20 Mars 2021
Entre playback, plagiat, création de faux artistes, les producteurs et les chanteurs semblent prêts à tout pour connaître le succès et empocher un maximum d'argent ! Dans ce milieu, c'est souvent l'apparence qui est privilégiée par rapport au talent, mais, parfois, les fraudes sont révélées au grand jour.
Né en Rhénanie en juillet 1941, Frank Farian de son vrai nom Franz Reuther, a connu le succès au début des années 70. Dès la première chanson qu'il compose, intitulée «Baby Do You Wanna Bump» il forme un groupe dans les plus brefs délais afin de pouvoir assurer la promotion du titre. C'est ainsi que Boney M vit le jour et commença une carrière qui allait rapidement dépasser les frontières européennes.
Il engage trois chanteuses ; Marica Barrett, Liz Mitchell et Maizie Williams qui sont accompagnée du DJ antillais Bobby Farrell.
L'image de Boney M : trois filles prosternées aux pieds d'un maître vaudou aux allures de proxénète, a sans doute contribué au succès du groupe, mais c'est surtout la qualité des mélodies et des instrumentations très travaillées, jointes à des textes simples et efficaces signés pour la plupart par l'auteur George Reyman (de son vrai nom Hans-Jörg Mayer), qui expliquent le triomphe phénoménal que remporta la formation.
Qui, dans les années -70, 80, 90, etc. - n'a pas dansé sur Daddy Cool, Sunny ou Rasputin, les titres de Boney M ? Ce groupe antillais de disco pop très overlooké !
80 millions de singles et 50 millions d'albums vendus viendront couronner un succès planétaire pendant presque 40 ans.
Son chanteur et sa choriste phare, Bobby Farrell et Maizie Williams, n'ont jamais donné de la voix. Ces deux Boney M, mimaient les chansons modifiées électroniquement et enregistrées sur bandes magnétiques, elles étaient interprétées par Franck Farian lui-même, Liz Mitchell et Marica Barrett.
Liz Mitchell, qui, elle, chantait vraiment, a déclaré en 2002 à BBC New, que le groupe s'était séparé après une pause en 1986. Mais le reste du groupe a estimé qu'une pause de trois mois était suffisante et qu'ils voulaient reprendre la route, et faire leurs propres chansons. Bob Farrell commença à protester et à demander au producteur de le laisser chanter. Frank Fabian a refusé.
Un procès a donc débuté entre les trois autres membres et le producteur du groupe. Liz Mitchell a prévenu les autres groupes pop manufacturés de se méfier des maisons de disques trop gourmandes. Boney M. n'aurait reçu seulement que 9% des bénéfices des ventes et des tournées. «Les personnes qui ont chanté, c'est à dire Marica Barette et moi-même, n'ont obtenu aucun crédit», a-t-elle déclaré. Frank Farian était la voix masculine que vous entendez, mais il n'a jamais apparu sur scène, choisissant à la place d'être représenté par Bobby Farrell aux cheveux sauvages. C'était compréhensible parce que Frank Farian est un Allemand blanc et la musique de Boney M est un rythme antillais, américain, africain. Le mythe de Boney M était facilement entretenu tant que les membres jouaient ensemble, mais quand ils ont décidé de poursuivre une carrière en solo, les problèmes ont commencé. Selon Mitchell, jusqu'à cinq groupes tournaient sous le nom de Boney M ! Elle a appelé le public à se méfier des pâles imitations des stars du disco. «Si vous voulez dépenser votre argent pour voir Boney M, vous devez vous assurer que je suis sur scène. Franck Farian, Marica Barette et moi-même sommes le son de Boney M».
Prévoyant, Franck Farian avait pris soin de se créditer sur les morceaux, afin que l'on ne l'accuse pas de supercherie plus tard...
Bobby Farrell est décédé à 61 ans, des suites d'un malaise cardiaque en décembre 2010 à Saint-Pétersbourg, ironie, les notes sur les pochettes des albums de Boney M indiquent clairement qui faisait quoi. Mais qui lit les pochettes ?
Après ce coup de maître, cette imposture, Frank Farian, l'homme de l'ombre de nombreux hits qui ont bercé les années 80 et 90, fonde le groupe Milli Vanilli qui connait lui aussi un succès immédiat.
