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Le livre d'Aphrodite Jones prouverait l'innocence de Michael Jackson ?

Le livre d'Aphrodite Jones prouverait l'innocence de Michael Jackson ?

Cette fois j'ai reçu le message d'un fan me demandant si j'ai entendu parler du fameux livre d'Aphrodite Jones : La vérité sur son innocence-le complot contre Michael Jackson ! 

Eh bien figurez-vous que ce livre, en ma possession depuis sa sortie ne m'a jamais convaincue, malgré ses 388 pages et les photos insérées :   dont la couverture du livre Boys will be Boys ....Livre qui a été édité par des pédocriminels condamnés. 

Contrairement à moi, Mr P.... a douté de l'innocence de Jackson, puis est tombé dans la marmite du complot après avoir été convaincu par le livre de Jones ▼ 

Message reçus sur " DESTINS DE STARS : Michael Jackson derrière le masque -
Sujet : "Aphrodite Jones" envoyé par P...... le jeudi 08 juin 2023 à 03:14
Bonjour Clara, Avant tout, je tiens à vous dire que je ne suis pas un fan débile de Michael Jackson. Je suis plutôt un inconditionnel de Prince 😉 Mais j’aime la musique en général. J’écoute beaucoup de jazz et je suis un grand mélomane. J’adore les biographies d’artistes (dessinateurs, rock stars, sportifs…) Sur ma table de chevet en ce moment, il y a Nina Simone et Paul McCartney. Bien sûr, dans toute ma bibliothèque, j’ai des ouvrages sur Jackson. Et bien sûr, j’ai aimé le phénomène comme tout le monde à un moment de ma vie. J’ai donc douté de son innocence jusqu’à ce que je lise le livre de Madame Aphrodite Jones « Le complot contre Michael Jackson » Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler. C’est bien documenté, documents à l’appui et c’est l’un des livres les plus intéressants qu’il m’ait été donné de lire, en toute objectivité. Aphrodite Jones n’aimait pas Jackson au début et partait même avec ses idées arrêtées le concernant. Pour elle, il était coupable. Et puis, au fil du livre, au fil des témoignages, des documents etc…Madame Jones s’est rendue compte que MJ était une victime. Et ce livre m’a convaincu. Dès lors, j’ai du mal à comprendre votre obsession sur Jackson que vous lynchez régulièrement et parfois de façon obsessionnelle. Qu’il soit coupable à vos yeux, cela ne me regarde que vous, mais j’aurais aimé savoir, par exemple, pourquoi on a retrouvé, le jour de sa mort, dans son armoire, un t-shirt (femme) ensanglanté (le sang était frais) Personne n’en a parlé. Pourquoi ? C’était peut-être un élément clef pour l’enquête… J’aurais aimé trouver cette réponse à ce mystère sur votre blog, et sans doute moins d’articles incessants et matraqués sur “Jackson le pédophile” Dommage… Passez une belle et douce journée sous le soleil ! Cordialement, P. 

Quelques extraits des notes d'Aphordite Jones  : 

Je dois admettre qu'à un moment donné, peu avant le terme du procès, j'ai ressentis de la compassion pour Jackson en réalisant à quel point les médias du monde entier s'étaient ligués contre lui. Je voulais que les fans sachent que j'étais insatisfaite de la couverture médiatique du procès et je décidai de me rendre devant Neverland pour faire la paix avec eux. Je tenais à leur dire que je n'essayais pas de faire du tort à Michael, que je me contentais de décrire les faits. Je tentai de les convaincre que ce n'était pas programmé. Mais les fans refusèrent de me croire. Ils avaient vu mes reportages au journal télévisé et nombre d'entre eux pensaient que je mentais. Je restai avec eux un certain temps, essayant de les persuader que je ne cherchais pas à calomnier Jackson, mais ils ne voulaient rien entendre. 

Ses fans me donnèrent leur version de l'histoire, ils insistèrent sur le fait que les médias américains avaient un parti pris, que les Américains détestaient Jackson pour des raisons non valables. Certaines personnes évoquèrent des questions de racisme. D'autres expliquèrent que l'amitié de Jackson envers les enfants aurait été considérée comme acceptable dans d'autres régions du monde. Pas en Amérique. 

