13 Juillet 2017
Avec sa mort, c'est vrai, tous ses fans n'ont retenu de lui que le meilleur de sa personne et le monde a définitivement effacé les incertitudes qu'il avait à son sujet....Comme c'est étrange ! Quelqu'un doute-t-il sérieusement de la véracité des accusations ? Les gens ne vivent-ils plus sur la planète réalité ?
L'amour c'est merveilleux, parce que là, le héros a toujours toutes les qualités dont on rêve ....Tandis que dans la vie ! Quelle déception ! Or avec Michael Jackson le modèle était exemplaire : Il vivait dans un parc d'attractions entouré d'enfants, il était Peter Pan et les enfants jouaient et dansaient avec lui, dans un lieu enchanteur ...C'était si beau, si charmant, si doux ...D'ailleurs à entendre les fans, jamais ils n'auraient connu de chagrin plus violent que sa mort.
Dans les groupes ou les communautés de fans, les croyances collectives influencent les individus et leur perception du réel. La remise en question de la croyance dominante par une minorité est inaudible par la majorité. Même si cette croyance est erronée, elle est perçue comme une évidence, comme la vérité.
Sur les forums consacrés à Jackson, il est interdit de donner un avis qui ne va pas dans le sens de l'adulation. Si vous avez osé... Dans un premier temps on vous remet dans le droit chemin, et si vous insistez vous êtes virés !
Sur ces genres de sites, avez-vous déjà rencontré des gens qui changent d’avis quand vous leur exposez des faits qui sont contraires à leurs convictions ? Moi jamais. Pire, les gens semblent renforcer leurs croyances et les défendre avec acharnement quand il y a des preuves accablantes contre elles. L’explication est peut-être liée au fait que leur vision du monde semble menacée par des preuves factuelles qui ne vont pas dans leur sens. Seulement, leur héros n'est héros que pour leur groupe humain bien précis, il n'est pas universel. Loin de là ! Mais il est plus facile de nier les preuves attestées par des témoignages que de renoncer à ses croyances.
Dans la réalité Jackson était pernicieux, cela s'entend, sous son vernis humanitaire. L'homme phare de la décennie financière a symbolisé cette confluence culturelle généralisée d'où ne surnageraient que l'adoration du fric, du sexe, et la pleurnicherie humanitaire. Mais finalement combien Jackson a-t-il payé pour d'autres victimes ?
Après avoir pris connaissance du dossier criminel de Jackson, qui comprend des preuves, des témoignages de victimes, (aucun enfant ne peut inventer de telles histoires), les correspondances des avocats, les rapports de police, le rapport du laboratoire, et les transcriptions des tribunaux, il est "normalement" impossible de nier que Jackson était un abuseur d'enfants et que sa famille était totalement dysfonctionnelle. Michael Jackson, aimait cruellement les enfants et tous les gens qui le connaissaient personnellement le savent.
Juin Chandler a témoigné au procès de 2005 concernant un voyage à Las Vegas:
Tom Sneddon : Comment êtes-vous allés à Las Vegas ?
Juin Chandler : En jet privé.
TS : Et qui était avec vous dans le jet ?
JC : Mon fils Jordan, Lily, moi-même et Michael.
TS : Et quand vous êtes arrivés à Las Vegas, où êtes-vous allés, dans quel hôtel ?
JC : Le mirage hôtel
TS : Et quand vous êtes arrivés à l'hôtel, vous souvenez-vous quelle heure il était ?
JC : Non.
TS : Vous souvenez-vous combien de temps vous êtes restés à Las Vegas ?
JC : Deux ou trois nuits.
TS : Quand vous êtes arrivés à l'hôtel, est-ce que vous aviez une chambre ?
JC : Oui.
TS : A l'hôtel Mirage, qui est resté dans votre chambre ?
JC : Jordan, moi-même, Lily et Michael.
TS : Tous dans la même pièce ?
JC : Oui
TS : A quel moment ces arrangements ont-ils changé ?