Le producteur Franck Farian, aborde un jour Fabrice Morvan, 24 ans à l'époque, et son meilleur ami, le beau Robert Pilatus, et leur donne rendez-vous pour évoquer un projet «artistique» .....
1987 : Rob et Fab traînent ensemble dans les boites de Munich. Fabrice, mannequin français, est venu en Allemagne pour faire du breack dance, Robert, allemand d'origine antillaise, vient de représenter l'Allemagne pour l'Eurovision. Ces deux-là partagent le même amour de l'éclate, des conquêtes. Ils ont un physique avantageux, des muscles, des dreadlocks et, un atout majeur pour vendre des disques, ils portent une attention très particulière à leurs fringues, mix de vestes très épaulées et de cyclistes. l'époque est aux paillettes, aux rêves, au fun, aux clips et ça tombe bien. Franck, le producteur qui les reçoit, a un problème majeur : il dispose de très bonnes chansons, mais pas d'interprètes qui fassent rêver. Avec à peine un peu d'avance sur la déferlante des boys band, il propose au tandem un pacte : se lancer sur scène avec des chansons préenregistrées qu'il leur demande de mimer et de chorégraphier. A charge pour eux de les rendre populaires et sexy.
On étaient jeunes, il payait. Rob et moi, nous avons proposé d'appeler notre duo «Milli Vanilli» et on a foncé sans imaginer une seule seconde à quel point ça allait marcher.
Explique Fabrice au journal Gala.
Le carton prévu par Farian en est bien un, Girl you know it's true, remporte un grand succès et tout roule comme sur des roulettes. L'image et la musique ne font qu'un pour le public qui adore et célèbre le groupe. D'un côté, c'est l'hystérie des fans, les carrés VIP, les nuits dingues de Californie. Mais que faire quand l'aventure est si grisante ? Ils continuent.... Tombent dans tous les excès, prennent de la coke, fument ...La folie dure deux ans.
En 1990, le duo a vendu 30 millions de singles, 15 millions d'albums et reçu un Grammy. La consécration ultime. Mais la machine déraille pendant un play-back foireux lors d'un concert filmé pour MTV et la sortie de l'album rend fou de rage un certain Charles Shaw, qui affirme être l'un des trois chanteurs du disque. Piqués au vif, les deux mimes exigent de réellement chanter sur le deuxième album de Milli Vanilli. Farian refuse et avoue la supercherie à la presse. Le scandale est retentissant. Le Grammy Award est restitué, l'album retiré de la vente aux États-Unis et des poursuites judiciaires pour fraude engagées dans certains États. Les faux chanteurs sont traités d'imposteurs, alors qu'eux avaient le sentiment d'avoir été séduits, exploités.
Quelques mois après le scandale, Pilatus et Morvan essayent de publier un nouvel album, tous seuls comme des grands. Échec retentissant. L’aventure Milli Vanilli est morte et enterrée, comme Robert Pilatus, retrouvé inanimé en 1998 dans une chambre d’hôtel, emporté par la drogue qui le consolait vaguement de sa cuisante humiliation. Morvan lui, a sorti quelque disques depuis… en toute discrétion.
Ce documentaire sur Milli Vanilli a été diffusé sur Arte en 2016 ▼
Milli Vanilli Du Hit à la Honte !
Après qu'il ait été découvert que Milli Vanilli chantait en playback sur des enregistrements d'autres personnes et s'en attribuaient le mérite, le playback a gardé mauvaise réputation. De nos jours, les titres préenregistrés sont courants et beaucoup de chanteurs les utilisent lors de leurs concerts ; malgré tout, on se sent toujours trahis quand on découvre qu'un chanteur fait du playback.
En 1992, le groupe U2, entame une tournée mondiale, le «Zoo TV Tour». Pour celle-ci, le groupe veut complètement changer de direction et décide de monter un spectacle multimédia. Pour que sons, images et lumières soient parfaitement synchronisés. U2 choisit de tout préenregistrer. Malheureusement, des problèmes de synchronisation furent visibles à plusieurs reprises et le groupe fut accusé de fraude. Gene Simmons, le chanteur de Kiss, critique le groupe pendant une interview, disant qu'au prix du billet c'était un vrai manque d'honnêteté de faire du playback. Ironie du sort, 10 ans plus tard le groupe Kiss, fut également surpris à faire du playback. Et ils furent contraints de s'excuser publiquement.
