28 Novembre 2020
Lorsqu'on s'imagine les propagateurs de «fake news» et ceux qui y croient, on pourrait avoir tendance à les envisager comme des personnes possédant un bagage culturel limité. Or, selon une équipe de psychologues américains, cela n'a rien à voir avec leur niveau d'éduction ou leur intelligence. Ce n'est pas que les gens ne font pas confiance à la science, c'est qu'ils vont utiliser la science qui correspond à leurs croyances. Pas de recherche d'une quelconque réalité scientifique, donc, mais de morceaux pris ici ou là, et qui mis bout à bout semblent confirmer la théorie prônée par la personne qui y croit, sans se préoccuper des incohérences éventuelles.
«Parler de preuves ou de données ne change en général pas l'avis d'un septique sur un sujet particulier, que ce soit le changement climatique, les organismes génétiquement modifiés, les théories du complot en tout genre ou les vaccins».
Les gens utilisent la science et les faits pour renforcer leur opinion personnelle, et vont minimiser ce avec quoi ils sont en désaccord...Ils ne vont pas forcément nier ces derniers, mais ils vont dire qu'ils ne sont pas pertinents.
«Les Fake News» ne sont pas nouvelles, notamment dans le monde de la science !
Exemple :
C'est en 1895 qu'un scientifique allemand découvre ce procédé qui permet de voir à travers le corps : LE RAYON X.
Au cours d'expériences menées sur les tubes cathodiques, le scientifique allemand Wilhem Röntgen découvre, par hasard, l'existence d'un rayonnement jusqu'alors inconnu. En occultant un tube pour éviter d'en recevoir la lumière avec un écran de platine, il s'aperçoit de la fluorescence de l'écran. Intrigué, il découvre que ces rayons ne sont arrêtés ni par le verre ni par le papier, mais seulement par le plomb et le platine, et qu'ils laissent leur trace sur des plaques photographiques. Röntgen baptise ces rayons par la lettre de l'inconnue mathématique : ce sont les rayons X.
Le 22 décembre 1895, il réalise la première radiographie. Il demande à son épouse, Bertha, de placer sa main sur le parcours des rayons sortant du tube cathodique. La main s'imprime sur une plaque photographique qu'il tient à bout de bras. Au développement, on distingue les os, les cartilages et son énorme bague à l'annulaire. Professeur de physique à l'université de Strasbourg en 1872, puis de Giessen en 1879, puis de Genève, Röntgen reçoit le premier prix Nobel de physique en 1901. Plus tard, Max Von Laue, physicien allemand, démontrera que les rayons sont de nature électo-magnétique, comme la lumière, mais qu'il ont une longueur d'onde plus courte, ce qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1914.
Les rayons X résultent du bombardement d'une cible métallique généralement par des électrons dans un tube sous vide. Le rayon qui en sort est plus ou moins absorbé par les matières en fonction de leur nature et de leur densité. Comme ils sont capables d'impressionner une plaque photographique et de traverser les tissus, révélant l'anatomie interne, la chirurgie s'empare aussitôt de la méthode pour déceler les corps étrangers, les projectiles, notamment les éclats d'obus, les objets avalés par les enfants et les fractures des os.
Dès le début de 1896, deux médecins français, Toussaint Barthélémy et Paul Oudin, réussissent les premières radiographies. L'année suivante, le docteur Antoine Béclère, séduit par les possibilités offertes en médecine, ouvre le premier laboratoire de radiologie à l'hôpital Tenon. Pour lutter contre la tuberculose pulmonaire, il propose une radioscopie systématique à tous les hospitalisés, tandis qu'aux USA, les compagnies d'assurance l'exigent de leurs clients.
En 1910, l'enthousiasme laisse la place à la méfiance. Plusieurs décès mettent au jour la dangerosité des rayons X, ionisants.
Il est très rare que des inventions jaillissent de l'esprit humain sans préliminaires, et sans répondre à des soucis préalables. Les germes intellectuels des découvertes à venir sont latents dans les esprits, à l'état de besoins. Parfois des générations travaillent à leur naissance, et leur réalisation n'est que le point final de longs efforts. Tel ne fut pas le cas des rayons X, nul n'avait rêvé d'une pareille possibilité. Elle s'imposa à une humanité qui n'était absolument pas préparée. Les esprits furent si désorientés par cette nouveauté qu'on refusa tout d'abord d'y croire. Le profane tenait la possibilité qu'il existât des rayons qui pouvaient traverser un solide, pour une parfaite insanité....
