14 Septembre 2019
Hola ! (Salut en Espagnol) ou Buenos Dias ! (Bonjour)
La première chose qui attire l'attention lorsque l'on arrive à Séville est que la ville semble enveloppée dans une atmosphère d'une luminosité envoûtante et parfumée. La lumière et les fleurs sont deux éléments intimement liés à l'âme de la Capitale Andalouse. Il ne s'agit pas là d'un cliché, c'est quelque chose que l'on peut vérifier à tout point de la ville.
Mais avant tout Séville est une ville cosmopolite qui jouit du présent et de ses traditions sans oublier le futur et qui aime aller à son rythme sans cesser de répondre pour autant aux besoins et hâtes marqués par une grande ville du sud de l'Espagne.
La capitale de l'Andalousie a sa base dans la vallée du Guadalquivir (fleuve), au sud-ouest de la péninsule, à 10 mètres seulement au-dessus du niveau de la mer.
Tantôt arabe, juive, romaine et occidentale. Toutes ces influences ont profondément marqué l'architecture et la culture de la ville.
Séville, c'est également en prendre plein les yeux ! Plusieurs monuments historiques et emblématiques, sont inscrits au patrimoine de l'humanité par L'UNESCO.
On est ébahis, lorsque s'ouvre devant nos yeux la grande Place de l'Espagne (Plaza de España) ensemble architectural des plus singuliers, qui se compose d'un demi-cercle de 200 mètres de diamètre et de deux hautes tours stylisées à ses extrémités. Un canal artificiel où l'on peut se promener en barque la traverse et fait office de séparation entre la grande esplanade centrale et la partie plus élevée. En bas des balustrades des arcades qui encerclent la place se trouvent des bancs décorés d'azulejos représentant, par ordre alphabétique, les 54 provinces espagnoles. Le blason, une carte ainsi que des symboles distinctifs de leur histoire identifient chacune des provinces. Les arcades, quant à elles, sont décorées de médaillons d'illustres personnages espagnols, de Sénèque à Sorolla. Enfin, l'édifice central abrite un patio à portique à deux étages, et au milieu de la grande esplanade, un fontaine circulaire qui se pare de mille feux la nuit tombée.
La grandeur de la place ainsi que sa disposition produisent, lorsqu'on l'aborde après s'être promenés à l'ombre du parc, une sensation de surprise et d'éblouissement : une apothéose de lumière enveloppe l'ensemble et en fait ressortir les moindres détails.
C'est grandiose !
Nous nous rendons ensuite à l'Alcazar qui est appelé Reales Alcazares, au pluriel parce qu'il comprend un ensemble de bâtiments, depuis le premier alcazar arabe jusqu'aux postérieures extensions par des patios et des palais réalisées par les monarques successifs.
On accède à cet ensemble par la Porte du Leon, percée dans les murailles almohades. Et nous entrons dans la cour des demoiselles qui date du XIVe siècle.
Puis nous admirons les arches du Patio de las Doncellas, d'autres patios plus beaux les uns que les autres, et le salon des ambassadeurs :
Mais nous ne pouvions pas quitter cet endroit sans avoir vu les splendides jardins, qui constituent un excellent exemple de l'art dont les Andalous sont passés maîtres :
Pendant des siècles, les jardins virent croître leur patrimoine artistique avec des pavillons, des fontaines, des statues et même un labyrinthe. Le grand bassin et sa statue de Mercure, le jardin de la Danse, les bains contigus de Maria de Padilla, les jardins du Prince, ou le coquet Pavillon de Charles Quint, qui abrite l'un des plus jolis plafonds de l'alcazar.
La cathédrale de Séville est l'église la plus grande d'Espagne et la troisième du monde chrétien en terme de taille, après la basilique Saint-Pierre de Rome et la Cathédrale Saint Paul de Londres. Ceux qui ont projeté et décidé la construction de la cathédrale de Séville, à la fin du XVe siècle, dirent «Nous en ferons une église si grande que ceux qui la verront achevée nous prendront pour des fous».
