le propos, en revanche, est édifiant ! Sur They don't care about us, Jackson (re)découvre qu'il est noir et que les Noirs, aux Etats-Unis, ne vivent pas tous dans le studio climatisé du Cosby show.
« Si Martin Luther était vivant, il ne laisserait pas les choses se passer ainsi»
Pour sûr, Bambi ! Il commencerait par te botter le train. Comment lui, collabo de tous les réacs américains depuis quinze ans, camouflet ambulant à toute idée d'afrocentrisme, ose-t-il s'approprier un combat dont il personnalise à l'évidence le négatif, l'ennemi dépigmenté. Comment peut-il pousser la tartufferie jusqu'à s'en prendre à la dictature du fric dans Money !
Money
L'argent
Money...
L'argent...
Lie for it
Mentir pour lui
Spy for it
Espionner pour lui
Kill for it
Tuer pour lui
Die for it
Mourir pour lui
So you call it trust
Tu dis qu'on peut lui faire confiance
But I say it's just
Mais moi je dis que ça fait partie
In the devil's game
Du jeu du Diable
Of greed and lust
Sur l'appat du gain et la luxure
They don't care
Ils s'en foutent
They'd do me for the money
Ils se servent de moi pour l'argent
They don't care
Ils s'en foutent
They use me for the money
Ils m'utilisent pour l'argent
Et sa diatribe contre les journalistes ? Tabloïd junkie ? au moment même où la presse planétaire vient manger dans son gant blanc !
On le sait obsédé par l'enfance, mais de là à nous faire larmoyer sur la sienne ? Childhood, il y a comme une limite franchie à l'indécence. Et lorsqu'il défile au milieu des troupes massacreuses d'enfants tchétchènes, dans la Russie du facho Eltsine, doit-on continuer à le considérer comme un inoffensif entertainer doué pour la Moonwalk ? Cette History-là exhale un fâcheux relent de révisionnisme.
Certains Jackass, eux, racontent : «Presque tout ce qui semble étrange à son sujet peut-être expliqué par son effort poignant de récupérer son enfance volée».
Mais, à la trentaine passée, il devient difficile d’être un Peter Pan à ses propres yeux… comme aux yeux des autres.
La vérité est que la raison alléguée de son enfance volée était juste un prétexte pour rendre son comportement avec les jeunes garçons plus plausible, pour se défendre des accusations, et cette excuse n'est apparue que lorsqu'il a été réprimé pour ses agissements.
Combien de musiciens, d'athlètes et d'acteurs ont eu des parents autoritaires et violents qui ont rendu leur enfance malheureuse ? Combien d'entre eux ressemblent à Jackson de quelque manière que ce soit : Le visage altéré par la chirurgie esthétique, la voix affectée, Neverland, les manèges, les lamas et les chimpanzés, et surtout les nuits au lit avec des garçons pré-pubères ? Ouvrir son lit a des enfants non apparentés ? Ce seul fait est déjà un comportement déviant, qui prouve que Jackson était incapable de pouvoir respecter cette règle fondamentale de respect des enfants.
Pour Invincible Jackson chante :
The Lost Children (Les enfants Perdus) -- Dans l'histoire originale de J-M Barrie, soit les enfants perdus grandissent et arrivent à se sauver de Neverland, soit ils sont tués par Peter Pan...
On comprend qu'en fin de compte, même pour les célébrités les plus célèbres des plus célèbres, le délire est un choix.
Les tactiques de Jackson sont maintenant bien comprises. Il choisissait des enfants vulnérables en se faisant passer pour le père Noël. Il s'assurait que leurs parents étaient émotionnellement fragiles, et les convainquait avec son pouvoir de star qu'ils étaient ses meilleurs amis, afin de les entrainer dans son monde effrayant où les règles normales ne s'appliquaient pas. Il faisait regarder aux enfants de la pornographie comme par exemple le Barely Legal magazine et leur donnait du «Juice Jesus». Il les laissait perdre la trace des choses essentielles comme leur scolarité, la date, l'heure et le jour de la semaine, ils n'avaient plus de repères.
