11 Septembre 2020
Comment New York sortit d'un sac de verroteries ▼
Le plus célèbre marché de l'histoire américaine fut conclu en 1626, lorsque Peter Minuit, premier gouverneur général de la Nouvelle Hollande, acheta l'île de Manhattan aux Indiens Manhate. Il la troqua contre un sac de verroteries et quelques ouvrages d'étoffe et de ferronnerie, d'une valeur de 60 florins (24 dollars). La totalité de l'île, aujourd'hui absorbée dans la ville la plus peuplée des États-Unis, lui revint à 0.41 $ par kilomètre carré. De nos jours, les 87.5 km² de surface habitable de Manhattan seraient estimés à plus de 1 000 milliards de $.
Les Hollandais ne furent pas les premiers Européens à proclamer leurs droits sur elle. L'explorateur italien Giovanni da Verrazano, à la solde de François 1er, la découvrit en 1524 et l'attribua aussitôt au roi de France. Cent ans après, les Hollandais fondaient la première colonie de Manhattan. Ils construisirent alors au sud de l'île le fort Amsterdam et baptisèrent leur colonie La Nouvelle-Amsterdam. celle-ci resta hollandaise jusqu'en 1664, puis tomba aux mains des Anglais qui lui donnèrent alors son nom actuel.
On raconte que c'est à la présence hollandaise que la ville doit son surnom de Grosse Pomme. Le gouverneur hollandais Peter Stuyvesant avait planté des vergers sans sa colonie en 1647 et, plus tard, l'État de New-York fut réputé pour la qualité de ses pommes.
Dans les années 1920, le ville de New-York, bigarrée entre toutes, était le plus gros et le plus succulent produit de l'État aux yeux des musiciens de jazz, qui créèrent l'expression : «Big Apple ». (Grosse Pomme)
Pour les immigrants de tous pays, le port de New-York est depuis des siècles l'entrée du Nouveau Monde. Dès le XVIIe siècle, on parlait dix-huit langues dans la ville, où ne circulaient que quelques centaines de colons. Après les Hollandais et les Anglais, les immigrés les plus nombreux furent d'abord, au début du XIXe siècle, les Italiens, suivis d'habitants de toute l'Europe, qui fuyaient la misère et les persécutions religieuses ou politiques. Les Irlandais arrivèrent par centaines de milliers après la famine de 1845-1847, due à la maladie de la pomme de terre. En 1910, New-York abritait deux fois plus d'Irlandais que Dublin et davantage d'Italiens que Naples.
Aujourd'hui, environ 20% des New-Yorkais sont nés hors des États-Unis. Des Italiens y côtoient des Russes, des Irlandais, des Grecs, des Canadiens, et des Portoricains.
Les immigrants de New-York ne venaient pas tous de l'étranger. Harlem, partie de Manhattan d'abord occupée par les Hollandais en 1658, puis par d'autres Européens dans les années 1880, devint la destination de nombreux Noirs du Sud, à partir de 1890. Affranchis après la guerre de Sécession, ils étaient, eux aussi, en quête d'une vie meilleure. Durant la décennie 1920, la population noire passa de 83 000 à 204 000 habitants et suscita un courant artistique auquel on donna le nom de Renaissance de Harlem.
Les artistes africains-américains ont pris de plus en plus d'ampleur jusqu'à conquérir le coeur de la communauté blanche américaine. Si dans la musique, on s'inspire des chants datant de l'époque de l'esclavage, côté littérature et culture, on ouvre les discussions sous formes de débat autour de la culture africaine-américaine.
Face à la vivacité de ce renouveau et notamment grâce à Louis Armstrong et Joséphine Baker, Ella Fitzgerald et Billie Holliday, le Renaissance de Harlem dépasse les frontières de New-York, s'offrant alors une résonance mondiale et multi-raciale. Les Américains et le monde ont alors pu constater que les Noirs étaient et pouvaient être cultivés, éduqués et réfléchir par eux-mêmes, et qu'ils pouvaient trouver une place dans la société. Les portes de certaines universités américaines prestigieuses s'ouvrent et les communautés tentent de se mélanger.
Si le mouvement a quelque peu perdu son souffle à la fin des années 1930, il a été de nouveau mis sur le devant de la scène dans les années 1960 avec celui des Droits Civiques. La Renaissance de Harlem a également directement inspiré le mouvement de la Négritude porté par Aimé Césaire et Léopold Senghor.
L'histoire a fait qu'aujourd'hui, New-York est divisé en cinq arrondissements :
Ces divisions remontent entre le 19ème et 20ème siècle. Malgré les nombreux conflits, New-York est devenue la plus grande ville des USA et l'une des métropoles les plus importantes au monde, un centre décisionnel de premier plan et une capitale mondiale de la finance.
Suivez-moi, pour visiter la Grosse Pomme, comme je l'ai vue en septembre 2000, un an avant les terribles attentats.