C'est seulement quand parut dans les journaux illustrés du monde entier la photographie du squelette d'une main, que l'incrédulité générale se mua en émerveillement sans borne. D'abord, l'humanité surprise chercha à dissimuler l'aspect effrayant de la nouveauté par des plaisanteries.
On était, d'ailleurs persuadés, en général, que ces reproductions aux rayons X de clés, de monnaies, de mains, de cuisses de grenouilles, de poissons, qu'on produisait maintenant dans les laboratoires du globe, étaient des amusements d'amateurs. Mais entre temps, Röntgen, avait mis au point un tube à vide plus perfectionné qui faisait sortir les rayons X groupés en faisceaux, d'un miroir de platine serti dans un tube. Un tel «tube de Röntgen» offrait des images plus nettes, et les rayons ne traversaient plus seulement les mains, mais aussi les côtes, les vertèbres, et même le crâne humain.
Les hommes alors prirent peur. Des esprits religieux ressentirent comme un sacrilège que ce qui était caché soit mis au jour, et que le secret interne de la créature vivante soit dévoilé.
Ne nous étonnons pas qu'à cette époque, des voix se soient élevées pour manifester la peur devant les rayons pénétrants et les images fantomatiques.... Beaucoup d'hommes de science furent également angoissés par le caractère inquiétant des images au rayons X. C'est ainsi que le professeur Czermak, de l'université de Graz, avait accepté, avec ce qui, à l'époque, était encore de l'héroïsme, de laisser faire une photo aux rayons X de son crâne ; mais à compter de cet instant, c'en fut fait de la paix de son âme. Il n'a plus fermé l'oeil, racontèrent ses intimes, depuis qu'il a vu sa propre tête de mort. Il décida que l'image serait gardée à l'abri des profanes, et montrée seulement à des hommes de science.
Une autre crainte s'empara bientôt de l'humanité, induite en erreur par des vulgarisations trompeuses. «Plus de vie privée !»: sous ce titre parurent des articles, notamment dans la presse, anglo-saxonne, qui mettaient en garde contre la fin de toute intimité.
L'imagination facile à enflammer des ignorants fit le reste, et attribua à la nouvelle découverte des conséquences inquiétantes. On croyait le plus sérieusement du monde qu'à l'aide de rayons X, il serait possible de regarder dans des pièces intimes à travers les murs épais. Les journaux humoristiques publiaient des caricatures montrant des radiographies de maisons dont les étages, le mobilier et même les squelettes des habitants, dans leurs attitudes familières, étaient devenus visibles aux rayons pénétrants.
Ainsi, un certaine presse, dans une ignorance évidente du mode d'emploi des rayons X, diffusa et fortifia les appréhensions : on craignait que l'usage de ces rayons ne deviennent une menace pour la moralité publique. Dans l'état du New-Jersey (USA), un projet de loi fut déposé dès 1896, pour prohiber l'utilisation des rayons X dans les jumelles de théâtre. Bientôt, on trouva dans les music-halls et les théâtres des affiches qui interdisaient formellement l'emploi des rayons X par les spectateurs. Un fabricant de Londres annonça qu'il allait mettre en vente des dessous féminins à l'épreuve des rayons X. Plusieurs maisons américaines suivirent son exemple, et gagnèrent des millions.....
Toutes ces paniques injustifiées sont nées parce que le public ignorant pouvait croire que le fait d'observer ou de photographier au rayon X était identique au processus du regard ordinaire de la photographie courante.
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On le voit bien, rien de nouveau sous le soleil ! Dans notre époque moderne, ces mêmes biais cognitifs nous rendent vulnérables et, la plupart du temps, ils nous guident à notre insu.
Pour nos ancêtres, il était naturel de percevoir ce qui était familier comme étant vrai. Mais, dans notre société moderne, ce réflexe nous rend vulnérables aux fausses nouvelles. Par exemple, à force de répéter, sans preuve, que l'ancien président Barack Obama n'était peut-être pas né aux États-Unis, Donald Trump a fini par convaincre, bien des gens que cette histoire était vraie.