Selena Gomez
La jeune chanteuse, Selena Gomez, a du se sentir très mal à l'aise pendant ce concert. Au cours de sa chanson Slow Down, elle trébuche et tombe hors de la scène. Rien de très grave, heureusement ! Si ce n'est que la chanson ne s'est pas interrompue pendant qu'elle reprend ses esprits et retrouve sa place. C'est un Playback évident !
Cette chute me fait penser à une autre :
Le 27 juin 1999 ; 2eme concert Michael Jackson & Friends, à Munich en Allemagne.
Pendant l'interprétation de la chanson Earth Song, tandis que Jackson chantait sur un pont, la partie supérieure s'écroule. MJ tombe et on le voit disparaître en dessous du niveau de la scène alors qu'il continue de chanter ▼
Michael Jackson " Earth Song" ..
Le public à pensé que cela faisait partie du spectacle, tant Jackson a réussi à garder son self contrôle. Il est sorti avec agilité de la fosse dans laquelle le mécanisme avait atterri et a continué son show comme si rien ne s'était passé, sans montrer aucun signe de douleur ou de détresse !!! Étonnant non ? Quand vous tombez de si haut, vous pouvez avoir toutes les blessures possibles et imaginables...Sauf si le spectacle est bien rodé.
Lorsqu'on a demandé à Jackson, comment il avait fait pour continuer le concert après une telle chute, sa réponse fut rocambolesque : «Vous savez, la seule chose que j'ai entendue dans ma tête c'était la voix de mon père qui me disait : Michael ne déçois pas le public». seuls les naïfs y ont cru !
Pendant le Bad Tour, Jackson faisait déjà du semi-playback, à partir du Dangerous tour, son orchestre faisait semblant de jouer, le choeur mimait ainsi que Jackson lui-même dans toutes ses prestations.
Il faut savoir qu'il existe deux types de playback : La piste bande orchestre (PBO) ou playback orchestre : L'orchestre ou le groupe est enregistré, mais le chanteur chante réellement (c'est le même principe que le Karaoké) ; et les pistes bandes complètes (PBC) ou playback complet : l'orchestre/groupe ET le chanteur sont enregistrés et font semblant de jouer et de chanter.
Les playback peuvent aussi être modifiés via une station audionumérique sur laquelle sont enregistrées plusieurs pistes voix. L'ingénieur du son peut ainsi manipuler à sa guise la bande-son d'un artiste ( tonalité de voix, remplacement d'une prise de voix) pour en personnaliser la prestation.
Dans les années 2000, le playback est de plus en plus présent dans le milieu de la chanson. Il offusque toujours lorsqu'il est remarqué, mais n'a pas le même impact négatif sur la carrière d'un chanteur que dans les décennies passées. Les playback ratés des artistes du show-biz affluent sur internet, prouvant ainsi que c'est monnaie courante.
Katy Perry ne sait pas jouer de la flûte ...
Et que dire des divas de la pop réputées, comme Beyoncé, Céline Dion, Britney Spears, Shakira, Madonna, Mylène Farmer et tous ceux qui ont utilisé cette technique du playback en concert....
Les artistes utilisent le play-back, lors des concerts, «officiellement» pour avoir la qualité de son d'un studio d'enregistrement et pour pouvoir effectuer des chorégraphies irréalisables en chantant. Mais le plus souvent c'est pour masquer une incompétence artistique, dissimuler un problème vocal ou prouver une compétence qu'ils n'ont pas mais dont ils se sont crédités!
Et si vous voulez en savoir plus, je vous invite à taper le nom de votre pop star préférée sur YouTube, suivi de «lip-sync fail».
Souvent le tempo n'est pas bien calé sur la voix. Aussi convaincante soit son interprétation, l'interprète ne chante pas, il mime son chant, et l'aspect falsifié du chant mimé est évident.
«L'ennui pour eux, c'est quand le micro tombe : Il ne fait aucun bruit, puisqu'il est éteint. Méfiez-vous des chanteurs à gants...Le gant retient le micro avec du Velcro. Mais quand un artiste vomit sur scène comme Justin Bieber et qu'on l'entend encore chanter...C'est forcément du playback ..
