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Qui était J-M Barrie , l'auteur de Peter Pan, dont Michael Jackson se revendiquait ?

Michael Jackson en Peter Pan.
Michael Jackson en Peter Pan.

Michael Jackson en Peter Pan.

James M. Barrie s'est marié, mais n'a jamais eu d'enfants, il a sympathisé avec un groupe de jeunes garçons, les frères Davies. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble et lui ont inspiré l'histoire de Peter Pan.

Selon Piers Dudgeon, l'auteur de Captivated :  Du Mauriers & The Dark Side Of Neverland, JM Barrie a maquillé son histoire avec Sylvia et Arthur Llewelyn Davies, les parents de cinq  garçons, George, Jack et Peter, Michael et NIcholas.

Barrie a apparemment offert beaucoup de cadeaux à la famille et passé des heures avec leurs garçons.  Chaque jour, il se rend dans un jardin public accompagné de son grand chien Porthos. Et là se déroule une scène que l'on a du mal à imaginer aujourd'hui: tous les après-midi, ce dramaturge reconnu, ami de Conan Doyle et de H. G. Wells, se livre à des jeux avec des enfants et son chien, sous le regard réprobateur des gouvernantes. Il fait des tours de magie, laisse croire qu'il est montreur d'ours, invente des histoires de pirates. Il se lie ainsi avec les cinq frères particulièrement réceptifs à son univers merveilleux. Ces garçonnets sont les modèles de Peter Pan - la pièce leur est d'ailleurs dédiée - de même que Kensington Gardens va se muer en Never Never Land, le pays imaginaire où vivent fées et pirates. 

À la mort prématurée de leur père, il s'investit dans leur éducation, subvient à leurs besoins et soutient leur mère, Sylvia. Mais, terrible loi des séries, celle-ci s'éteint à son tour quelques années plus tard. Barrie devient alors le père adoptif des garçons.  Dans l'hypothèse qu'un membre de la famille des enfants ne proteste, il avait annoncé qu'il respectait la dernière volonté de Sylvia lui donnant la garde des enfants. Curieusement, la famille ne s'est jamais opposée à l'absence de parenté de celui qui élevait les enfants.

George et Peter se sont portés volontaires pour servir dans la première Guerre Mondiale. Certains historiens pensent que c'était un moyen pour les jeunes hommes de s'éloigner de Barrie. Malheureusement, George est mort en Belgique. Il n'avait que 21 ans.

A 21 ans également, Michael s'est noyé avec un autre jeune homme, connu pour être son amant, dans ce que beaucoup de biographes pensent être un pacte de suicide. La noyade s'est produite dans un endroit de la Tamise appelée Sandford Lock, qui était célèbre pour ses courants dangereux.

Des années plus tard, Peter a dit cela à propos de Barrie qui l'avait gardé lui et ses frères: «Toute l'affaire, lorsque j'ai regardé le passé, était incroyablement étrange, pathétique, ridicule et même en quelque sorte morbide.»

En 1960, à l'âge de 63 ans, Peter Lliwelyn Davies se jeta sous un train, après avoir détruit presque toutes les lettres de Barrie adressées aux garçons des Davies, disant qu'elles étaient simplement trop obscènes.

JM Barrie appréciait de prendre des photographies des petits garçons, et souvent il ne portait aucun vêtement. Aujourd'hui cela parait très suspicieux,  Barrie s'était présenté en innocent aux adultes qui l'entouraient, en dépit d'avoir écrit sur la joie de les déshabiller et de dormir avec de jeunes garçons.  Le livre de Barrie, The Little White Bird, publié en 1902, était un compte rendu minutieusement voilé de sa relation avec George.

En voici un passage :

«Je pensais à ce petit garçon qui, au milieu de la pièce, pendant que je le déshabillais, avait soudainement enterré sa tête entre mes genoux ... De la petite goutte de David dans le bain, à comment j'ai essayé de l'attraper lorsqu'il a glissé de mes bras comme une truite. De la façon dont je me tenais debout devant la porte qui m'était ouverte en écoutant sa douce respiration, j'avais tellement longtemps oublié son nom.

En juin 1908, Barrie a écrit cette note à Michael pour son huitième anniversaire :

J'aimerais pouvoir être avec toi et tes bougies. Tu peux me regarder comme une de tes bougies, celle qui brûle mal - La grasse qui est pliée au milieu - Mais encore, hourra, je suis la bougie de Michael. Cher Michael, je suis friand de toi, mais ne le dis à personne.

Les mots : «la grasse qui est pliée au milieu» et « cher Michael, je suis friand de toi mais ne le dis à personne»  sont lourds de sens !