Donald Trump a fait le choix, dès le départ, d'hystériser en permanence le débat démocratique dans son pays, creusant le fossé entre deux Amériques, n'hésitant jamais à travestir les réalités qui fâchent, choisissant consciemment de piétiner les faits qui lui déplaisaient. Le président TRUMP n'a pas été réélu par le peuple américain, mais ses affirmations répétées et sans fondement selon lesquelles les votes ont été truqués ébranlent la confiance du public dans le système électoral et inculquent aux partisans républicains l'idée que Joe Biden sera un président illégitime. Enfin un dernier point est à noter ; le comportement de Donald Trump depuis sa défaite électorale : son seul souci apparent est de mettre le plus d'obstacle possible sur la route se son successeur, quelles qu'en soient les conséquences pour le peuple américain. Un tel mépris de la population de la part d'un président qui prétendait défendre le peuple contre les élites laisse pantois. Assurément l'Amérique n'est pas great again ; ce serait même plutôt le contraire.
«Les théories du complot vous permettent d'affirmer, de sous-entendre ou de suggérer que vous combattez le système [The establishment] même quand le Système, c'est vous !».
Le plus connu de ces biais cognitifs est sans doute le biais de confirmation. C'est ce qui nous amène à chercher des informations qui soutiennent notre point de vue et à rejeter ce qui le contredit.
Par exemple, si vous croyez que Michael Jackson était un ange, vous serez plus réceptifs aux récits de ceux qui disent que ses victimes ont menti pour de l'argent. Ceux qui répandent ces discours, non seulement faux, mais aux conséquences néfastes pour les victimes d'abus sexuels, suivent plus de gens, ont plus d'abonnés, que ce soit sur Facebook, YouTube ou Twitter. Et par le biais de ces réseaux, leurs fausses nouvelles, souvent complotistes, se répandent plus largement que la vérité en ligne et deviennent une «évidence» pour beaucoup !
Aveuglés par la manière dont ils se représentent leur champion, ils ne peuvent tout simplement pas envisager, à l'instar d'autres partisans de Jackson, une autre thèse que celle du «coup monté» ! Il n'existe pourtant, pas le moindre début de commencement de preuve d'une quelconque machination contre MJ.
Les plaintes des victimes de Michael Jackson montrent que, dans un État de droit comme le demeure bon gré mal gré la démocratie américaine, si l'argent peut vous protéger pendant plusieurs années et conduire à des dysfonctionnements préoccupants de la justice, vos crimes finissent toujours par vous rattraper, aussi riche et puissant que vous soyez.
Mais pourquoi passent-ils d'une explication rationnelle, fournie dans Leaving Neverland, à des explications tirées par les cheveux ? Parce que c'est rassurant, et donne un sens au malheur qui les frappe !
L'humain est un animal social. La vie en groupe est ce qui nous a permis de survivre jusqu'à maintenant, et notre cerveau est prêt à tout pour nous éviter d'être rejetés. Mais notre biais social nous amène parfois à être plus crédules face aux fausses nouvelles, surtout celles qui jouent sur la fibre de l'identité, qu'elle soit reliée au genre, à l'origine, à l'appartenance politique, religieuse ou à l'idolâtrie d'une star. La façon pour eux de prouver qu'ils sont loyaux à leur groupe est de proférer des choses négatives à l'égard des groupes rivaux. Et cela pousse à partager des nouvelles partisanes sans les vérifier. Typiquement, ils vont partager ces fausses nouvelles avec des gens qui sont déjà convaincus. Donc, ils les partagent plutôt pour marquer leur allégeance à un groupe, et se sentir bien dans leur peau parmi leurs pairs.
Selon Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l'Institut Jean-Nicod à Paris, le biais de confirmation aide aussi à affirmer sa place dans la société. «Quand vous voulez convaincre quelqu'un, vous avez tout intérêt à chercher des arguments pour votre point de vue et contre celui de l'autre personne», explique-t-il. Et il suggère de s'entourer de gens avec qui on ne partage pas les mêmes opinions. «Si on a de la chance d'avoir des gens avec qui on peut avoir des discussions de bonne foi, mais qui ne sont pas d'accord avec nous, il faut en profiter autant que possible. S'exposer à des avis contraires permet aussi de développer son humilité intellectuelle, c'est à dire la capacité à reconnaître les limites de son savoir et à admettre que l'on s'est trompé, ceux qui font preuve d'une plus grande humilité intellectuelle sont plus critiques face à l'information qu'ils reçoivent».