Nous atterrissons dans la banlieue de New-York à l'aéroport «International Liberty» à Newark, ville la plus peuplée de l'état du New-Jersey qui se situe à environ 26 km de Manhattan. Un chauffeur de taxi nous attend à l'arrivée avec une pancarte à notre nom. Nous sautons dans le taxi, un yellow cab évidemment. Depuis l'autoroute nous apercevons au loin des buildings, nous traversons le tunnel Lincoln qui nous fait passer sous l'Hudson sur 2.5 km, à la sortie du tunnel s'ouvre devant nous la mégapole, une impression de cohue, des buildings à perte de vue, puis l'arrivée à notre hôtel situé sur Times Square, dans le quartier des théâtres, à 800 mètres des studios NBC et de Carnegie Hall, à 1 km de Central Park et du Madison Square Garden. Nous ne savons plus où regarder, tous ces buildings, ces lumières...
Notre hôtel est un complexe énorme et extraordinaire de 175 mètres de haut et 56 étages, il comporte près de 1946 chambres et suites, 3 restaurants dont un panoramique qui tourne tout doucement à 360° - il faut une heure pour faire le tour complet - un grand théâtre, et 12 ascenseurs. ▼
La chambre au 31ème étage est spacieuse, classique, confortable, sa large baie vitrée nous offre une vue sur les gratte-ciel ▼
On est bien loin du petit hôtel intimiste français, et ce que l'on découvre sous nos yeux à ce moment-là dépasse tout ce qu'on a pu imaginer. On ne réalise pas vraiment, mais une chose est certaine, on se sent minuscules !
New-York c'est plus qu'une ville c'est un autre Monde ! Et Manhattan nous le prouve carrément, on a l'impression d'être au coeur d'un film.
Times Square, la nuit, ressemble à un parc d'attraction urbain, on est au milieu des écrans géants et des néons clignotants, une ambiance particulière, la meilleure entrée en matière et un bon moyen de rester éveillés après la fatigue du voyage et le décalage horaire.
Time Square et Broadway se visitent au gré des lumières et têtes d'affiches qui habillent l'avenue d'un costume si particulier. Symbole de New-York, Lieu cosmopolite, mythe culturel et panthéon des comédies musicales, le quartier s'allonge de la 6th à la 9th Avenue. On est comme hypnotisés lorsqu'on se retrouve au milieu de cet endroit ! Il ne fait aucun doute que les plus grandes marques se bousculent, pour avoir le droit de disposer d'un espace publicitaire, on garde le nez en l'air pour admirer le spectacle qui s'offre à nous. Les vapeurs emblématiques qui s'échappent de part et d'autre des rues font partie de la multitude d'expériences sensorielles qui rendent les rues si typiques. Ce phénomène, inconnu en France, viendrait du fait que New-York a un réseau de vapeur sous pression très dense, qui sert à chauffer les buildings de la ville.
A la base, je ne suis pas fan des visites guidées, mais visiter New-York avec un guide qui parle français, était un bon choix pour approfondir la connaissance de certains quartiers ou tout simplement parce que la ville est immense.
Le lendemain de notre arrivée, Paolo, notre guide, nous propose de visiter sans doute le plus connu des gratte-ciel, l'Empire State Building. Bien qu'il ait perdu en 1972 son titre de plus haut édifice du monde, il reste le plus célèbre des gratte-ciel de New York, et le symbole de la ville pour la terre entière. Pour relever le défi créé par l'édification de la tour Eiffel en 1889, les promoteurs américains se lancèrent au début du XXe siècle dans une véritable course à qui construirait l'immeuble le plus haut.
L'empire State Building est considéré comme le dernier grand chef-d'oeuvre Art déco de New-York. Ses entrailles sont classées monument historique et il est le deuxième plus grand complexe de bureaux des USA après le Pentagone. La tour abrite 1000 entreprises et possède son propre code postal.
Dans le hall d'entrée habillé de marbre, une représentation du gratte-ciel se détache en relief sur une carte de l'État de New York. Les peintures murales méritent également qu'on s'y attarde, au 2ème étage des écrans montrent l'impact de l'Empire State Building dans la culture pop : pubs, affiches, films, dessins animés etc.. Construit en 1931 et situé dans le Midtown, un quartier de Manhattan à l'angle de la 5th avenue et West 34th Street, ce symbole, du haut de ses 381 mètres, nous invite à monter jusqu'à son 102e étage. (initialement cet étage avait été imaginé pour servir d'amarres aux dirigeables). Là-haut, il ne nous restait plus qu'à profiter du spectacle époustouflant ! nous pouvions apercevoir bien plus que la ville de New-York, mais les quatre états différents : Le New-Jersey, la Pennsylvanie ; le Connecticut et le Massachusetts. Il n'aura fallu que 11 mois aux ouvriers pour ériger l'Empire State Building, c'est à dire moins d'une année pour construire cette tour, la performance est à souligner.
Réalisé deux ans après l'inauguration de l'immeuble, le film «King Kong» de Merian Cooper et Ernest Shoedsack propulse le bâtiment sur le devant de la scène, comme un acteur. Des milliers de visiteurs paient alors pour emprunter l'ascenseur ultrarapide jusqu'au 86ème étage et ressentir le frisson du vertige. Ces recettes inespérées évitèrent l'effondrement financier aux promoteurs de l'immeuble jusque-là baptisé par les New-Yorkais, l'Empty State Building (le gratte-ciel vide).
Nous prenons ensuite la direction des Twin Towers, symbole de la puissance américaine aux yeux du monde entier et icônes de New-York, au même titre que l'Empire State Building et la statue de la Liberté.