Ses fans m'impressionnèrent. Bien sûr, il y avait quelques fanatiques - une femme me traita de pute en espagnol - mais en même temps, bon nombre de ses supporters avaient du cœur. Beaucoup étaient prêts à m'accorder le bénéfice du doute ; J'en fus très touchée. 

Cette visite à Neverland déclencha en moi un changement. Peu à peu, je m'ouvris à l'idée que Michael Jackson n'était pas coupable et je tentai de mettre un terme aux commentaires négatifs qui abondaient dans mes reportages précédents. 

Santa Maria était un endroit agréable mais était devenu pour moi une coquille vide. «L'évènement» Jackson était terminé et, dans cette petite ville, je devins une étrangère. En pensant à mes amis des médias, je pris conscience que bon nombre d'entre eux n'étaient pas du tout mes amis. Ils s'étaient simplement servis de moi. 

J'espère que ce livre atteindra, au-delà des supporters de Jackson, les millions de gens qui ont accordé leur confiance aux médias, une confiance bien trop grande. Si la vérité fait surface, alors, d'une manière ou d'une autre, les gens se montreront plus ouverts....

Aphrodite Jones. 

Assurément, ce sont les fans qui ont fait changer d'avis Jones sur la culpabilité de Jackson ! Alors comme tous les défenseurs de Jackson, elle fonde son histoire et la soutient avec les mythes attachés à Jackson : Ceux de la victimisation et de la paranoïa ! 

Dès les premiers chapitres, ce livre donne le ton, Jones fait jaillir sont admiration pour Jackson, mais on se demande si elle croit vraiment à ce qu'elle dit ! 

La victimisation : 

Ses déclarations «d'enfance perdue». Il faudrait avoir vécu dans une grotte pour ne pas avoir entendu l'une des nombreuses citations de Jackson sur son enfance perdue ! Même si MJ a dû travailler de longues heures, pour répéter ses pas de danse, chanter, enregistrer, etc... Ce qui est certain, c'est que Jackson a essayé de rattraper son enfance perdue pendant beaucoup trop d'années, si longtemps en fait, que c'est devenu une couverture pour attirer ses «amis spéciaux» dans son monde. Si Jackson avait conservé la pureté et l'innocence de l'enfance, cela aurait pu être crédible, mais l'énorme quantité de pilules, de porno, d'alcool et de livres érotiques d'enfants trouvés à Neverland met définitivement fin à cette notion. 

Défendre Jackson devient donc un jeu de blâme - tout le monde est responsable de mauvaises choses, sauf Jackson ! MJ ne s'est jamais cassé une aiguille dans la jambe en s'injectant de la drogue, il a été «victime» d'une morsure d'araignée ; Jackson n'a agressé aucun garçon, il a été «victime» d'«extorqueurs» ; Jackson n'a pas payé des millions de dollars aux garçons pour les faire taire, il a été la «victime» de mauvais conseils. Il y a toujours une excuse prête de la part de ses défenseurs, tout va bien car rien n'a jamais été la faute de Jackson. C'est le cœur des ardents défenseurs de la pensée Jacksonienne - Qu'ils soient généralement eux-mêmes des victimes et s'identifient à une mentalité de victime ne fait aucun doute! 

La perplexité s'ensuit quant à la raison pour laquelle ils ne ressentent pas la même empathie envers les victimes des attentions de Jackson, et rappelez-vous que peu importe ce que vous pensez des allégations d'agressions sexuelles, ses «amis spéciaux» étaient des victimes, et resteront des victimes. 

La paranoïa : 

C'est un énorme catalogue. C'est très précieux, ça vaut beaucoup d'argent, et il y a une grosse bagarre en ce moment même pendant que nous parlons. Je ne peux pas en dire plus. Il y a beaucoup de complots.

