12 Avril 2023
Vous rappelez-vous de Scatman John ?
Son vrai nom est John Paul Larkin, il était un chanteur et pianiste américain, qui sera surnommé le «Roi du Scat» à titre posthume. Il nous a quittés le 3 décembre 1999.
Son histoire commence en 1942 en Californie, dès qu'il prononce ses premiers mots, ses parents se rendent compte qu'il est atteint d'un bégaiement sévère. Dès l'âge de 12 ans, il apprend a jouer du piano derrière lequel il se cache pour dissimuler sa peur de parler. Mais, grâce à la musique, il se rend compte que son handicap lui permet certaines prouesses vocales ... Dès 1964, il décide de devenir musicien professionnel de jazz, il compose lui-même ses musiques, mais ne trouve aucune maison de disque pour les enregistrer. Ce n'est qu'à partir de fin 1994 qu'il connaîtra le succès avec son titre «Scatman» et son célèbre «Ski ba bop dio bop» qui s'impose d'abord sur les ondes des radios allemandes. Le titre explose et devient un des tubes de l'été 1994.
Le scat est une sorte de jazz vocal ou des onomatopées sont utilisées en lieu et place des paroles.. Il est donc normal que les rares mots qu'on puisse déceler dans la chanson soient «I'm a scatman»
♪♫ I'm Scatman, I'm Scatman, scoobie Oodie doobie scoobie ....
Le premier single de Las Ketchup, sort le 10 juin 2002 et devient un succès mondial en quelques mois seulement. Dans 26 pays, de l'Australie à la Pologne en passant par les États-Unis, le morceau obsédant truste la tête de tous les classements.
Cette chanson fille de tomate est une sorte de mélange de plusieurs styles de musique qui comprend des notes de rumba espagnole, du hip hop, des rythmes de pop latins et du reggae jamaïcain ...Les paroles sont un ensemble de mots dénués de sens, en portugais et en spanglish, un charabia à consonnance espagnole. Un refrain insolite, un rythme accrocheur. La chanson s'est répandue comme une trainée de poudre à travers le monde. La chorégraphie simple et bien connue qui accompagne la chanson a largement contribué à son succès, mais ne fut en aucun cas un tremplin vers une carrière, le succès a disparu aussi vite qu'il est apparu.
La chanson comporte néanmoins un défi : articuler sans se tromper !
♪♫ Aserejé, ja deje / tejebe tude jebere / sebiunouba / Majabi an de bugui / an de buididipi ...
La carrière du groupe Eiffel 65 commence en 1999 avec le titre Blue (Da Ba Dee). Il s'agit d'un groupe italien d'Eurodance, fondé en 1998 à Turin. Ce single devient un tube international et finit en haut des charts dans de nombreux pays, il atteint même la sixième place du Billboard hot 100 aux États-Unis. Ce titre souvent repris par d'autres a également été remixé des dizaines de fois !
Le groupe Eiffel 65, en trois albums a vendu plus de 20 millions de disques dans le monde et 11 de leurs singles ont été classés dans le top 50 Italien.
La chanson «Blue» parle d'un homme qui vit dans un monde bleu où tout ce qu'il voit est bleu, comme un schtroumpf !
La traduction des paroles, sur ce site ► Lacoccinelle
Finalement qu'est-ce que nous aimons le plus dans une chanson ? Les paroles sont-elles un facteur important ? Absolument pas, elles s’effacent, au profit de bruits de bouche et de beats efficaces.
Il existe des tas de belles chansons dont les paroles sont stupides. Cela n'empêche pas leur succès, surtout quand le refrain est facile à reprendre comme celui de Blue : ♪♫ I'm blue da ba dee da ba die, da ba dee da ba dee ....On apprécie la musique qui est agréable à l'oreille, et qui ne prétend pas être davantage, elle a la vocation première de nous faire chanter, danser et lâcher prise, tel un tube de bonheur ! Il suffit d'énoncer un titre pour que reviennent les souvenirs, mais aussi la musique: l'hameçon!