Le plan intérieur de l'église occupe un rectangle de 116 mètres de long sur 76 de large et le point le plus élevé du transept mesure 56 mètres de haut. Bien que l'oeuvre principale du bâtiment fut réalisée entre 1401 et 1506, quatre siècles furent nécessaires pour qu'elle acquière la silhouette qu'elle possède actuellement.
Elle se compose de cinq nefs, celle du centre étant la plus haute et la plus large, et ne possède pas de nef contournant l'abside. L'ensemble impressionne non seulement par ses dimensions mais également par la solidité et la prestance de la construction, ainsi que par le patrimoine artistique d'une valeur incalculable qu'elle renferme.
La sensation que l'on a en entrant dans la Cathédrale de Séville est impressionnante, puisque la grandeur de l'édifice est émouvante. Dans la nef centrale, derrière l'arrière-choeur et le choeur, se trouvent de magnifiques stalles gothiques et des orgues du XVIIe siècle.
Je souligne particulièrement la Capilla Mayor, fermée par une magnifique grille plateresque en fer doré. L'immense retable qui la préside est une oeuvre maîtresse du gothique flamboyant et le plus beau bijou de l'église :
Pratiquement tous les artistes de la ville participèrent à ce colossal retable de 20 mètres de haut par 13 de large, le plus grand de la Chrétienté.
Le monument le plus emblématique de Séville et l'une des tours les plus admirées du monde, est l'ancien minaret de la grande mosquée à l'emplacement de laquelle fut construite au XVe la Cathédrale. Sa construction fut ordonnée en 1171 par le sultan almohade Abu Yacub Yusuf et fut terminée en 1198 par son fils, l'émir Al-Mansur. L'architecte qui la conçut fut Aben Baso, bien que les travaux furent supervisés par un poète, Abubequer Benzoar, ce qui expliquerait dans une certaine mesure, l'existence de ce halo de fantaisie en filigrane qui émane de l'architecture originale et svelte de la Giralda.
La légende raconte que lorsque les chefs musulmans négocièrent la reddition de Séville en 1248, ils voulurent détruire la grande mosquée et son minaret pour éviter qu'ils ne tombent entre les mains des chrétiens. Mais une telle demande arrivant aux oreilles du prince de l'époque, Don Alfonso, celui-ci menaça de tuer celui qui oserait toucher une seule de ses briques et détruire un si bel édifice.
En 1935, à cause d'un tremblement de terre, trois des quatre globes dorés s'effondrèrent. Ils furent remplacés par de simples symboles chrétiens jusqu’à ce qu'en 1558, un certain Ruiz fut chargé de construire un nouveau couronnement. L'architecte conclut son oeuvre, que nous pouvons contempler aujourd'hui. Elle mesure 103 mètres.
A quelques pas de la Cathédrale, et de la Giralda se trouve le bâtiment des Archives générales des Indes, de style renaissance, il s'élève sur deux étages et possède un patio central entouré de galeries.
il fut construit entre 1584 et 1598, selon les plans exposés. Ce bâtiment devint le siège des Archives des Indes en 1785 sur demande de Charles III pour centraliser la vaste et précieuse documentation relative aux possessions espagnoles outre-mer, jusqu'alors répartie dans différents bâtiments. C'est aujourd'hui l'une des archives les plus importantes du monde. Elle possède environ 86 millions de manuscrits et plus de 8 000 plans et dessins datant du XVe aux XIXe siècles. Parmi les oeuvres les plus précieuses, figurent le Mappe-monde de Juan de la Cosa et le Journal de Christophe Colomb. Y sont également conservées des lettres de Hernan Cortès, Cervantes, et même de Georges Washington, premier président des États-Unis. Dans les salles d'exposition et dans la bibliothèque sont exposés des dessins et des cartes de différentes époques, certains très curieux.
La célèbre Plaza de Toros de la Real Maestranza est, sans aucun doute, l'une des plus prestigieuses de la Tauromachie.
Je hais la corrida et ceux qui en profitent financièrement. La souffrance et la mort ne sont pas un spectacle, la mort ne devrait pas être un jeu. Surtout la mort des autres...Les autres : les taureaux, je veux dire. La corrida n'est qu'une entreprise de pure barbarie ! Tuer par plaisir pour donner du plaisir est sadique.
