10 Juillet 2020
Bon, je ne sais pas vous, mais moi, là, je n'ai qu'un mot en tête : "VACANCES". j'ai tenu mes distances (toi, ce n'est pas parce qu'on est voisin depuis vingt-cinq ans que tu as le droit de me parler sans masque, assassin !)
► Pas vu la famille, les amis depuis des mois...
► Regardé les chaines d'info et analysé des centaines de vidéos, notamment de voyages ...
Mais ça c'était avant. Maintenant, je suis comme vous, je veux des "vacances". Pas en visio, pas en fond d'écran, pour de vrai. Puisque ce maudit virus rôde toujours, je suis okay pour partir pas loin. Je veux même bien me passer de la mer, ça me va - terrasse, verdure, rires d'enfants, un petit verre de rosé frais à la main, je m'y vois déjà...je veux oublier, je veux de la tendresse ( même si à un mètre, c'est moins pratique), je veux des bisous, même juste le bruit, je veux bien des blagues pourries, je rirai c'est promis, je veux un petit vent anti-canicule dans les cheveux, les doigts de pieds en éventail, les nuits étoilées....Vous c'est pareil je le sais.
Le bonheur coule dans nos veines, on le sent, on n'est pas compliqués. Ça tombe bien, on a un pays incroyable, un petit paradis remplis de coins fantastiques. Nous l'avions presque oublié à force de passer les frontières comme on se rend à Auchan. Cette année on va déserter les aéroports. Place au bonheur en tout cas, au retour des jours heureux. Nous partons en famille sillonner les Hautes-Alpes, à la rencontre de la culture et de la riche histoire d'un territoire hors du commun : Le Parc Naturel Régional du Queyras. Entre forêts de mélèzes et paysages de montagne, nous suivrons le GR58.
Le village de SAINT-VÉRAN, qui possède le label «Les plus beaux villages de France», a la particularité d'être la plus haute commune d'Europe : Il culmine en effet à 2402 mètres. Il s'est d'ailleurs choisi pour signature : «Le village où les coqs picorent les étoiles» !
Saint-Véran est une bourgade qui doit son charme non seulement à son environnement naturel, mais aussi à son patrimoine. Ses maisons traditionnelles sont ainsi un modèle d’architecture rurale, avec un rez-de-chaussée en schiste surmonté d'un auvent en bois appelé «fuste» et d'un «caset», une sorte d'aile attenante en pierre. Plusieurs façades anciennes sont encore visibles. Le village possède également d'étonnantes fontaines en bois de mélèze, trois fours à pain encore en activité et pas moins de 24 cadrans solaires ornés de devises en latin.
L'ARCHE DES CIMES DE RISTOLAS
Ce «centre d'interprétation et de connaissance de la nature» expose toute la richesse de la faune et de la flore locales. On y entre comme dans l'arche de Noé pour découvrir l'évolution de la biodiversité dans cette haute vallée des Alpes au cours des millions d'années d'évolution. Au fil du parcours interactif sur trois niveaux, à la fois ludique et pédagogique, nous apprendrons à connaître cet environnement naturel unique et à comprendre les enjeux de sa protection.
LE COL D'AGNEL ▼
Ce col marque la frontière entre la France et l'Italie : il matérialise la ligne de partage des eaux de la Durance d'un côté et du Pô de l'autre. Il s'agit d'un lieu très important historiquement, car stratégique. Il a ainsi joué un rôle dans la victoire de Marignan en 1515 : c'est par ici que sont passées les troupes de François 1er pour aller au combat. De nos jours, le col d'Agnel est surtout connu des amateurs de cyclisme, puisqu'il s'est retrouvé à plusieurs reprises sur le tracé à la fois du Giro, le tour d'Italie, et du Tour de France. c'est aussi évidemment, le paradis des randonneurs qui, une fois parvenus en haut, découvrent un panorama incroyable sur les montages des environs, détaillées sur une table d'orientation.
LES LACS DU MALRIF ▼
Au-dessus du village d'Aiguilles, lors de l'étape menant aux Fonts de Cervières, se trouvent, nichés dans un écrin de verdure, les trois lacs du Malrif : Le Grand Laus (à 2579 mètres d'altitude), le lac Mezan (à 2675 mètres) et le Petit Laus (à 2805 mètres).
Depuis le sommet du pic du Malrif, la vue sur ces lacs glaciaires et leurs eux de trois bleus différents doit être époustouflante.
Le Grand Laus, est, nous a-t-on dit, un passage obligé du Tour du Queyras, il offre une perspective magnifique sur le mont Viso.
FORT QUEYRAS ▼
Situé à 1 400 mètres d'altitude, ce château médiéval construit au XIIIe siècle surplombe le paysage. C'est Vauban qui, au XVIIe siècle, lui donne sa forme actuelle, l'enfermant dans une vaste enceinte dans le but de le rendre inviolable. Aujourd'hui, on peut découvrir son donjon, ses tours, ses remparts lors d'une visite libre ou guidée. Des expositions et des scènes de reconstitution médiévale sont également proposées aux amateurs.
LE LAC DE ROUE ►
C'est paraît-il l'endroit idéal pour planter sa tente au cours de la randonnée, car le lac de Roue, protégé par une forêt de mélèzes et dominé par le massif du Grand Rochebrune, est un site particulièrement calme et reposant, aux faux airs de Canada.
Autrefois appelé le «lac de la Motte tremblante», il s'agissait alors d'une tourbière qui a été transformée en lac en 1973. L'écosystème a été touché par les changements, mais on doit pouvoir tout de même y observer de nombreux insectes, et notamment des libellules et des papillons, ainsi que de très intéressantes plantes aquatiques.
Je ne résiste pas au plaisir de laisser le dernier mot à un pro du bonheur, Jean d'Ormesson, l'écrivain aux yeux et au coeur d'azur : «Je n'ai jamais cessé d'être heureux [...] Merci la vie, et merci les épines».
Ah, il y a encore une chose ou deux qui m'arrangeraient bien.
► Que les chercheurs trouvent, un médicament, un vaccin, le moyen de renvoyer ce virus au nom de bière définitivement d'où il vient. Et vite.
► Que l'économie reparte, mais sans s'emballer ni à nouveau pourrir la vie des arbres et des animaux.
Belles vacances à tous.