Nous arrivons par le Winter Garden Atrium, cet endroit ou poussaient des palmiers et qui était connecté au World Trade Center ; C'était un pont piétonnier qui enjambait la rue West et servait de lieu d'expositions d'art, de musique et de spectacles.
Après avoir traversé ce magnifique jardin exotique, nous nous retrouvons au pied des tours, visitées par 200 000 personnes chaque jour. C'était vertigineux et tellement impressionnant ! Mais plutôt que des mots place à la photo de l'époque. ▼
Les Tours jumelles avaient 415 et 417 mètres de hauteur, elles étaient situées au beau milieu de Downtown Manhattan, comportaient chacune 99 ascenseurs et principalement des bureaux pour des entreprises, 50 000 personnes environ y travaillaient quotidiennement. Le sous-sol abritait également 2 stations de métro et une gare pour les trains reliant le New-Jersey. Au 107ème étage de la tour surmontée d'une énorme antenne, se trouvait le plus haut restaurant du monde appelé : Windows of the World (fenêtres sur le monde) qu'un ascenseur direct nous permettait d'atteindre en moins d'une minute ▼
Nous avons déjeuné à 400 mètres de haut en profitant de la vue imprenable sur la pointe de Manhattan où l'Hudson et l'East Rivers se rencontrent. En outre on voyait le Liberty State Park à Ellis Island et Staten Island, avec le pont Verrazano. C'était phénoménal !
Mais le complexe abritait aussi le plus grand centre commercial de Manhattan et possédait une galerie de 70 boutiques, de plus, un vaste espace était alloué aux salles de réunions, de séminaires et d'expositions, ce qui en faisait un centre multifonctionnel, entouré de vastes espaces de détente.
Au niveau du «Lobby» la ligne des fenêtres évoquait le style gothique, le Lobby sur deux niveaux assurait la liaison entre l'esplanade et le niveau inférieur.
Le 11 Septembre 2001, le monde entier assistait, effaré, à l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center à New-York qui a coûté la vie à 2 753 personnes. Le Ground Zero, est devenu un lieu de commémoration de ces attaques, commanditées par Al-Qaida, qui ont marqué le monde entier. Une journée partagée entre l'horreur de ce que je voyais en direct à la télé et ce sentiment qu'à peine un an avant, nous étions dans ces tours et que l'attentat aurait pu avoir lieu à ce moment là!
Et puis le temps a passé. Autour du World Trade Center, les autres immeubles endommagés furent réparés et à nouveau occupés par des bureaux puis Le One World Trade Center est sorti de terre, mais une énorme blessure est restée dans le paysage urbain de Manhattan exactement là ou se trouvaient les Tours Jumelles : Ground Zero ! ▼
Deux immenses piscines avec cascades servent maintenant de mémorial symbolique, avec le parc de la ville tout autour ils forment le Mémorial national du 11 septembre. L'ensemble Ground Zero s'étend sur plus de 8 hectares et est planté de plus de 400 chênes. La seule exception est le poirier «Survivor Tree», ( ou arbre survivant ) Il a été retrouvé sous les décombres, partiellement cassé et brûlé mais toujours vivant. Un symbole de la résistance, de survie et de renaissance. (Lire ICI )
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Reprenons à présent le cours du voyage en Direction de l'intrepid Sea-Air-Space Museum, Situé sur un porte avion le long de l'Hudson, ce musée pas comme les autres nous plonge dans l'histoire militaire et maritime. Le pont, les avions, les buildings...▼
Le porte avion, témoin de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre du Vietnam, abrite un sous-marin, des avions supersoniques et simulateurs historiques, un avion des Blue Angels, l'équivalent américain de notre patrouille de France, des hélicoptères militaires ainsi que l'avion d'espionnage le plus rapide du monde, le A-12 Blackbird, etc... La vie a bord lorsque le porte avion était en service a été recrée, on voit les chambrées, le mess des officiers, les cuisines, les salles des machines. On passe d'un pont à l'autre, de la tourelle de commandement aux sièges des artilleurs, jusqu'aux ponts inférieurs. C'est une collection phénoménale, et la visite est absolument passionnante.
Harlem, Soho, Greenwich village, Bronx etc.. Ces noms des quartiers de Manhattan évoquent forcément une série ou un film.
Paolo nous recommande de ne pas essayer de nous rendre dans le Bronx qui était de loin le quartier le plus dangereux de New York, «même les policiers ne s'y rendent pas», nous a t-il dit !
C'est à Harlem que nous nous dirigeons, quartier également mal considéré en raison de problèmes de drogue fréquents. En ce dimanche matin, nous allons assister à une messe Gospel dans la First Corinthian Baptist Church. La messe n'est pas un spectacle mais un office religieux gratuit, ouvert à tous. Il est interdit de filmer ou de photographier, alors nous essayons de communier avec les fidèles, nous les imitons en chantant, et en tapant dans nos mains. C'était un moment absolument magique! La culture afro-américaine est née à Harlem, et l'église fait partie intégrante de la vie de ses habitants. Peu importe que l'on soit croyant ou non, pratiquant ou non, assister à une messe Gospel à Harlem est très émouvant.
Nous passons ensuite devant le Cotton Club, qui était un lieu mythique pour les artistes afro-américains dans les années 20, 40. Puis nous allons visiter l'Apollo Theater situé aux 253 W 125th Street, légendaire salle de music hall qui a vu jouer les plus grands noms de la musique noire américaine.