JC : La deuxième nuit, les choses ont changé.
TS : En ce qui concerne "les choses ont changé", pourriez-vous me dire ce qui a changé en premier ?
JC : Eh bien, il y avait environ trois chambres dans cette suite à l'hôtel Mirage. Lily et moi étions dans une chambre à coucher, Jordie avait une autre chambre, et Michael avait une autre chambre. La deuxième nuit ils sont allés voir un spectacle du Cirque du Soleil.
TS : «Ils», signifiant qui ?
JC : Jordie et Michael.
TS : D'accord.
JC : J'ai reçu un appel de quelqu'un du Cirque du Soleil me disant : «Où est Michael» ? Je lui ai répondu : Il n'est pas là. - Un peu plus tard, un autre appel, il n'était toujours pas là-bas - Puis j'ai entendu qu'on frappait à ma porte, c'était Michael et Jordan qui revenaient dans la suite.
TS : Maintenant, laissez-moi vous arrêter là, d'accord ?
JC : Oui
TS : Quelle heure était-il quand votre fils Jordan et Jackson se sont montrés ?
JC : Eh bien, je pense que le spectacle commençait à 11 heures, et je dirais que Jordan et Michael se sont présentés vers 11h30.
TS : Maintenant, pourriez-vous décrire pour le jury la conduite de Mr Jackson au moment où ils sont revenus dans la chambre ?
JC : Il sanglotait, il pleurait, était énervé, tremblait.
TS : C'était Michael Jackson ?
JC : C'était.
TS : Et le comportement de votre fils ?
JC : Il était calme.
TS : A ce moment là, est-ce que Mr Jackson vous disait pourquoi il était en colère ou pleurait?
JC: Oui
TS : Très bien, dites au jury ce qu'il a dit.
JC : Il a dit «Tu ne me fais pas confiance, nous sommes une famille, pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi ne permets-tu pas à Jordie d'être avec moi». Et je lui répondis, «Il est avec toi». Puis il a ajouté «Mais ma chambre, pourquoi pas dans ma chambre ? Nous nous endormons, les garçons ont du plaisir».
Thomas Mesereau : Objections pour ce récit.
Le Juge : La narration doit être maintenue.
TS : Très bien. Dites-nous pourquoi Mr Jackson voulait que votre fils dorme dans son lit - et ce que vous avez dit à Mr Jackson.
JC : Ce que j'ai dit à Michael était, «Cela ne va pas, ce n'est pas ce que je veux, ça n'est pas correct. Jordie doit être en mesure de faire comme il veut et de s'endormir où il veut dormir.
TS : Est-ce que vous parlez ou est-ce Mr Jackson qui parle ?
JC : Je disais cela, et Michael tremblait en disant « Nous sommes une famille. Jordie veut avoir du plaisir. Pourquoi ne peut-il pas dormir dans mon lit ? Il n'y a rien de mal à cela, il ne se passe rien. Tu ne me fais pas confiance !»
TS : Très bien. Combien de temps pensez-vous que cette conversation a durée entre vous et Mr Jackson concernant l'endroit ou Jordie allait dormir cette nuit là?
JC : Je dirais, entre 20, 30 ou 40 minutes.
TS : Ce fut donc une conversation de va et vient ; est-ce correct ?
JC : Oui
TS : Vous souvenez-vous combien de fois au cours de cette conversation, Monsieur Jackson a souligné, que vous n'aviez pas confiance en lui ?
JC : Je ne me souviens pas combien de fois.
TS : Était-ce souvent ?
JC : Absolument, oui.
TS : Était-ce à plusieurs reprises ?
JC : Tout à fait, quelques-unes.
TS : Vous souvenez-vous combien de fois au cours de la conversation Mr Jackson a souligné que vous étiez sa famille ?
JC : Plusieurs fois.
TS : Avez-vous à un moment donné, fléchi et permis à votre fils de dormir avec Michael Jackson dans sa chambre ?