Certains chanteurs dansent sur scène, courent, sautent....Et se font entendre grâce à des micros sans fil. Quand on saute, la voix doit trembler et on entend le bruit des sauts. Mais, là, non ! aucun son d'atmosphère, la voix est parfaite. Playback ! On s'en aperçoit immédiatement quand ces «Artistes» ? remercient le public entre deux morceaux et qu'ils ouvrent le micro : La voix est essoufflée, le timbre, différent. Et ceux qui enchaînent huit concerts d'affilée...C'est impossible ! Les cordes vocales ne le supporteraient pas. N'importe quel orthophoniste vous le dira.
Beaucoup de producteurs de concerts exigent que les musiciens fassent aussi semblant. (parce qu'ils sont moins rémunérés). Mais ça se voit : Ils gesticulent beaucoup trop. Un guitariste qui court en faisant un long solo, c'est de la science-fiction : personne n'y arriverait ! Le pire, c'est le batteur qui frappe sur la caisse et les cymbales. Vous pensez : même avec le micro coupé, ça doit faire du bruit. Eh bien non ! Des fabricants ont crée des batteries et des cymbales silencieuses.
Le spectateur, est pris dans un jeu, dans les effets spéciaux, avec lumières et parfois feux d'artifices. Il n'a qu'une vision d'ensemble et plutôt lointaine de la représentation. Il ne fait pas la différence. Il est content d'assister à un super-show, il en prend plein les yeux, plein les oreilles. Il est vrai que le résultat global est souvent magnifique!
Prenons le cas des spectacles de Britney Spears en 2018 à Bercy, vendus comme des concerts, il s'est avéré qu'il s'agissait de prestations essentiellement en playback. Grâce aux images qui ont circulé par la suite, aux copies privées que certains spectateurs se sont faites, aux différentes indignations postées en direct sur les réseaux sociaux ou YouTube, par des personnes présentes dans la salle, des spectateurs ont pu monter un petit dossier pour exiger le remboursement de leur place et une indemnisation pour la tromperie sur le caractère live de la prestation.
Elton John qui n'a pas peur des polémiques et qui déteste le playback, interrogé par Rolling Stone, Elton s'est emporté contre Janet Jackson «Vous savez, ces magazines de musique qui écrivent une critique sur Janet et qui disent que c'est son meilleur spectacle....C'est du put*** de playback ! Non mais allo, quoi ! Ce n'est pas un concert ! Je préfèrerais encore aller voir un drag queen.»!
Je ne vais pas multiplier les exemples, mais le premier réflexe est toujours de s'y opposer d'une part, et de comprendre ce que l'on cherche à nous dissimuler d'autre part ....
L'ouverture de la profession a permis à des artistes au profil incomplet, pour ne pas dire médiocre, de percer jusqu'à atteindre le haut de l'affiche. Un fois en poste, il a fallu trouver une solution pour palier le fait que ces mêmes artistes ne pouvaient pas défendre leur rang sur scène. La playback est alors venu à la rescousse des managers et autres maisons de disques. Cela serait passé inaperçu, si sur la même scène il ne se trouvait pas des artistes qui eux peuvent faire fi de cet artifice. (Comme Elton et tant d'autres, heureusement !) De même si les exigences de qualité et d'originalité des prestations scéniques n'imposaient pas un show avec le moins de failles possible, le recours au playback n'existerait pas.
Il ressort de tout cela que l'aspect primordial d'un spectacle est le sentiment qu'en retire le public. Si celui-ci se moque de savoir d'où vient la musique et comment elle est faite du moment qu'elle est bonne. Il doit aussi être conscient de toutes les dérives que cela provoque : les musiciens ne travaillent presque plus où ne sont plus rémunérés à leur juste valeur et les managers, maisons de disques et chanteurs sont des falsificateurs.
Certains chanteurs sont crédités comme auteurs ou co-auteurs de leurs chansons alors qu'il n'y ont pas participé.
C'est une pratique courante, notamment chez les chanteurs à succès et qui ont envie qu'on les considère comme des musiciens à part entière, mais également chez les grandes stars qui estiment qu'il est normal de toucher une part des royalties lorsqu'ils donnent leur chance à des auteurs moins connus.