Mais Harlem c'était aussi ça ▼
Paolo (Afro-américain) nous explique : «Les gangs brûlent les maison, ici c'est un quartier dangereux où crimes et trafic du «crack» font des ravages dans la population. Mais des plans en cours devraient permettre à Harlem de se développer, des brownstones accueillent déjà une population blanche plus aisée attirée par des loyers inférieurs à ceux de Manhattan. L'installation de nouveau commerces revitalisera l'économie et la mise en valeur du patrimoine attirera davantage les touristes, notre communauté doit avoir sa chance».
A l'époque, on parlait de «la renaissance» de cet endroit résidentiel à l'origine. Mais nous ne constations que des maisons et des rues abandonnées, barricadées ou éventrées. Des rues entières trahissaient les problèmes sociaux, avec leurs belles façades tristement avachies...
(L'historien Michael Henry raconte en 2017 qu'il s'est battu pour préserver des églises et sites historiques de Harlem, souvent en vain. De guerre lasse, il a signé un texte publié dans le New York Times sous un titre provocateur : «The End of Black Harlem» «Notre Harlem est en train d'être renouvelé, amélioré et transformé, juste pour eux, pour les blancs plus riches», a-t-il dénoncé.) Je me demande ce qu'en pense Paolo aujourd'hui!
Nous quittons Harlem pour nous rendre à Greenwich Village quartier où de nombreux artistes se sont sentis libres de s'exprimer. Des chanteurs, des danseurs et acteurs allaient se produire au théâtre Vaudeville pour se faire connaître. Puis dans les décennies suivantes des écrivains, peintres et musiciens se réunissaient ici pour se soutenir mutuellement. Par le passé, Greenwich Village était un petit village rural avant d'être englobé dans New-York. De ce fait, la disposition de ses rues ne coïncide pas avec le tracé rectiligne du reste de la ville, ce qui donne au quartier un charme unique ▼
Greenwich Village, plus communément appelé «The Village» par les New-Yorkais, reflète parfaitement le mode de vie «bobo». C'est une zone où il n'y a pas de grands buildings mais plutôt des maisons avec des avancées à l'anglaise, on retrouve ici tout ce qui fait le charme du quartier du Marais à Paris. Greenwich Village comporte plusieurs petits parcs, mais l'un d'entre eux, beaucoup plus grand, est sans conteste l'un des plus beaux parcs de New York : Washington Square Park, un lieu plein de vie où il est agréable de faire une pause pour apprécier les différentes scènes des passants : concerts de jazz, joueurs d'échecs, dessinateurs, enfants qui jouent. Il a la particularité d'être le bout de la 5ème avenue, qu'il ferme avec une copie de notre Arc de Triomphe ▼
Dans SoHo, impossible de ne pas tomber sous le charme des magnifiques façades des bâtiments qui comptent peu d'étages. Elles sont ornées d'échelles extérieures et possèdent de belles fenêtres dont de nombreux éléments empruntés à l'architecture du Second Empire Français.
SoHo regorge de boutiques de créateurs, de galeries, qui côtoient des magasins de vêtements de luxe, de bijoux, de décoration, et des géants du textile.
A quelques pas des tours du Financial District, le quartier de Chinatown nous plonge en Chine.
Changement d'ambiance dans ce quartier, bonjour les odeurs et .....les crachats. En commençant la visite par Canal Street, nous nous retrouvons très vite au milieu des boutiques, poissonneries, parfumeries et restaurants chinois, des drapeaux, lanternes vraiment typiques et l'impression de franchir une frontière.
C'est un quartier de New-York qui déborde d'activité et d'effervescence. Entre les enseignes écrites en chinois et le fait d'entendre les habitants parler cantonais et mandarin dans les rues, le dépaysement est total, Il s'agit vraiment d'un quartier à part !
À L'est du City Hall Park et juste devant le pont de Brooklyn, se trouve l'un des plus grands immeubles de bureaux du gouvernement au monde, abritant plus de 2 000 employés d'une douzaine d'agences municipales. Il s'agit du Manhattan Municipal Building ▼
Ce bâtiment abrite les bureaux de trois élus - le contrôleur de la ville, l'avocat public et le président de l'arrondissement de Manhattan - et est le siège du département des services administratifs : les finances, la fiscalité, la commission de la fonction publique, la commission de préservation des monuments, la commission de protection de l'environnement et du département des technologies de l'information et des télécommunications. Au rez-de-chaussée se trouve CityStore, le magasin officiel de la ville de New York, qui vend des livres, des cadeaux, des objets de collection et des souvenirs de New York.