JC : Oui, je l'ai fait.
TS : Est-ce après la discussion cette nuit là ?
JC : Oui.
TS : Était-ce la première fois ?
JC : Exact.
Certaines personnes peuvent rejeter cette histoire parce qu'il s'agit du témoignage de Juin Chandler. Cependant, lisez attentivement les mots que Jackson a utilisés : Confiance - Famille - Rien ne se passe ...
Comparez les avec les interviews suivantes :
Avec Ed Bradley :
Ed Bradley : Pourriez-vous permettre à vos enfants de dormir dans le lit d'un homme adulte, qui n'est pas un parent, ou de dormir dans sa chambre à coucher ?
Michael Jackson : Bien sûr, si je sais qui est cette personne, je lui fais confiance.
Ed.B : En bien, permettez-moi de dire, mon point de vue, et mon expérience, je ne connais pas d'homme de 45 ans, qui n'est pas un proche des enfants, et qui partage sa chambre avec d'autres enfants.
MJ : Eh bien, qu'est-ce qui ne va pas avec le partage de mon lit ? Je ne dis pas que je dormais dans le lit. Mais même si je l'ai fait dormir dans le lit, c'était correct. Je ne vais pas faire quoi que ce soit de sexuel à un enfant. Mon coeur n'est pas là, je ne ferais jamais quelque chose comme ça. Cela n'est pas Michael Jackson. Je suis désolé. C'est quelqu'un d'autre...(Cet autre c'était Michael Joseph Jackson)
Avec Martin Bashir :
M.Bashir : Que pensez-vous des gens qui diraient : J'ai invité quelques amis de ma fille ou les amis de mon fils et ils vont dormir dans mon lit avec moi ce soir ?
MJ : C'est très bien !
MB : Que pensez-vous que diraient leurs parents ?
MJ : S'ils sont farfelus, ils diraient : «Vous ne pouvez pas, mais si vous êtes proche de la famille, comme votre famille, et que vous les connaissez bien et leur faites confiance .....
Le mots utilisés par Jackson avec Juin Chandler, sont compatibles avec sa rhétorique sur le partage d'un lit avec des enfants, et contiennent ses propres mots.
Chantal Robson a répété ces mots dans son témoignage :
Question : Permettriez-vous à votre propre fils de sept ans de dormir avec un homme de 35 ans, qu'il vient de rencontrer ?
Réponse : Si je fais confiance à cet homme, oui.
Brett Barnes a également soutenu le témoignage de Juin Chandler sur ce que Jackson disait :
Question : Est-ce qu'il vous a jamais dit que vous étiez comme un membre de sa famille pour lui?
BB : Tout le temps.
Question : Tout le temps. Est-ce qu'il vous a jamais dit que vous deviez lui faire confiance ?
BB : Oui.
Question : Est-ce qu'il vous a dit qu'il était comme un père pour vous ?
BB : Oui, il peut l'avoir dit.
Question : Est-ce qu'il vous a dit qu'il vous considérait comme un fils ?
BB : Oui.
Ces discussion semblent absurdes lorsqu'elles sont combinées avec l'image d'un Jackson «sanglotant, pleurant, énervé et tremblant» (en pleine régression infantile). alors qu'il suppliait Juin Chandler de laisser son fils dormir avec lui, tandis que Jordan restait calme et en retrait. Mais Jackson voulait Jordan dans son lit.
Un autre exemple est celui de James Safechuck :
Dans sa plainte civile, Safechuck allègue que Jackson a d'abord demandé à Mme Safechuck si le garçon pouvait dormir dans sa chambre en février 1988 ( à la convention Pepsi à Hawaï) mais elle a refusé. La prochaine occasion s'est produite un peu plus tard, toujours en février, au cours de laquelle James a été autorisé à rester dans la même maison que Jackson, mais pas dans sa chambre. Jackson a essayé à nouveau en Mars lors d'une visite à New-York pour un spectacle du Fantôme de l'Opéra, mais Mme Safechuck a de nouveau refusé. Enfin en mai 1988, quand James accompagnait Jackson sur la tournée Bad et était à Paris, Mme Safechuck a permis à James de partager le lit de Jackson. MJ a donc passé 3 mois pour faire plier la mère de Safechuck.