Les exemple de ce genre sont nombreux à travers l'histoire de la musique.
Elvis Presley a régulièrement été crédité sur des chansons alors qu'il n'avait pas écrit la moindre parole, ni contribué à la composition du morceau, comme «Love Me Tender», par exemple. Cette catégorie d'attribution injustifiée d'un crédit d'auteur concerne des motivations purement financières. En effet, sur le long terme, les droits d'auteur d'une chanson à succès s'avèrent plus lucratifs que les revenus perçus par l'interprète du titre. De nombreuses stars veulent donc la plus grande partie du gâteau et imposent leurs conditions dès le départ.
Michael Jackson a mis son nom sur beaucoup de chansons auxquelles il n'avait aucunement contribué. Puff Daddy est aussi un habitué du genre. Il signe toutes ses productions, même s'il ne les a pas écrites. Il est un des rares à le reconnaître, d'ailleurs.
Ces artistes sont quelques exemples, mais la liste est longue. C'est une pratique connue et fréquente. Ça reste un sujet tabou. Les victimes n'osent pas en parler par peur d'être blacklistées, même des années après les faits. Il faut donc écouter les témoignages de certains observateurs de l'ombre pour réaliser à quel point la pratique est courante.
Je ne vais pas affirmer à présent, que le King of Pop, autoproclamé, n'a pas chanté sur ses albums. En revanche, en 2010, au milieu de l'album Michael, on trouve trois chansons, sur lesquelles Jackson n'aurait jamais posé sa voix. Ils ont utilisé un imitateur vocal pour une ténébreuse affaire de gros sous, laissant croire au monde entier à un album posthume !
Une fan - Vera Serova - va jusqu'à déposer plainte contre la maison de disque Sony Music Entertainment, John Branca, les producteurs Eddie Cascio et James Porte, MJJProductions, Inc et Angelikson productions LLC pour violation des consommateurs, violation de la loi sur la concurrence déloyale et fraude au sujet des titres Cascio présent sur l'album MICHAEL - Elle remet aux juges un dossier de 40 pages afin d'étayer et prouver ses propos.
Le 21 août 2018, la maison de disque décide de lâcher les producteurs d'Angelikson productions LLC, et se désolidarise de cette affaire. Selon eux, si les chansons ont été modifiées, seuls les producteurs étaient au courant. Ils estiment avoir été trompés par Cascio et Porte, qui ont fourni les titres, ce qui pour eux confirme la thèse du plagiat.
En 2019, ce scandale s'est bien terminé pour Sony qui ne sera finalement pas condamné par la justice américaine.
Mais c'était sans compter sur la ténacité de cette fan de Jackson - En Avril 2020, Vera Serova, demande une deuxième requête en révision qui est accordée par la Cour suprême de Californie ! Sony et la succession ne sont pas renvoyés de l'affaire. Cette fan, n'a pas honte de dire, qu'elle est fière d'avoir amené Sony et John Branca, deux fois devant la Cour suprême ! (Source MJFrance)
Finalement il semble que Cascio et Porte sont évincés de l'affaire, bien que Sony ait essayé de leur faire porter le chapeau ! C'est le travail et la responsabilité d'une maison de disques d'écouter les compositions et en appréhender la viabilité avant de les produire. Mais pourquoi avoir produit de faux enregistrements ? Parce que Jackson n'a laissé que très peu de matériel exploitable, et parce qu'il fallait des titres pour finir cet album, ils ont fait appel, en toute connaissance de cause, à des copistes vraiment doués! Le principe, n'est certes pas louable....
Cependant la partie tragi-comique de ce combat est de vouloir, à tout prix, préserver l'héritage musical d'une icône pop en toc, une mise en scène parmi les plus extrêmes, pour qui le cash a réglé bien des soucis ! Les évènements contenus dans son procès en 2005 et Leaving Neverland sont suffisamment dramatiques, pour que nous ne gardions PAS le goût des rêves pour un Peter Pan détraqué. Il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures. Défendre Jackson, qui a fait les pires choses, rend l'hégémonie des fanatiques très pathétique ! Comme le dit Elton John, «non mais allo quoi !» .