Le plus majestueux de tous les Buildings New-Yorkais, est situé à l'angle de Lexington Avenue et de la célèbre 42ème rue. Il s'agit du Chrysler Building ▼
Il fait face à la station Grand Central Terminal et il n'est qu'à quelques mètres du tunnel du Queens Midtown qui passe sous l'East River pour unir Manhattan et le Queens. A peine plus haut que notre Tour Eiffel, le style du bâtiment vise d'abord à célébrer la marque automobile dont il porte le nom. Sa flèche formée de six arcs en acier inoxydable reproduisent un empilement d'enjoliveurs, et est percée de fenêtres triangulaires. Elle donne à l'édifice son style unique et élégant. Des gargouilles en forme d'aigle, inspirées des ornements des capots de voitures, semblent veiller sur le building. Ainsi la décoration extérieure et intérieure symbolise les véhicules Chrysler. Les étages étant occupés par des sociétés ; on visite simplement le Lobby, un condensé du répertoire Art déco qui vaut le détour! Marbre rouge et bois exotique aux murs, ascenseurs décorés de formes géométriques en marqueterie, tandis que le plafond peint exalte les conquêtes de l'homme grâce au développement des transports. La nuit, l'éclairage du Chrysler Building lui donne un caractère féerique.
Nous sommes à présent devant Le musée Guggenheim ▼
Conçu par Frank Lloyd Wright, qui mourut 6 mois après l'inauguration du bâtiment, en 1959 ( la même année que le commanditaire, Salomon Guggenheim, qui, lui, décéda avant la fin des travaux), le Musée est une oeuvre d'art en soi, très avant-gardiste pour l'époque de sa construction, (nous avons d'ailleurs beaucoup plus admiré l'édifice que les collections qu'il abrite). Avec ses formes arrondies, son immense rotonde, éclairée par un dôme de verre, et sa rampe hélicoïdale, il semble très audacieux, par rapport aux constructions qui l'entourent le long de le 5th Avenue. A l'intérieur l'énorme hall arrondi donne le tournis avec ses coursives sur plusieurs niveaux. C’est un paysage totalement abstrait fait de formes géométriques et éclairé de façon brumeuse.
Pour visiter Central Park, l’immense poumon vert de New-York (4 km de long sur 800 mètres de large), nous louons des vélos.
Ce parc Historique de New-York est également l'un des parc les plus célèbres au monde. Incroyable lieu de détente et de loisirs, ou vous pouvez faire du ski de fond en hiver, du patin à glace, traverser le parc à vélo ou à roller, faire du canoë, admirer les New-Yorkais faisant leur jogging quotidien ou s'adonnant à leurs sports favoris, mais aussi approcher les écureuils, se recueillir sur le mémorial de John Lennon, ou tout simplement faire une petite sieste sur une des nombreuses petites collines. Mais les New-Yorkais le disent : «il faudrait être inconscient ou suicidaire pour traverser Central Park la nuit.»
S'il y a bien une rue célèbre à New York, c'est la Cinquième Avenue également appelée l'Avenue des Millionnaires, que l'on peut comparer aux Champs Élysée à Paris. ▼
Comme toutes les avenues de la ville, cette rue traverse New York du nord au sud, longeant Central Park elle est bordée par les magasins les plus chics, un nombre important de musées, la plupart des édifices les plus célèbres et certains des plus grands hôtels, dont «The Plazza hôtel», la référence incontestable du luxe, dont l'architecture a été librement inspirée des châteaux de la Renaissance française ▼
C'est en effet sur cette 5th street que se mélangent, appartements de luxe, dont celui qui fut habité par Jackie Kennedy, boutiques luxueuses (Cartier, Tiffany's, Bvlgari ...etc ) et autres enseignes emblématiques. Les plus importants musées de la ville, tels que le Metropolitan Museum of Art qui est le plus vaste musée du pays et l'un des plus importants au monde (on peut y passer des journées entières comme au Louvre à Paris). Il y a beaucoup de choses sympathiques à voir sur ce tronçon dont le superbe Flatiron Building, l'un des plus vieux building de New-York avec sa forme triangulaire caractéristique. Le Madison Square Park. Le premier Kiosque Shake Shack à avoir ouvert à New-York. Eataly, l'une des meilleures épiceries fines de New-York consacrée à la gastronomie Italienne. Autre intérêt non négligeable, la ribambelle de magasins qui font bouillonner les accros du shopping ! Les enseignes se succèdent quasiment en continu sur les deux trottoirs compris entre la cinquième et la sixième avenue. Et envie de shopping ou pas, on se doit de visiter le plus grand magasin du monde: Macy's, qui est une institution à New-York, la troisième attraction touristique de la ville après la Statue de la Liberté et l'Empire State Building. ▼
Faire du shopping chez Macy's est une vraie expérience. C'est tellement vaste (1 hectare sur 11 étages) que le personnel se déplace en rollers, et on y trouve quasiment tout ce que l'on peut imaginer, de la mode à l'alimentation, chaussures, marques de créateurs, décorations, gadgets, cosmétiques, bijoux, cachemires, des jouets aux meubles et perruques, etc. D'ailleurs il est inscrit fièrement sur la façade du magasin : «The World's largest store». Chez Macy's le plus intéressant est finalement un bel escalator mécanique en bois, le premier à avoir été installé à New-York, une parenthèse historique au milieu du shopping. On peut passer des heures dans ce magasin ! Mais au bout d'un moment trop c'est trop, trop grand, trop bruyant, trop de monde.....
Nous choisissons de visiter le vaste complexe art déco du Rockefeller Center comptabilisant au total 19 bâtiments qui abritent bureaux, nombreux commerces aux marques prestigieuses, des salles de spectacle, le siège des studios télé de NBC, et du Radio City Music Hall. Entre autres.