Imaginez J.M Barrie, être votre seul gardien, qui vous déshabille et vous donne des bains tout en touchant votre corps glissant comme une truite....C'était extrêmement chargé sexuellement et la bougie est une référence évidente à l'appareil génital masculin. A n'en pas douter,  Il aimait les petits garçons de manière charnelle.

On sait que son mariage n'a jamais été consommé, par exemple. Quant à ses relations avec les cinq garçons, elles sont troublantes,  et en particulier avec Michael, dont il était très proche.

Mais remontons encore plus loin. Dans la Grèce antique, on le sait, le regard que l’on portait sur ce type de rapports était radicalement différent. Le terme «pédérastie» désigne d’ailleurs, à l’origine, l’accompagnement initiatique d’un garçon prépubère ou au début de sa puberté par un adulte, entre autres par des relations sexuelles. Il s’agit alors d’une véritable institution, que personne n’aurait eu l’idée de condamner.

La lente évolution des mentalités qui a mené nos sociétés à désigner ce type d’attirance comme une déviance et à établir que la pédophilie était de l’ordre de la violence et de l’agression, qu’accompagnent des effets dévastateurs sur l’identité en herbe de la victime, doit être considérée comme une grande avancée de l’humanité. Tout comme la condamnation sans réserve du viol.

Une avancée devant laquelle on ne peut pas se permettre de ne pas savoir sur quel pied danser. Ni de fermer les yeux, même à demi.

Comment Peter Pan évolue-t-il par la suite dans l'imaginaire collectif ?

Il est tout d'abord récupéré par la psychanalyse à trois francs six sous. Au début des années 1980, Dan Kiley publie Le Syndrome de Peter Pan, dans lequel il pointe une certaine tendance à la régression de l'adulte américain. Là, on est vraiment dans la psychanalyse de supermarché, et le symbolisme de bazar.

Mais c'est surtout Michael Jackson qui va se revendiquer de Jamie Barrie.... Il rachète l'un des manuscrits originaux de Peter Pan et baptise «Neverland» le parc d'attractions qu'il se construit dans sa propriété de Los Angeles, où il accueille ces enfants qui lui ont valu ses déboires judiciaires.

Et il faut le reconnaître, Peter Pan, quand on y réfléchit bien est en quelque sorte un véritable hymne à l'amour qu'un homme peut éprouver pour les jeunes garçons. «Jackson savait cela».

James Barrie et Peter Pan, c'est un peu comme si le docteur Petiot avait écrit Barbe-Bleue...

De nos jours, on s'inquiéterait vraiment de savoir si ce curieux personnage n'est pas un pédophile. Mais James avait une sorte de bouclier médiatique : Il était le célèbre auteur de Peter Pan, le petit garçon qui n'a jamais grandi.....On dirait que Barrie s'est efforcé de donner raison à Sigmund Freud et Bruno Bettleheim en bâtissant une histoire où tout se décode.

Habituellement, les gens du milieu artistique et médiatique n’hésitent pas à cracher leur venin accusateur sur ces agresseurs d’enfants, et pour cause. Tous les hommes issus des milieux politiques, sportifs et religieux qui ont été un jour soupçonnés ou accusés de délit sexuel allant de la grossière indécence jusqu’au viol d’enfant ont subi les foudres instantanées du plus grand nombre.  Mais quand c’est un artissssste ! ce n'est pas pareil.  Mais oui parce que les grands artistes aiment croire qu’ils jouissent d’une immunité qui permet d’excuser tous leurs caprices.  Ce qui est un crime pour les uns devient un art entre leurs mains.

Le milieu artistique est souvent condescendant lorsque l’un des siens tombe. Dans les affaires de Michael Jackson, nombreux sont ceux qui ont combattu pour réhabiliter sa carrière.  Ils ont tout dit ce qui pouvait être dit pour réduire à l’insignifiance le geste de grossière indécence de Jackson parce qu’il ne supportaient pas qu’une telle chose arrive à l’un des leurs. Tous les talkshows se sont fait un point d’honneur de l’inviter en vue de l’aider à se refaire une image sympathique auprès du public naïf qui se nourrit de l’avis de ses artistes favoris.  Jamais ils n’auraient été aussi actifs pour défendre quelqu’un hors de leur milieu.

Il existerait dont deux genres de pédophiles ? Les bons : reconnus par leurs pairs pour avoir crée une «grande oeuvre» et les mauvais : les curés et autres religieux, les politiciens, les pères incestueux et autres déviants.

Je lis, Michael Jackson est mort et ne peut plus se défendre ... Michael Jackson n'avait-il pas plutôt peur d'affronter la vie ? Une vie basée sur le faux, le semblant, le paraître, le mensonge, sauf en ce qui concernait quelques amis et amies approbateurs de sa dérive. Un abuseur qui se suicide au propofol et autres substances dangereuses équivaut à un aveu de culpabilité, si l'on peut dire. De la sorte son oeuvre  reste mythique.