Dans un témoignage, des années auparavant, Jordie avait raconté :
Mais quelque part pendant le voyage, je lui ai dit : Je n'aime pas quand vous mettez votre langue dans mon oreille, et quand vous attrapez mes fesses. Encore une fois Jackson a commencé à pleurer et à me faire me sentir coupable, en disant qu'il n'y avait rien de mal avec cela, et en se référant à Brett Barnes, il a dit «Brett, n'est pas choqué quand je le fais avec lui»
Jackson a réitéré sa défense lors de son apparition en 2003 dans l'émission 60 minutes avec Ed Bradley :
Ed B : Ce documentaire britannique en février dernier - que nous n'avez pas apprécié -
MJ : Non, je n'ai pas apprécié.
ED B : Vous avez dit dans ce documentaire que de nombreux enfants avaient dormi dans votre chambre à coucher.
MJ : Oui
Ed B : Vous avez dit, pourquoi on ne peut pas partager son lit ? C'est la chose la plus aimante que l'on puisse faire, partager son lit avec quelqu'un.
MJ : Oui
Ed B : Alors que nous sommes assis ici aujourd'hui, pensez-vous toujours qu'il est acceptable de partager votre lit avec des enfants ?
MJ : Bien sûr, bien sûr. Pourquoi pas ? Si vous êtes un pédophile, si vous êtes Jack l'éventreur, si vous êtres un meurtrier, ce n'est pas une bonne idée. Ce que je ne suis pas. Quand je l'ai rencontré, je ne dormais pas dans le lit avec l'enfant et même si je l'ai fait rien ne se passait.
Ed B : Compte tenu des allégations, compte tenu des sous-entendus - pourquoi vous êtes-vous mis dans une position ou quelque chose comme cela pouvait se produire à nouveau ?
MJ : Eh bien, je suis toujours plus prudent. Mais je ne vais jamais cesser d'aider et d'aimer les gens de la façon dont Jésus l'a dit. Il a dit : Continuez à aimer. Toujours l'amour. Rappelez-vous les enfants. Imitez les enfants.
l’univers subjectif du pervers se trouve dédoublé en deux lieux et deux discours dont la contradiction n’empêche pas la coexistence. D’un côté, la scène publique, de l’autre côté, la scène privée. La scène publique, lieu du semblant et de l’explicite, c’est le monde où les lois, les usages et les conventions sociales sont respectées, voire célébrées avec un zèle caricatural. La scène privée, par contre, lieu de la vérité, laquelle est masquée, du secret, dément la précédente.
Poussez le sujet pervers dans ses derniers retranchements et, s’il est sincère et accepte de se livrer, vous entendrez son discours se transformer en une leçon de morale. Rien de plus sensible pour le pervers que le concept de vertu. Sade, Genet, Jouhandeau, Montherlant, Mishima - et j’en passe …- nous le prouvent chacun à leur manière : la perversion aboutit à une apologie de la vertu.
Celui que vise la perversion pédophile est l’enfant dont le corps ou l’esprit n’a pas encore vraiment choisi son sexe. C’est l’ange, ou l’angelot.
C’est l’enfant apparemment asexué ou sexué de façon indécise, c’est l’être qui incarne le démenti opposé à la reconnaissance de la différence des sexes, mais en qui le pédophile discerne, pour cette raison même, le bonheur d’une sexualité complète.
L’enfance n’existe pas, elle est le rêve du pédophile. Le pédophile -je l’imagine ainsi- est celui qui croit en l’enfance. Il la voit comme le paradis dont il a été injustement chassé, le lieu vers lequel il lui faut revenir, qu’il lui faut à tout prix pénétrer.