Comme si les traumatismes sexuels infligés n'étaient pas suffisants, il oubliait aussi le fait qu'il les violait émotionnellement. Quand un enfant traumatisé vit dans une famille dysfonctionnelle, si vous le tentez avec de merveilleux fantasmes, et qu'en plus vous le molestez vous le laissez encore plus abîmé qu'avant de l'avoir rencontré.
Jackson devait vivre à Neverland car, comme Peter Pan, il n'avait pas beaucoup de conscience. Je ne peux pas imaginer ce qui se passe dans la tête d'un pédophile, mais je pense que quiconque a cette inclination peut trouver des moyens plus intelligents de faire le sale boulot de MJ. Appeler son ranch «Neverland» C'est comme si il avait mis des néons sur sa maison indiquant «Ici vit un pédophile».
Peu après la fin du procès de 2005, Michael a décidé d’ouvrir à ses fans les portes de Neverland. Les allées étaient jonchées de fleurs jaunes et violettes. De la musique classique s’échappait d’enceintes placées en haut des arbres.
« Bonjour, je suis Michael Jackson. Merci beaucoup d’être là, bienvenue chez moi » disait la star à chaque invité sur le parvis de sa maison. Autour de lui, il avait réuni ses trois enfants, Paris, 7 ans, en jupe bleu très stricte, Prince Michael, 8 ans, cheveux gominés et costume Prince de Galles et le petit dernier Prince Michael II, 2 ans. Aucun ne parlait, ils se contentaient de lever la main dès que leur père faisait de même. Une fois à l’intérieur de la maison, Jackson a montré sa peinture préférée qu’il appelait «le compteur» et où on le voit entouré d’une nuée d’enfants de toutes les couleurs, un livre ouvert à la main d’où s’échappe la fée Clochette de Peter Pan. Les fans ont ensuite été poussés de l’autre côté de la maison, vers la piscine et la salle de jeux. Pendant la visite, personne ne sera autorisé à monter à l’étage.
Jackson aurait certainement bien voulu leur montrer la plus délirante de toutes ses peintures, une reconstitution de «La Cène» où il trône tel le Christ entouré de ses disciples Abraham Lincoln, John Kennedy, Thomas Edison, Albert Einstein, Walt Disney, Charlie Chaplin, Elvis Presley et Little Richard. Mais elle était accrochée dans la chambre au dessus du lit où Gavin Arvizo prétend qu’il a abusé de lui. Après deux heures de promenades et de jeux sous la discrète surveillance d’un service de sécurité composé d’anciens commandos, tout le monde a regagné la sortie. Dans les haut-parleurs, on jouait un enregistrement de la Sonate du Clair de Lune de Beethoven entrecoupé de rires d’enfants........ Quelle ironie glaçante !
Le syndrome de Peter Pan a été décrit pour la première fois, par un psychanalyste Américain, Dan Kiley, en 1983.
Ce concept fumeux dont la validité scientifique approche celle de votre dernier horoscope (effet barnum quand tu nous tiens) concerne tout simplement le «refus de grandir» qui concerne au bas mot une écrasante majorité de l'espèce humaine, donc une écrasante majorité des personnes atteintes de troubles psychiques.
Ce livre, devenu un ouvrage de référence, n'est pas reconnu par le corps médical, comme étant une entité clinique réelle, en raison du manque d'études sur le sujet.
Aux Etats-Unis, au Canada, et en France, des thérapeutes parlent même de nouveaux syndromes, classés en profils types : Cendrillon, Blanche-Neige, la Belle et la Bête, La fée Clochette. etc. (des dizaines de best-sellers leur sont consacrés). Le succès de ces différents concepts profite de la vague psycho-pop (pop-psychology en américain), abréviation de l’expression psychologie populaire. Ces concepts sont exposés largement dans les médias et les ouvrages grand public et ont le seul mérite de faire gagner beaucoup d'argent à leurs concepteurs.
Comment se fait-il que nous croyions aussi volontiers des choses aussi incroyables que ce syndrome de Peter Pan ou que, si nous ne les croyons pas vraiment, comme il semble plus probable, nous soyons si bien disposés à faire comme si nous les croyions ?
Ce secret, c’est notre médiocrité commune, notre avarice intellectuelle et cognitive, et notre disposition à la crédulité.