Michael Jackson

Comme en témoigne cette citation, Jackson était paranoïaque. Alors qu'il était entouré de vautours, il se serait laissé faire !  Les vautours sont toujours autour des superstars, ce n'est pas unique à Jackson ou à toute autre célébrité. Cependant, il est bon de se rappeler qu'au début de sa carrière, Jackson avait de très bons managers et conseillers - Frank Diléo et John Branca en faisaient partie - Mais ceux-ci ont démissionné au fur et à mesure que la carrière de Jackson progressait. Ils ont été remplacés par des corrompus et des incompétents, on n'a pas besoin de se demander pourquoi !  La paranoïa malsaine de Jackson s'est propagée de plus en plus loin jusqu'à englober presque tous ceux avec qui il était impliqué, y compris la plupart de ses anciens employés de confiance et dignes de confiance et même sa propre famille. De nos jours, selon certains fans, presque tout le monde cherche à ternir le nom de Jackson. Anciens amis, anciens publicistes, anciens managers et associés - si l'un d'entre eux parle à tort et à travers et dit quelque chose de mal à propos de Jackson -  ce qu'ils disent est généralement la vérité -  il est immédiatement mis sur la «liste noire» des fans, pour être détesté et ridiculisé. Ceux qui défendent Jackson sont vénérés et loués, même s'ils mentent. Les fans ont hérité de la paranoïa de Jackson, les rendant ridicules et dingues. 

L'explication de Jones suit des lignes prévisibles, que Jackson était vulnérable et solitaire. Elle ignore le fait que Jackson était riche et puissant et qu'il avait les avocats les plus onéreux.

Dans son livre, Jones utilise les deux appareils - Jackson en tant que victime et la paranoïa. Ça ne s'appelle pas «le complot contre Michael Jackson» pour rien ! Pourtant, pour tout cela, Jones rate une chose très importante. Elle ne parvient pas à donner un motif convaincant de cette supposée «conspiration» contre Jackson par les médias. Elle peut croire que les médias auraient pu gagner de l'argent grâce à sa chute, mais ce n'est qu'une conjecture. La conjecture ne fait pas une conspiration. Elle déduit même qu'il y a eu un complot entre Sony Corporation et The Santa Barbara DA pour saisir le catalogue des «Beatles» de Jackson, mais à la fin, même elle doit admettre qu'il n'y a aucune preuve d'un tel complot et même aucune preuve d'un lien entre Sony et le Santa Barbara DA.

Nous pouvons donc supposer qu'avec ce livre, elle puise ses élucubrations dans les récits des fans.  

Dans tous les cas, aucune maison d'édition n'a estimé que son livre était convainquant. Elle a donc décidé de s'auto-publier.  Jones a qualifié le rejet des maisons d'édition de parti pris anti-Jackson. Les gens devraient se méfier de quelqu'un qui n'a pas pu réfléchir suffisamment par elle-même pendant le procès, quelqu'un qui admet avoir été influencée par la couverture médiatique «superficielle», puis qui  affirme qu'elle peut écrire un livre détaillant la «vérité» après avoir parlé avec les fans ! 

Jones consacre un chapitre entier au documentaire de Martin Baschir «living With Michael Jackson». Elle s'insurge contre Bashir : «Au fur et à mesure que le documentaire de Bashir défilait, il devenait de plus en plus négatif à l'égard de Jackson et, selon certains spectateurs, Bashir saisissait toutes les occasions pour l'humilier, dit-elle». Quiconque a regardé objectivement le documentaire, a compris que tous les moments loufoques étaient du fait de Jackson : Naviguant dans les couloirs de l'hôtel sur un fauteuil roulant électrique, balançant son bébé sur un balcon du 4ème étage, essayant de nourrir son bébé à travers un voile, insistant à un moment donné sur le fait qu'il avait une relation romantique avec la mère de son troisième enfant, se contredisant plus tard en disant que la mère était une mère porteuse ! Jackson ne faisait que dévoiler sa vie très bizarre. Bashir n'a pas eu besoin de commenter et la plupart des gens étaient inquiets. L'excentricité et beaucoup de mensonges est ce qu'il fallait attendre de Jackson. Mais c'est son aveu qu'il partageait son lit avec des enfants qui a provoqué une réelle inquiétude. Ajoutez à cela un jeune garçon à ses côtés tenant la main de Jackson et posant sa tête sur son épaule.... La plupart des gens ont été outrés par cette scène.  Il est ironique de se rendre compte que Jackson utilisait Gavin Arvizo et Martin Bashir pour essayer de se faire bien voir du monde, pour essayer de donner une image positive, mais cela a eu l'effet totalement opposé. Pour quiconque, en particulier Jones (étant elle-même membre des médias), critiquer Bashir pour avoir utilisé Jackson est un égarement considérable. C'est Jackson qui tentait d'utiliser Bashir dans le but de relancer une carrière en déclin et de gagner la sympathie du public.