Néanmoins visiter une arène n'est pas assister à un spectacle sanglant, n'est-ce pas ? pourtant je me suis sentie très mal à l'aise dans ce lieu dont l'allure architecturale est parfaitement en harmonie avec l'histoire Sévillanne. Elle est vaste et belle et peut contenir 15000 spectateurs qui ne voient pas la différence entre tuer pour manger et regarder tuer pour se divertir ...Je déteste que la souffrance soit mêlée aux applaudissements. C'est l'acte le plus stupide et brutal de ce pays et certains invoquent la culture.....ça continue comme ça. Sur le calendrier taurin de Séville, sont notées les corridas de la Feria d'avril, du dimanche de Pâques et de la fête du Corpus !!!! Des Chrétiens peuvent donc décemment assister à de pareilles scènes ? Le torero prend plaisir à se faire peur, à être admiré dans son costume rempli de paillettes, à dominer et enfin vaincre la bête ! Que ces petits connards déguisés qui gambadent et font les beaux devant les cornes des taureaux aillent se faire voir ! Ils n'ont aucune supériorité physique ni même intellectuelle sur l'animal ... Leur fonction n'est plus désormais qu'un attribut infamant réservé à des ... hommes mal civilisés. Chaque corrida qui a lieu est un pas en arrière pour l'être humain.
Setas de la Encarnacion (Champignons de l'incarnation)
l'originale structure architecturale du Metropol Parasol a été édifiée en mars 2011. On peut s'y mettre à l'ombre mais on peut aussi grimper sur la toiture et avoir ainsi une nouvelle perspective de la ville. Les formes et les matériaux utilisés par leur créateur, l'architecte berlinois Jürgen Mayer-Hermann, rompent toute continuité avec l'environnement tout en créant un ensemble frappant. La structure a deux parties bien distinctes. En haut, la passerelle panoramique et son parcours sinueux, d'où l'on a une vue imprenable de la ville. Au sous-sol, on trouve une crypte archéologique pour un voyage dans la Séville Romaine et Médiévale : mosaïques et fondations de maisons d'époque arabe. Au rez-de-chaussée, comme un lien entre les deux, le marché de la Encarnacion, qui retrouve son utilité d'antan et s'étoffe de bars à tapas et cafés.
Parcourir les vieux quartiers de Séville est une autre façon de connaître la ville et ses habitants. ( Les espagnols s'expriment à 200 à l'heure et ne connaissent que quelques mots de français ou d'anglais, heureusement beaucoup de mots espagnols ressemblent à leurs homologues français).
Le flamenco est indissociable de Séville, on peut l'entendre jouer et le regarder danser dans les rues, les bars, les salles de spectacles, ou même chez les particuliers dont les fenêtres restent ouvertes. Cette musique aux origines multiples, arabo-musulmane, andalouse et gitane (certains ajoutent juives) mêlant chant, danse, percussions, (mains, pieds, castagnettes) et guitare est originaire en partie de l'ancien quartier gitan de Triana, qui se situe derrière le Guadalquivir. C'est là que s'ouvriront les premiers cafés cantantes, ancêtres des cafés-concerts.
Niveau gastronomie, Séville, comme le reste de l'Espagne, est réputée pour ses traditionnels tapas, ses paellas, les poissons frits (maquereaux, calamars....) et la célèbre tortilla de patatas. Vous pouvez passer d'un bar à tapas traditionnel à l'autre en essayant de petites assiettes de palourdes avec des artichauts ou des tranches minces de jambon Iberico, ou encore les tacos au crabe et ceviche de thon. Tout est délicieux !
Dans la plupart des restaurant, les repas sont plus chers si vous les consommez en terrasse.
Attention toutefois à ceux qui craignent la chaleur, les températures fin août, début septembre, avoisinaient les 45 ° !
Merci à tous ceux qui auront lu cet article jusqu’au bout, j'espère vous avoir fait voyager le temps de votre lecture.