En conclusion, que devons-nous tirer de tout cela ? L'immortalité est un réservoir duquel il nous faut tirer des apprentissages, des leçons de vie, bref rester vigilants en quelque sorte afin de tendre vers plus de sagesse, et ce, tant individuellement que collectivement. Que le disparu se nomme Jackson ou Mandela, il lègue un héritage spirituel. Dans ce contexte, les gens connus et toujours vivants, qui ont eu connaissance des agissements de Jackson devraient peut-être répondre - d'une certaine manière - en justice. Ils ont cautionné un comportement qui mettait en danger la vie humaine, qui plus est, celle d'enfants innocents, ils ont été complices. Décider de se comporter ainsi ferait en sorte que plus personne ne cautionnerait à l'avenir de tels comportements, quelle que soit la notoriété de l'abuseur.

Ne rien faire ne serait-ce pas se comporter comme ceux que nous accusons qui savaient et qui, pourtant, n'ont rien fait ? Ne pas agir est d'une incohérence inacceptable, lorsque l'on dit aimer les enfants. Quelle sorte de monde voulons-nous pour nos enfants ?

Nos amis Québécois nous montrent l'exemple :

En 2016  le Quebec s'attaquait,  aux conséquences des accusations sexuelles de Claude Jutra : ici

L'article nous dit : Alors que le Québec lutte pour redéfinir l'héritage du cinéaste légendaire Claude Jutra, maintenant accusé d'avoir utilisé des enfants pour le sexe, des questions difficiles se posent sur ce que les autres connaissaient de son sale secret.

Presque une semaine après que des allégations ont été publiées dans un livre accusateur disant que M. Jutra a eu des relations sexuelles avec des garçons dans les années 1960 et 70, les gens débattent de la mesure dans laquelle le Canada devrait  effacer l'héritage de Jutra. Un expert en agression sexuelle veut une enquête formelle même si M. Jutra est mort en 1986.

La police provinciale du Québec a franchi un pas pour répondre à la dernière demande, en invitant les victimes possibles et les témoins à présenter des histoires, à ne pas engager de cas contre M. Jutra, mais à s'assurer que tout complice potentiel soit découvert.

«Nous voulons nous assurer que personne n'a facilité cela, mais nous voulons également nous assurer que les victimes potentielles obtiennent l'aide dont elles ont besoin», a déclaré Guy Lapointe, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Aucune plainte n'a été déposée contre M. Jutras, a déclaré Mr Lapointe.

Le cas de M. Jutra - un pionnier cinématographique était considéré chaleureusement comme une âme douce jusqu'à ce qu'il soit accusé cette semaine d'avoir touché sexuellement des garçons, dont un qui avait 6 ans - a étouffé le Québec, et se répercute au-delà des limites provinciales.

M. Jutra est peut être surtout oublié au Canada anglais, mais il a terminé sa carrière au début des années 80 en travaillant davantage à Toronto qu'à Montréal. Son plus grand film, Mon oncle Antoine, a été célébré dans le monde entier, mais à la fin, il a eu du mal à vivre au Québec. «La seule chose que l'on peut admettre, c'est qu'il est le cinéaste le plus talentueux qui ait  travaillé dans ce pays», a déclaré le critique du cinéma de Toronto Martin Knelman en 1977.

Il n'y a pas de preuve que M. Jutra, décédé à l'âge de 56 ans après un suicide suivant un diagnostic d'Alzheimer, a eu des contacts sexuels avec des garçons à l'extérieur du Québec.

Jusqu'à présent, les allégations à son encontre concernent:

Un homme dit qu'il était âgé de six ans à la fin des années 1960 quand M. Jutra a commencé à le toucher sexuellement. Il a raconté son histoire à sa famille il y a des années, mais cela n'a pas été connu avant la publication  d'une biographie désignant M. Jutra comme pédophile.

L'auteur, Yves Lever, a déclaré qu'il a interviewé au moins 10 personnes qui lui ont dit que M. Jutra avait agressé sexuellement au moins trois garçons prépubères, y compris l'enfant de six ans, ainsi que d'autres adolescents.

Les officiels se sont engagés cette semaine à supprimer le nom de Jutra des rues, des parcs, de la salle d'observation principale, d'une salle de cinéma et des prestigieux prix du film québécois présentés en son nom avec un prix national dans le Canada anglais.