L'affirmation de Jones depuis le début est que Jackson a été victime des médias. C'est tellement malhonnête. Jackson n'était pas la seule célébrité dont la presse parlait négativement. Jones se critique également parce qu'elle faisait partie de ce même pack médiatique. L'essentiel cependant, c'est que les médias donnent au public ce qu'il veut. Le culte de la célébrité est tel que chaque petite information sur des personnes célèbres est réclamée par le public. 

Qu'il y ait eu autant de presse négative à propos de Jackson n'est guère étonnant. Une fois qu'il a été découvert qu'il partageait son lit avec des enfants, sa réputation est tombée en lambeaux. Peu importe comment les fans le justifient,  le monde entier ne partage pas leur avis et ce n'est pas surprenant. Le fait que Jackson soit une célébrité ne fait aucune différence - ses relations sexuelles avec des enfants ne devraient être tolérées par aucun adulte, et s'il avait été un homme ordinaire, il aurait été davantage crucifié. Il a eu de la chance de s'en être tiré de façon si légère en fait. Néanmoins, Jones dépeint le traitement de Jackson par les médias comme une sorte de complot, plutôt que décrire réellement le comportement de Jackson - alimentant le dégoût du public face au comportement d'un homme adulte, un public cherchant à confirmer son point de vue sur le fait que ce qu'il faisait était mal. Bien sûr les défenseurs de Jackson ont leur slogan «un lit ne veut pas dire sexe !»  Dans ce cas quelle serait votre réaction si votre enfant partageait un lit avec un adulte, seriez-vous aussi indulgents ? 

Il aurait été de loin préférable que Jackson arrête de coucher avec des enfants après les premières allégations pour éliminer toute possibilité que les gens se fassent une opinion définitive sur lui - Mais pour ses défenseurs, ce sont «nos esprits sales» qui le condamnent, pas ses actions ! Ignorant par la même toutes les mœurs sociales. 

Incroyablement, Jones s'attendait à ce que les médias partagent son point de vue et celui des fans selon lesquels les hommes adultes qui dorment avec des enfants sont «doux et innocents» et puis aussi  parce que Jackson a dit que tout était innocent. En guise de sauvegarde, ils citent les nombreux garçons qui affirment que «rien ne s'est passé», comme si les garçons allaient facilement admettre avoir été abusés par un homosexuel alors que toutes les recherches mentionnent que beaucoup ne le font pas et ne le  feront pas. 

« La plupart des victimes ne divulguent jamais leur victimisation. Les jeunes enfants peuvent croire qu'ils ont fait quelque chose de « mal » et ont peur d'avoir des ennuis. Les enfants plus âgés peuvent être honteux et embarrassés. De nombreuses victimes non seulement ne divulguent pas, mais elles nient fermement que cela s'est produit lorsqu'elles sont confrontées. Plusieurs garçons peuvent même témoigner de la haute moralité de l'agresseur accusé. – Kenneth Lanning, ancien agent spécial de supervision Federal Bureau of Investigation.

Pour autant, Jones soutient que les médias poussaient à un verdict de culpabilité afin qu'ils puissent continuer leur couverture négative sur Jackson et gagner de l'argent.