Sur la Rockefeller Plaza la vaste esplanade accueille l'hiver une patinoire sous la célèbre sculpture dorée de Prométhée... ainsi que l'immense arbre de Noël. Toute l'année, la place est décorée en fonction des saisons et des fêtes du calendrier. Cet endroit rassemble des milliers de personnes et fait face à la somptueuse Cathédrale Saint Patrick (néo-gothique) dont l'emplacement est pour le moins atypique ! Elle semble presque «déplacée» et perdue, au milieu des tours de verre et des temples de la consommation, dans le quartier le plus fréquenté de la cité.
Entre la 56eme et la 57eme rue, se trouve la Trump Tower. De l'extérieur la forme du gratte-ciel est très originale, l'entrée est totalement gratuite et une fois à l'intérieur, il n'y a plus qu'à se laisser impressionner par la grandiloquence du décor... Tout dans le hall est à l'image du propriétaire, des boutiques de luxe, de l'or, du marbre, des miroirs et une incroyable cascade artificielle de plus de 20 mètres de haut se reflète sur des parois de verre. De nombreux escalators nous emportent jusqu'au 26eme étage et sur une terrasse aménagée et arborée qui offre une vue sur les buildings adjacents de Modtown East. En plus de contenir les appartements plus que privés de Donald, la Trump Tower est composée de bureaux, d'appartements ultra luxueux réservés aux gens les plus riches et influents de ce monde.
Le siège de l'ONU est un monde à part. Vous avez beau être à New-York, vous n'êtes plus aux États-Unis...Ici au siège des nations unies, à l'est de Manhattan, on entre en territoire international. ▼
Ouvert au public, l'organisme accueil tout au long de l'année des visiteurs venus découvrir ses lieux emblématiques : Le pavillon de l'assemblée générale, bien sûr, mais aussi le bâtiment des conférences, qui abrite le Conseil économique et social, le Conseil de tutelle et le Conseil de sécurité, la tour de verre du Secrétariat, ainsi que la bibliothèque. Mais avant de pouvoir visiter les lieux, il faut montrer patte blanche. Les contrôles à l'entrée sont drastiques et l'enceinte ultra-sécurisée.
Suivie d'un essaim de touristes, la guide marocaine achève sa conférence devant une sculpture représentant un revolver au canon noué, elle cite un ancien secrétaire général des Nations Unies, (dont je n'ai pas retenu le nom) mais qui aimait dire : «L'ONU n'a pas été crée pour conduire l'humanité au paradis mais pour la sauver de l'enfer».
La visite se termine par l'inévitable boutique de souvenirs située dans le sous-sol du bâtiment, il y a également un restaurant, une librairie et un bureau de «Poste» un peu particulier. On peut acheter ses timbres et poster ses cartes qui partent directement de l'ONU !
Aucune visite de New-York n'est complète si l'on ne se rend pas sur l'île de Liberty Island ▼
On apprécie le trajet en bateau pour se rendre à la Statue de La Liberté, offerte par la France aux États-Unis pour célébrer un siècle d'indépendance, cette statue remise à neuf pour son 100ième anniversaire en 1986 doit son existence à l'homme politique libéral Édouard René Lefebvre de Laboulaye (1811-1883) Inauguré par le président Grover Cleveland le 28/10/1886, le monument dressé à l'entrée du port où arrivaient les immigrants, devint très vite un emblème des États-Unis. Le ferry dépose les passagers au ponton d'arrivée. Un chemin permet de faire facilement le tour de l'île et au premier plan, bien sûr, se dresse l'immense Statue de la Liberté sur son socle, elle regarde Brooklyn et l'océan Atlantique. Le musée de la statue situé dans le socle, renferme dans son hall d'entrée la flamme très corrodée de la torche d'origine. Sur la mezzanine qui la domine, une exposition évoque les altérations qu'elle a subie. Les pièces présentées au premier étage du piédestal dressent une biographie de «Lady Liberty» et détaillent la dimension emblématique qu'elle a prise. Des objets, photographies et documents audiovisuels retracent l'histoire de sa création à travers des thèmes comme «De l'image à l'idéal», «Repousser les limites de la technologie», ou «Achevée enfin», et développent les différents aspects de son symbolisme dans des sections intitulées «Mère des exilés» , «Un siècle de souvenirs» ou «La statue dans la culture populaire». Nous découvrons aussi des maquettes grandeur nature du visage et du pied gauche de la sculpture (c'est la propre mère de Bartholdi qui servit de modèle à la statue) ainsi que la plaque, fixée en 1903 à l'intérieur du piédestal, où figure le poème d'Emma Lazarus : «Donnez-moi vos peuples fatigués, pauvres et opprimés qui aspirent à la liberté».
Nous grimpons pour admirer son intérieur caverneux et entendre l'histoire de sa construction. Ce n'est pas la version policée que l'on trouve dans les livres d'histoire. Au contraire notre guide nous raconte que le créateur n'aimait pas vraiment les Américains qui ne s'intéressaient pas du tout à la statue et ne souhaitaient pas payer pour le piédestal (qui a finalement coûté plus cher que la statue elle-même). Nous apprenons qu'après avoir été snobée, elle est devenue un véritable symbole pour les Américains, notamment dans les publicités sur les thématiques de l'immigration, du patriotisme, des laxatifs et de la cocaïne. Après avoir profité de cette histoire captivante, hilarante et inspirante nous gravissons 354 marches, soit l'équivalent d'un immeuble de 22 étages pour atteindre la couronne de la statue depuis laquelle la vue sur Manhattan à travers les sept rayons de la couronne symbolisant les sept mers et continents, est tout simplement époustouflante. On est tout près de la torche et du livre que tient la statue, sans parler de la vue en elle-même sur les buildings de New York.