Un fois que notre idée est faite, il peut être difficile d'admettre que l'on s'est trompé, même si les preuves sont accablantes. À ce moment-là, toute tentative de nous convaincre que l'on a tort peut avoir l'effet inverse, selon certains experts. Des chercheurs américains (source → Brendan Nyhan et Jason Reifler ) citent l'exemple d'Américains d'allégeance conservatrice qui croyaient que le régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Ceux qui lisaient un texte réfutant cette information étaient encore plus convaincus que l'Irak avait de telles armes.
Cela s'explique par le fait que l'on s'identifie émotivement à nos convictions. Ainsi, renoncer à celles-ci équivaudrait à remettre en question son identité. «Plus vous êtes investi dans quelque chose et plus c'est central de votre identité, plus ce sera difficile de vous faire changer d'avis. Vous ne serez pas réceptif aux preuves qui démontrent que vous avez tort», explique le chercheur Robert Brotherton.
Le désir d'avoir raison n'est pas le seul facteur qui nous amène à partager une nouvelle sans la vérifier. Parfois, c'est simplement une question de paresse. C'est ce qu'ont démontré les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (LIRE ICI) Il ont fait lire des articles, dont certains étaient faux, à plus de 3000 participants. Les chercheurs ont constaté que les participants croyaient les fausses nouvelles même quand elles ne correspondaient pas à leur opinion.
Selon eux, le mécanisme en cause est le manque de raisonnement analytique. Ces participants se fiaient à leur intuition pour décider si la nouvelle était vraie ou fausse, plutôt que de prendre le temps d'y réfléchir. Selon, les chercheurs, ce facteur jouerait un plus grand rôle que le biais de confirmation.
Lorsque l'on voit une information familière, on a tendance à croire qu'elle est vraie...même si on l'a vue dans un article qui expliquait justement qu'elle était fausse ! C'est ce que les experts appellent l'effet de vérité illusoire. Les chercheurs David Rand et Gordon Pennycook ont démontré → ICI que cet effet agit sur notre subconscient. Les participants à leur étude étaient plus enclins à croire les fausses nouvelles qu'ils avaient déjà vues que celles qu'ils voyaient pour la première fois. Cet effet s'est produit même lorsque les participants ne se souvenaient pas qu'ils avaient déjà vu la fausse nouvelle, et même lorsqu'ils l'avaient d'abord vue accompagnée d'un avertissement qu'elle était fausse.
Cela pose aussi un problème pour les médias qui vérifient les fausses nouvelles, car chaque article qui explique qu'une information est fausse contribue à renforcer l'effet de vérité illusoire.
Mais sur les réseaux sociaux, le fait de partager des fausses nouvelles, sans les vérifier peut avoir des conséquences tragiques. Par exemple, En 2018, en Inde, des rumeurs partagées massivement sur l'application WhatsApp ont mené au meurtre de plus de 20 personnes.......! LIRE ICI
Le réalisme naïf est la tendance à croire que le monde est exactement tel qu'on le perçoit, et cela est inné chez l'humain. Pour nous en défaire, il faut accepter que nos sens puissent nous tromper et que notre perception intuitive du monde ne soit pas toujours vraie. Cela est très difficile à accepter pour notre cerveau.
Le biais de détection nous porte à voir des formes là où il n'y en a pas. Cela se manifeste entre autres par notre tendance à voir des visages humains dans la nature, par exemple dans les nuages. La théorie du complot illuminati, qui veut que le monde soit contrôlé par une société secrète, exploite ce biais. Puisque le symbole illuminati serait une pyramide, ceux qui adhèrent à cette théorie croient voir des triangles un peu partout comme preuves de l'existence de ce groupe.