Pourtant, le verdict de non-culpabilité n'a jamais empêché les médias de couvrir Jackson après le procès. Son comportement remplissait toujours les colonnes des médias et généraient des revenus pour les médias. Cette "industrie artisanale" à laquelle Jones fait référence a toujours existé et existera toujours. En réalité, Jones critique les médias qui ont fait leur travail - donner au public ce qu'il veut. Jones parle ici des médias people  - la partie la plus populaire auprès du public - où le profit arrive toujours avant l'exactitude. Les médias haut de gamme ont toujours été justes dans leurs reportages sur Jackson.

Un peu d'histoire sur Jones : 

Elle a écrit plusieurs livres sur de vrais crimes et certains d'entre eux ont figuré sur les listes de best-sellers, malgré des critiques mitigées. 

La façon dont elle est venue à écrire le livre est curieuse. - Elle dit avoir assisté à tout le procès de Jackson en 2005 et était convaincue qu'il était coupable des accusations puis qu'elle a été surprise lorsque chaque verdict était "non coupable ". Elle admet que pendant le procès, elle ne faisait que rapporter les faits et ne dénigrait pas Jackson. Vers la fin du procès, elle a commencé à se sentir "triste" pour Jackson (en tant que victime, vraisemblablement). Ensuite elle est allée à la rencontre des fans aux portes de Neverland et après avoir parlé avec eux, elle a réalisé......Quoi ? Qu'elle pourrait gagner de l'argent en écrivant un livre pro-Jackson !  

Cette anecdote est très parlante : «Lors d'un dîner en mars 2006 sur Ventura blvd et Coldwater Canyon Blvd dans la vallée de San Fernando, Aphrodite Jones m'a dit avec insistance que Michael Jackson était COUPABLE de pédophilie». Bien qu'il ne s'agisse que d'une anecdote, il n'y a aucune raison de suggérer que la source ment, et Mme Jones ne s'est pas manifestée pour contester cette déclaration.

June Chandler au procès en 2005 / Michael Jackson et Jordan ChandlerJune Chandler au procès en 2005 / Michael Jackson et Jordan Chandler

June Chandler au procès en 2005 / Michael Jackson et Jordan Chandler

Comparez ce que Jones raconte avec le témoignage réel de June Chandler en 2005 : 

Q. - Maintenant, quand vous êtes arrivée à Las Vegas, de toute évidence vous aviez une chambre.
R. Exact.

Q. - Dans L'Hôtel Mirage. Et qui était dans votre chambre quand vous êtes arrivés ? Qui logeait dans votre chambre ?
A. Jordan, moi-même, Lily et Michael.

Q. Tous dans la même pièce ?
R. Exact.

Q. Maintenant, est-ce que ces arrangements ont changé à un moment donné ?
R. Oui.

Q. Et quand ont-ils changé ?
R. La deuxième nuit, les choses ont changé.

Q. En ce qui concerne « les choses ont changé », pourriez-vous me dire ce qui a changé en premier ?
R. Eh bien, il y avait environ trois chambres dans cette suite à l'hôtel Mirage. Lily et moi étions dans une chambre, Jordie avait une autre chambre et Michael avait une autre chambre. Le deuxième soir, ils allaient voir un spectacle, un spectacle du Cirque du Soleil.

Q. « Ils » signifie qui ?

A. Jordie et Michael.

Q. D'accord.
A. – et Lily et moi. Il était environ 23 heures du soir, et j'ai reçu un appel de quelqu'un du Cirque du Soleil disant : « Où est Michael ? Et j'ai répondu: "Il devrait être là avec mon fils." Ils ont dit: "Il n'est pas ici." Un peu plus tard, un autre appel, il ne s'était toujours pas présenté. Ils ne se sont toujours pas présentés. Et  on frappe à la porte, c'est Michael et Jordan, ils sont revenus dans la suite de Michael. 

Q. Maintenant, laissez-moi vous arrêter là, d'accord ?
R. Oui.

Q. Vers quelle heure est-il lorsque votre fils Jordan et l'accusé dans cette affaire, M. Jackson, se sont présentés ?
R. Eh bien, je pense que la représentation a commencé à 11h00, et je dirais que Jordan et Michael sont arrivés vers 11h30.

Q. Maintenant, pourriez-vous décrire au jury le comportement de M. Jackson au moment où ils sont revenus dans la salle ?
R. Il sanglotait. Il pleurait, tremblait, tremblait.