Ensuite, même un texte travaillé n'est pas toujours compréhensible, par pur choix esthétique ou de concept. Lorsque l'on traduit les paroles de certaines chansons qui sont sensées être importantes pour la compréhension de l'œuvre ...surprise ! Pourquoi ? parce que souvent les chanteurs sont crédités sur des chansons dont ils n'ont pas écrit la moindre parole, ni contribué à la composition d'un seul morceau. Les mots scandés par une idole sont même souvent écrits par une poignée d'inconnus, qui n'ont parfois même jamais rencontré la star. La chanson c'est aussi du théâtre. Les directeurs artistiques sont là pour ça, ils assurent le va-et-vient entre les chansons et le chanteur : au fur et à mesure que se précise le genre de chanson qui va bien au chanteur, celui où il «accroche» se dégagent aussi les traits de sa personnalité scénique.
Par exemple, comme le mentionne le site ► Faits Fantastiques Elvis Presley qui reste l'un des musiciens les plus connus de tous les temps, n'a jamais écrit une de ses chansons, tout en ayant reçu le crédit d'avoir fait partie de sa production.
Michael Jackson qui ne savait pas lire la musique, contrairement à de nombreux autres musiciens célèbres, et n'avait aucune formation classique en jeu instrumental ou en composition, a affirmé qu'il pouvait entendre ses chansons complètes dans sa tête, presque comme Mozart ! Le fait qu'il aurait créé des chansons à succès à partir de mélodies dans sa tête ont étonné même les professionnels les plus expérimentés et c'est une chose qui amuse toujours beaucoup ! Quant aux paroles il en a peut-être griffonné quelques unes, mais la liste des chansons que Michael Jackson aurait écrites, selon le site Wikipédia ,est particulièrement héroï-comique ! Si la participation de Jackson au processus d'écriture n'est pas contestée, on peut penser que comme Elvis Presley, il a faussement été crédité pour ses chansons. Imaginez, dès que Quincy Jones apparaît, Michael Jackson écrit tout à coup des méga-hits à part entière à lui tout seul ? Jamais Quincy n'a complimenté MJ pour son écriture ou sa musique que ce soit sur Thriller et ses albums ultérieurs. Quand Jackson a sorti Invincible en 2001, il y a à peine assez de place pour lister la myriade de co-auteurs prenant part à la co-écriture des chansons de MJ. En fait, il a fallu six paroliers, (Andreao Heard, Nate Smith, Teron Beal, Eritza Laues, Kenny Quiller) et quatre producteurs, dont Jackson, pour créer l'épouvantable «Heaven Can Wait»!
Michael Jackson où Elvis Presley seuls dans un studio n'auraient jamais pu créer une seule chanson à succès !
Avec la Guerre menée par la Russie en Ukraine, on entend beaucoup parler de la Moldavie en ce moment. C'est un pays d'Europe orientale et une ancienne république soviétique. Elle est bordée au nord, à l'est et au sud par l'Ukraine et à l'ouest par la Roumanie. Et il semblerait que la Russie de Poutine utilise les failles du système Moldave pour y avancer ses pions.
Cette triste nouvelle m'a fait penser que trois beaux jeunes Moldaves avaient formé le groupe O-Zone en 1997. En effet, ces trentenaires se font connaître du monde entier avec un titre qui se classe dans le Top dix partout en Europe en 2004 ► Dragosta din Tei ; puis devient un tube planétaire.
Cet été là, qui n'a pas chanté à tue-tête ♪ No ma no ma no maé ♫ ?! Leur clip défile sur toutes les chaînes et on se souvient de leur look assez ringard et de leur chorégraphie à la Moldave sur les ailes d'un avion, ou dans un studio ▼
Le groupe O-Zone chante dans une langue peu entendue, (le Roumain) qui finalement se transforme en gimmick entêtant. Cette chanson exotique qui aurait pu en rebuter plus d'un, est finalement classée comme éminemment pop.
Le Graal de tout musicien : ces quelques notes mises bout à bout qui rendent aussitôt accro.
La musique, c'est le fond de la sauce. C'est de la cuisine, de la magie, quand ça prend c'est formidable, mais quand ça ne prend pas, c'est perdu !
Le groupe O-Zone s'est séparé, chacun a tenté de poursuivre une carrière solo, avec des hauts et des bas, sans jamais retrouver le succès de «Dragosta din Tei», qui reste pour eux une parenthèse enchantée.