Le Biais de conjonction, quant à lui, nous pousse à déduire que si deux événements importants sont rapprochés dans le temps, il y a forcément un lien entre les deux. Mais la tendance à voir des liens là où il n'y a que des coïncidences nous prédispose à croire les théories du complot, comme l'a constaté le chercheur en psychologie Robert Brotherton ICI dans ses recherches.
Dans les premières heures d'une tragédie, nombreux sont ceux qui tentent d'expliquer l'événement à partir du peu d'informations qui circulent. L'incendie récent de la cathédrale NOTRE DAME DE PARIS en est un bon exemple. Certains ont présumé que le président Macron aurait provoqué l'incendie pour détourner l'attention de la crise des gilets jaunes, d'autres ont cru voir la silhouette de l'auteur de l'incendie au sommet de la cathédrale. Ces théories étaient toutes infondées.
Bien des théories du complot et des fausses nouvelles se basent justement sur l'idée que l'on nous veut du mal. Par exemple, à chaque épidémie grave - que ce soit le sida, le Zika, Ebola ou la Covid - nombreux sont ceux qui croient que la propagation du virus ne serait pas accidentelle, mais serait plutôt orchestrée dans le but d'éradiquer une partie de la population. Si notre société est bouleversée par un phénomène, alors celui-ci ne peut-être un simple virus : il faut qu'il ait été créé par des humains, puisque les choses humaines sont affectées seulement par d'autres choses humaines. La croyance complotiste en une création du virus en laboratoire agit donc comme ce que Bruno Latour appelle «processus de purification», qui rétablit la distinction entre Nature et Culture lorsque celle-ci menace d'être brouillée. En un sens, on est face à la même logique que celle des climato-sceptiques niant l'implication des activités humaines dans le réchauffement climatique et il n'est pas étonnant que Donald Trump, ait d'abord fait courir le bruit que le coronavirus était une «fake news» des démocrates destinée à perturber les élections présidentielles... Malgré la mobilisation générale, le virus meurtrier continue à se répandre en silence derrière une nébuleuse de préjugés, de dénis de réalité, de fantasmes et de rumeurs propagés à travers les réseaux sociaux par des charlatans, des paranoïaques et des conspirationnistes jouant sur les angoisses et les peurs. La pandémie de Covid-19 a créé une situation idéale pour rendre les gens vulnérables aux récits complotistes. L'incertitude et l'anxiété sont élevées. Le confinement et les mesures de distanciation sociale favorisent l'isolement des personnes. Ceux qui ont du mal à comprendre cette situation qui n'a aucun précédent ont pu tendre l'oreille à des explications extraordinaires.
Quelque chose se produit, un attentat, une catastrophe naturelle, une élection, une pandémie, une petite phrase quelconque. Comment faut-il l'interpréter ? Pour un complotiste, c'est simple : quoi qu'il se soit produit, ce n'est de toute façon pas ce qu'on croit....C'est autre chose !
Il y a quelques conseils pour départager le vrai du faux. Dans les théories du complot, les conspirateurs ont des intentions particulièrement malveillantes. Dans la réalité, ceux qui fomentent des complots le font généralement pour s'enrichir ou acquérir du prestige.
Trouver d'autres sources
c'est un rappel élémentaire mais avec la rapidité des réseaux sociaux, on l'oublie parfois. Avant de croire une info sur Internet, il faut la vérifier. Ou au moins, trouver d'autres sources et médias qui en parlent afin de voir si les faits se vérifient.
En comprenant mieux le contexte dans lequel nos biais cognitifs ont évolué, on pourrait ainsi réaliser que le monde dans lequel ont vit n'est plus celui de nos ancêtres, et que les «Fake News», ne sont que des opinions déguisées, la plupart du temps en contradiction avec les réalités.
Ces fake news, sont produites en utilisant de fausses informations, avec comme but de les partager comme si elles étaient de véritables nouvelles, pour influencer les gens.
Lorsque les spécialistes ont analysé la diffusion des rumeurs vraies et fausses sur les réseaux sociaux, ils ont constaté que le mensonge se diffusait plus vite, plus profondément et plus largement que la vérité dans toutes les catégories d'informations.
Les fausses nouvelles et la possibilité qu'elles puissent influer sur le bien-être politique, économique et social suscitent aujourd'hui une inquiétude mondiale.