Q. Michael Jackson le faisait  ?
R. Il le faisait.

Q. Et qu'en est-il du comportement de votre fils ?
R. Il était silencieux.

Q. Maintenant, à ce moment-là, est-ce que M. Jackson vous a dit pourquoi il était bouleversé ou pleurait ?
R. Oui.

Q. D'accord. Dites au jury ce qu'il a dit.
R. Il a dit : « Vous ne me faites pas confiance ? Nous sommes une famille. Pourquoi fais-tu ça? Pourquoi ne permets-tu pas à Jordie d'être avec moi ? Et j'ai dit: "Il est avec vous." Il a dit: «Mais ma chambre. Pourquoi pas dans ma chambre ? On s'endort, les garçons s'amusent" -

M. MESEREAU : Objection du récit ! 

LE TRIBUNAL : Narratif ; soutenu.

Q. PAR M. SNEDDON : D'accord. Dites-nous ce que – M. Jackson a dit quand il voulait que votre fils couche avec lui dans son lit et ce que vous avez dit à M. Jackson.
A. Ce que j'ai dit à Michael était, "Ce n'est pas possible" - "Ce n'est pas quelque chose que je veux. Ça n'est pas correct. Jordie devrait pouvoir faire ce qu'il veut faire. Il devrait pouvoir s'endormir là où il veut dormir.

Q. C'est vous qui parlez ou c'est M. Jackson qui parle ?
R. Je disais ceci. Et Michael tremblait et disait : « Nous sommes une famille. Jordie s'amuse. Pourquoi ne peut-il pas dormir dans mon lit ? Il n'y a rien de mal. Il ne se passe rien. Tu ne me fais pas confiance ?»

Q. D'accord. Combien de temps pensez-vous que cette conversation a duré entre vous et M. Jackson sur l'endroit où Jordan allait dormir cette nuit-là ?
R. Je dirais 20,  30 à 40 minutes.

Q. Donc, c'était une conversation de va-et-vient ? Est-ce correct?
R. Oui.

Q. Vous rappelez-vous combien de fois au cours de cette conversation, M. Jackson a insisté sur le fait que vous ne lui faisiez pas confiance ? 

M. MESEREAU : Objection !

R. Non, je ne me rappelle pas combien de fois...

LA COUR : Juste un instant.

LE TÉMOIN : Je suis désolée.

LA COUR : Objection Annulée. Poursuivre. Vous pouvez répondre.

Q. PAR M. SNEDDON : Allez-y.
R. Je ne me rappelle pas combien de fois.

Q. Était-ce à plus d'une occasion ?
R. Absolument, oui.

Q. Était-ce à plusieurs reprises ?
R. Un bon nombre.

Q. Vous rappelez-vous combien de fois au cours de la conversation, M. Jackson vous a dit que vous faisiez partie de la famille ?
R. Plusieurs fois.

Q. Avez-vous à un moment donné cédé et permis à votre fils de coucher avec Michael Jackson dans sa chambre ?
R. Oui, je l'ai fait.

Q. Et était-ce après cette discussion ce soir-là ?
R. Oui.

Q. Est-ce la première fois ?
R. Exact.

Q. Lorsque vous étiez à Las Vegas, vous rappelez-vous combien de nuits à Las Vegas votre fils Jordan a dormi avec l'accusé, Michael Jackson, dans la chambre de Michael Jackson ?
R. Je dirais à deux reprises.

Q. Maintenant, à un certain moment après que vous ayez accepté de laisser votre fils Jordan coucher avec M. Jackson, avez-vous reçu un cadeau de M. Jackson ?
R. Oui,  il y en avait un.

Q. Pourriez-vous le décrire au jury ?
R. C'était un bracelet en or, et il m'a été offert par Michael.

Q. Et vous dites « un bracelet en or ». Aviez-vous déjà vu ce bracelet en or dans une boutique quelconque ?
R. Je l'avais déjà vu, oui.