Notre visite guidée se terminait là, mais nous avons repris le ferry jusqu'à Ellis Island pour explorer cette île, qui pendant plus d'un demi-siècle a abrité la station de contrôle de l'immigration de New-York.
Près de la moitié de la population américaine a ses racines sur cette île, qui accueillit entre 1892 et 1954 près de dix-sept millions d'immigrants. Centré autour du hall principal, le site abrite sur trois étages le musée de l'immigration d'Ellis Island. Les expositions retracent, à l'aide de photos, d'enregistrements d'immigrants actuels et d'une base de données permettant de retrouver ses ancêtres, quatre siècle d'immigration. À l'extérieur, le mur d'honneur de l'immigrant américain est le plus vaste mur de noms au monde, avec 200 000 noms gravés. Ce musée est le meilleur endroit pour comprendre le «melting pot» à l'origine de la nation américaine. Il s'agit pour de nombreux Américains d'un véritable lieu de pèlerinage.
Et comme à New-York, il n'est pas rare d'entendre «Sky is the limit». Oui tout est possible, même de voir la ville d'encore plus haut que depuis le plus haut des gratte-ciel. Nous nous rendons à l'Héliport de Manhattan ▼
Avant notre vol, nous regardons le brief de sécurité, on nous équipe de gilets de sauvetage, nous déposons nos affaires personnelles dans un casier sécurisé. Personne n'est autorisé à emporter autre chose que son appareil photo ou sa caméra. Nous montons dans l'hélico où nous sommes soigneusement attachés. Quelques secondes après le décollage, l'hélicoptère fonce déjà museau en avant, on éprouve plusieurs émotions et sensations fortes : peur, excitation, admiration car on en prend plein les yeux en survolant les édifices les plus emblématiques, comme la statue de la Liberté, Governors Island, le pont de Brookllyn, le pont Verrazano-Narrows, Battery Park, Central Park, la Freedom Tower et le quartier financier de New-York.
Le pilote très sympathique, ne cesse de nous demander «ça va» ? (en français !) Il s'applique à se positionner pour nous permettre de capturer les meilleurs clichés. Après une demie-heure, de survol et de virages, l'hélico aborde sa base, l'appareil se pose. Les pales cessent progressivement de tourner. Les ceintures sont détachées. Nous descendons, grisés et comblés par ces formidables sensations indescriptibles et mémorables !
New-York, est une ville tentaculaire et exubérante, pleine de contrastes sociaux, spatiaux et ethniques. Une ville dont l'architecture est un défi permanent à la gravité, une ville au rythme trépidant et la surcharge d'énergie que l'on y ressent, en font une ville mythique. Un simple regard à sa «skyline», cette forêt de gratte-ciel dans le sud de Manhattan permet de l'identifier en un instant.
Mais il y a toujours un mais ....New York est trop bruyante : sirènes ultra puissantes des ambulances, des camions de pompiers, de la police, qui résonnent à l'infini dans les rues de Manhattan, et percent littéralement les tympans.
Même si New York s'enorgueillit de compter le plus grand nombre et la plus grande variété de restaurants dans le monde, la cuisine américaine n'est pas la plus raffinée, loin de là, et le cérémonial du repas n'a généralement rien à voir avec ce qu'on connait chez nous puisque les New-Yorkais grignotent des parts de pizza, salades, bagel, cupcake, beignets et autres wraps dans les parcs et les squares du centre ville et du quartier financier ▼
Dans le métro, les New-Yorkais courent, se bousculent, idem dans les rues, ils traversent n'importe quand, n'importe où, accompagnés d'une cacophonie de Klaxons. Ils courent après un bus, un train, un taxi ou même un avion. Dans certaines boutiques les clients sont encadrés par des gardes armés (notamment dans les magasins Levi's). On est surpris par les pharmacies locales, où en plus des médicaments on peut acheter littéralement tout, y compris des appareils ménagers. Dans chaque bar, le pourboire est obligatoire, il faut laisser environ entre 15 et 20% du montant de la note, les barmans n'hésitent pas à vous demander des explications si vous omettez le pourboire, et on le fait souvent, car en France c'est service compris. A New-York, les serveurs dans les restaurants et les bars n'ont pas de contrat, ce qui veut tout simplement dire que les pourboires sont leur unique revenu ! Donc un pourboire, est clairement une chose à laquelle on ne peut pas déroger ! Autrement dit, il faut vraiment mettre ses habitudes de côté si on ne veut pas devoir expliquer, sans faute, ce qui nous a déplu dans le service alors que ce dernier était parfait. Les pourboires sont également recommandés dans les hôtels, les taxis, etc, etc....et même pour les guides. Cela fait partie de la culture américaine, cela fait partie du voyage !
Il y a tellement de Yellow Cabs à New-York que l'on a aucun mal a en trouver. Tous les taxis dotés d'une licence officielle sont jaunes.