Q. Et le nom de la marque sur ce bracelet ?
A. Cartier.

Q. Était-ce cher, à votre connaissance ?
R. Oh, je — oui, ça l'était.

Q. Quand avez-vous reçu ce cadeau en rapport avec le fait d'avoir accepté que votre fils dorme au lit avec M. Jackson ?
R. Je pense que c'était le lendemain soir lorsque nous assistions à un spectacle, un spectacle de magie de David Copperfield.

Comme vous pouvez le voir, quelque chose d'inhabituel s'est produit - Jackson pleurait et suppliait le garçon de passer la nuit dans son lit pendant que le garçon restait silencieux, ne voulant pas ou ne pouvant pas parler. Non seulement cela, mais June a reçu une récompense pour avoir permis à Jackson de passer la nuit avec son fils. Elle témoigne ensuite :

Q. Avez-vous remarqué un changement chez votre fils ?
R. Oui.

Q. - Jordan ?
R. Oui.

Q. Quelle était la nature du changement ?
R. Eh bien, il a commencé à s'habiller comme Michael. Il a commencé à agir en retrait, malicieusement. Pas aussi doux qu'il l'était normalement. Et retiré. Il ne voulait tout simplement pas être avec nous, Lily et moi.

Q. Aviez-vous toujours été proche avant cela ?
R. Extrêmement proches.

Au fur et à mesure de son témoignage, June Chandler a en effet confirmé que le comportement de son fils était devenu inhabituel après avoir côtoyé Jackson. Elle a poursuivi en décrivant la situation bizarre d'une superstar célèbre passant des nuits dans la chambre de banlieue d'un jeune garçon. 

Q Et pendant cette période, M. Jackson a-t-il déjà passé la nuit chez vous ?
R. Oui, il l'a fait.

Q. Et vous rappelez-vous à combien de reprises Mr Jackson a passé la nuit chez vous ?
R. Je dirais plus de 30 fois.

Q. Et certaines de ces occasions se sont-elles déroulées des jours ou des nuits consécutifs ?
R. Oui.

Q. Et combien de temps de suite pensez-vous que cela s'est produit ?
R. Ah. Cela pourrait être une semaine ou deux à la fois.

Q. Où M. Jackson est-il resté dans la maison ?
R. Dans la chambre de Jordan.

Q. Y a-t-il plus d'un lit dans cette chambre ?
R. Non.

Vous pouvez lire l'intégralité de son témoignage ici : ► https://fr.scribd.com/document/233707820/June-Chandler-Examination-2005-Trial#

Jones décrit cela comme si Jackson voulait faire partie d'une famille normale, mais le témoignage de June Chandler a clairement indiqué que Jackson n'était pas intéressé à passer du temps avec elle ou sa fille, c'était toujours avec Jordan. En fait, quand Jackson dormait chez les Chandler, dès que le garçon se rendait à l'école, Jackson partait aussi, plutôt que passer du temps avec la mère. Jones tente de dépeindre June Chandler comme une chercheuse d'or et loue les tentatives de Mesereau de la dépeindre, elle et son mari, comme des extorqueurs. Mais Mesereau n'a présenté aucune preuve d'extorsion au tribunal. Il essayait simplement de salir son témoignage avec des questions à charge. Le juge Melville a soutenu de nombreuses objections à son interrogatoire au motif qu'elles étaient argumentatives. Mesereau était ouvertement hostile envers June Chandler, il savait à quel point son témoignage était dommageable envers Jackson en ce qui concerne ses relations avec les garçons. Mesereau n'a jamais pu faire une seule brèche dans le témoignage de June Chandler sur Jackson couchant avec son fils et se comportant de manière inapproprié avec lui, et les cadeaux qu'elle a reçus en récompense. Son dernier témoignage ? Elle regrettait énormément d'avoir accordé sa confiance à Jackson ! 

Un chapitre est consacré à la mère de Gavin Arvizo, Janet. Bien que Jones ne puisse pas être contestée quant à la bizarrerie de la femme - presque tout le monde et d'accord sur ce point - Jones essaie de la dépeindre comme quelqu'un prêt à faire presque n'importe quoi pour de l'argent, quelqu'un qui salivait à l'idée de recevoir des paiements en espèces, quelqu'un qui a simplement accusé Jackson dans le but d'obtenir un gros paiement. La représentation de Jones s'effondre quand on examine le comportement de Janet Arvizo et en fait de toute la famille Arvizo depuis le procès. Aucun d'entre eux n'a accepté l'une des offres permanentes d'énormes sommes d'argent des médias pour raconter leur histoire. Ils ont gardé un silence digne et ont refusé cet argent facile. Cela contrecarre la façon dont Jones a choisi de décrire la mère et sa famille comme des escrocs et des opportunistes. 

Ce livre s'adresse à un seul public :  aux fans de Jackson, qui ont aimé ce livre parce qu'il va dans leur sens, mais en le lisant on n'en peut plus de la prose sycophante de Jones, de son abrutissement, de son adulation pour Mesereau et sa minimisation d'importants témoignages comme par exemple celui de Joy Robson qui a déclaré au tribunal, que MJ l'appelait au milieu de la nuit pour lui demander de lui amener son fils.  Jackson a peut-être été acquitté d'agression sexuelle, mais les preuves accablantes qu'il était un pédocriminel demeurent. Et l'idée maîtresse de son livre - que Jackson a été victime d'un complot médiatique - ne tient pas la route. Jackson a exploité les médias sans pitié lorsqu'il avait besoin de faire avancer sa carrière ou de vendre ses albums, vidéos et concerts ; Il pouvait difficilement se plaindre lorsque les médias l'ont couvert d'une autre manière. La controverse fait vendre des journaux et Jackson en a fourni énormément. 

Jackson avait demandé des bonbons pendant son procès en 2005

Nous avons un homme que Jones décrit comme doux et attentionné, mais qui a employé un voyou, Anthony Pellicano, pour faire son sale boulot. Nous avons un homme qui a dit : «Les enfants me montrent dans leurs sourires enjoués le divin en chacun. Cette bonté simple sort directement de leur cœur et ne demande qu'à être vécue», et quand je vois les enfants, je vois le visage de Dieu, c'est pourquoi je les aime tant.» Jackson, sans broncher, a pourtant permis à son avocat d'attaquer avec virulence des enfants à la barre pendant son procès. 

Jackson était constamment entouré d'amis (comme les Cascios), mais selon Jones, il était «seul». Nous devons croire qu'un homme qui a atteint le sommet de l'industrie de la pop impitoyable et acharnée était «vulnérable» ! Nous devons croire qu'un homme sans intérêt sexuel pour les enfants gardait des livres d'homoérotisme infantile dans sa chambre où il couchait avec des garçons. Jones veut nous faire croire qu'un homme qui gérait une maison avec plus de 60 employés n'avait aucune idée de ce qui se passait dans cette maison. Jones donne l'impression que Jackson était une victime - un stratagème qui a fonctionné pendant des lustres pour couvrir les abus sexuels de MJ pendant des années. Ce livre a un scénario vraiment nauséabond, si les fans de Jackson étaient dans une situation où ils voient un homme d'âge moyen se promener main dans la main avec un mineur, et le conduire dans sa chambre pour y passer la nuit, penseraient-ils «Comme c'est mignon» ? C'est assez pour me faire dresser les cheveux sur la tête ! 

Jones termine son livre en remerciant ses lecteurs, qui, dit-elle, ne percevront jamais à quel point ils sont importants pour moi !  ►  Vive les dollars  🤑  

Une société de communication de crise puissante, Dezenhall Resources, a travaillé avec l'équipe juridique de Jackson dans les mois qui ont précédé la publication des allégations d'abus sexuels de 2005 pour aider à anticiper les sources potentielles d'enquête des médias et élaborer des stratégies pour détourner les attaques des médias. 

Le 7 Novembre 2016, je publiais cet article ►  L'histoire de Michael Jackson à Washington DC. 

Le 2 Janvier 2017, je publiais cet autre article ► «ce que les fans de Michael Jackson croient dur comme fer» 

C'est la dernière fois que je réponds à une personne qui estime ne pas être un fan débile de Michael Jackson

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