De New-York, nous gardons aussi ce profond sentiment d'inattendu à chaque coin de rue ; une scène, un truc que l'on nous propose, ou qu'on essaie de nous vendre, un homme qui hurle dans un micro pour nous avertir que la fin du monde est imminente. Une femme qui erre en robe de mariée, des gens avec des rats en laisse comme on promène son chien. D'autres, avec des yeux exorbités habillés comme dans un film de science fiction. Où le «typique» local rime avec : bizarre, étrange, délirant. Le tout au milieu de poussettes, de hipsters (comprenez bobos, fils à papa), touristes, poètes en train d'écrire, et des gens avec des mugs de cafés à la main. Ce qui frappe aussi, c'est un nombre très important de sans abris errant dans les rues. Quant aux personnes âgées, il n'est pas rare de les voir vendre des vêtements sur les trottoirs, être caissiers etc... par nécessité, à un âge ou d'autres ont pris leur retraite depuis bien longtemps. L'emploi des personnes de plus de 75 ans ne relève pas de la singularité.
Un autre constat que nous avons fait est que le New-Yorkais ordinaire est souvent la personne la plus abordable qui n'hésite pas à donner des renseignements, à vous parler, comme si elle vous connaissait depuis des années. On a à peine le temps de finir une phrase, que notre interlocuteur répond, tout sourire : «Ah, you're French !» Et de rajouter bien vite : «I love the French accent, it's so cute» ou «...just so elegant»! Tandis que d'autres sont snobs, hautains et centrés uniquement sur leur ville. Leurs mots clés sont Money and Energy.
La ville grouille de monde, de jour comme de nuit, c'est une «Mix-City» qui laisse sa place à tous les goûts, tous les genres et toutes les inspirations. A New York, pas de temps mort ni d'heure creuse, cette immense Cité nous a confirmé son statut de «Ville qui ne dort Jamais» et malgré le fait que ce soit une ville épuisante New York laisse quelque chose de magique en tête qu'aucune autre ville n'a laissé dans nos souvenirs. Mais c'est sans doute parce qu'en allant là-bas, on réalise l'un de ses plus beaux rêves !
Les Américains, eux, disent que Paris reste la plus belle ville au monde grâce à sa beauté intemporelle, son élégance, son histoire, sa gastronomie, son vin, sa mode, son luxe et son romantisme ! Paris ?! «Oh My Goooood ! So amazing !!!». la liste des qualificatifs qui nous ont été donnés : «romantic» ; «sophisticated» ; «artsy» , évoquent tous la capitale française dans l'imaginaire des Américains.
New York est aussi une ville en perpétuelle reconstruction.
L'ouverture de la tour du One World Trade center en 2015 ne marquait finalement que le début de l'ère post 11/9. Le musée du 11/9 est venu s'ajouter au mémorial tandis qu'au pied de la tour un autre monument des plus atypiques à peu à peu surgi de terre. Il s'agit de l'Oculus : la gare signée, Calatrava qui redonne vie au World Trade Center ▼ Voir ICI -
En outre 640 kilomètres de pistes cyclables ont été crées dans la ville, ainsi qu'une soixantaine de places publiques dont la plus importante se trouve à Times Square. Plus d'une centaine d'intersections ont été réaménagées, et un parc urbain suspendu a vu le jour sur une ancienne voie ferrée désaffectée, il s'agit de la High Line de 2.3 km réservée aux piétons. Inspirée par la coulée verte de Paris, elle est située entre les clubs et bars tendance du tout nouveau quartier de Maetpacking District et les plus grandes galeries d'Art de New York. ▼
Dans la foulée des tours d'habitations de luxe ont surgi de la terre à une vitesse effarante ! Des tours toutes fines de plusieurs centaines de mètres sont apparues à l'horizon ▼
Aux abords de Central Park, la 57e Rue est désormais surnommée «La rue des milliardaires» : (105 milliardaires vivent dans la Big Apple, ils sont plus nombreux à New York que dans la majorité des pays du monde. La plupart y sont nés. Le plus riche d'entre eux est Michael Bloomberg, (l'ex Maire de New York) Ce ghetto des très riches est surmonté de nouvelles tours immenses qui projettent, à certains moments, une ombre gênante sur Central Park. «En dix ans, résume The Atlantic, les prix sont passés de simplement obscènes à macabres». L'Hebdomadaire rappelle que New-York, 8,623 millions d'habitants, perd désormais 300 habitants par jour : un record national, et qu'elle compte à présent 80 000 SDF.
Elle a tout vu, cette ville: le choléra, la tuberculose, le sida. Les incendies monstres. Les émeutes: celles de 1863, terribles, ou celles de 1964, 1968, 1977, 1992. Le 11 Septembre. L'ouragan Sandy, en 2012...Tout ! Et à chaque fois elle s'est relevée, plus résiliente et fière que jamais.
Cette année, l'illumination annuelle du fantôme des tours jumelles dans le ciel de New-York pour commémorer les victimes des attentats du 11 septembre 2001 aura lieu malgré la pandémie de la Covid-19. Le gouverneur de l'État de New-York, Andrew Cuomo, a déclaré «il est particulièrement important de se souvenir des disparus et de l'héroïsme ayant surgi du 11/9 au moment où les New-Yorkais doivent une fois de plus affronter un ennemi commun».