Plusieurs personnes dans les cercles artistiques de Montréal - l'acteur et l'ami le plus marquant Marc Béland - ont déclaré qu'ils savaient que M. Jutra avait un goût pour les jeunes hommes et les petits garçons, mais ils ont considéré cela comme un choix de vie à une époque. D'autres étaient simplement dans le déni.

L'actrice et chanteuse Chloé Sainte-Marie a écrit une lettre ouverte indiquant que le directeur est victime de la fabrication d'un mensonge et que son art reste intact.

L'écrivaine Lyse Payette a écrit à Le Devoir comment son excellent ami,  M.Jutra, l'a aidée à comprendre l'homosexualité à un moment où il était encore tabou au Québec - Comme si son homosexualité était le problème. - «Vous ne me verrez jamais participer à l'exécution sommaire de quelqu'un d'aussi intelligent que Claude Jutra».

Le critique de cinéma Michel Coulombe, qui a cofondé les prix Jutra il y a 18 ans, a déclaré que l'émotion avait dépassé plusieurs des plus chers amis de M.Jutra. Mais il est heureux que le gouvernement et l'industrie du cinéma aient rapidement désavoué le nom de Jutra. les protestations et l'amertume auraient annihilé le gala annuel des récompenses, qui comprend cette année un candidat dont le film est intitulé : Le pédophile.

«Pouvez-vous imaginer ?» que le prix Jutra soit remis au court métrage ...Le pédophile. «Cela aurait été intolérable». Coulombe a aussi ajouté que l'utilisation du nom il y a 18 ans était un choix évident. M. Jutra a lancé en 1963 le cinéma québécois de la révolution post-tranquille en finançant, en produisant, en dirigeant, en écrivant et en agissant dans le cinéma. «Il avait de l'ambition. Il était le créateur ultime».

M. Coulombe, à la fin des années 50,  n'avait aucune idée du passé sombre de M. Jutra. Il est convaincu que les personnes âgées impliquées dans les prix savaient. «Je n'étais pas de sa génération. Certains d'entre eux l'étaient. Beaucoup de gens connaissaient les adolescents. Mais pour les très jeunes victimes, je pense que c'était un secret encore  plus important.»

Michel Dorais, auteur de Do not Tell: The Sexual Abuse of Boys, a été le premier à demander une enquête policière. «L'information est dispersée et les personnes les plus compétentes pour la rassembler sont une petite équipe d'enquêteurs professionnels», a déclaré M. Dorais, professeur à l'école des services sociaux de l'Université Laval. «Il existe des cas délicats, des circonstances exceptionnelles, où nous pouvons prendre des mesures exceptionnelles. C'est un cas exceptionnel».

Les scandales d'abus parmi les figures du divertissement n'ont rien de nouveau, mais la chute de Jutra a peu d'analogies. Dans les cas notoires de Jian Ghomeshi, Bill Cosby, Roman Polanski et Woody Allen, chaque accusé ou condamné est vivant et a une vigoureuse défense à présenter.

La personnalité de la BBC, Jimmy Savile, est décédée en 2011 à l'âge de 84 ans, libérant des douzaines de personnes qui se sont plaintes  d'avoir été abusées lorsqu'elles étaient enfants, surtout dans les années 1970 et 80. Les enquêtes ont confirmé des centaines de cas d'abus couvrant des décennies dans la BBC, dans les écoles et les hôpitaux où M. Savile était un bienfaiteur.

«Dans le cas de Savile, c'était la BBC, dans notre cas, une industrie cinématographique entière doit être examinée», a déclaré M. Dorais. «Ce cas n'est pas moins qu'une bombe atomique dans l'industrie du divertissement du Québec. Nous avons besoin d'un examen complet des retombées». (fin de l'article)

Cette manière de parler correspond à une position éthique. Il s'agit là d'une action résolue pour favoriser l'humanité. En effet,  la société dans laquelle nous vivons n'a pas à accepter ou à diminuer les conséquences que vivent les victimes. Un enfant abusé en bas âge demeure une victime sa vie durant.

En Angleterre :

Le scandale éclate début octobre 2012 avec la diffusion par la chaîne ITV - chaîne concurrente de la BBC ! - d'un documentaire à charge sur Jimmy Savile. Cinq victimes témoignent et accusent l'ancien animateur star de la BBC. Depuis la diffusion du documentaire, Scotland Yard a reçu plus de 200 plaintes et recense jusqu'à 300 victimes potentielles de Jimmy Saville et son entourage. Car, il n'était pas seul à se livrer à ces actes terribles. La police a arrêté Gary Glitter, star du glam rock dans les 70, dans le cadre de l'affaire «Savile». Interrogé, il a été libéré sous caution un peu plus tard dans la journée. Cet artiste a vu sa carrière s'effondrer quand, en 1997, il est arrêté pour avoir téléchargé de la pornographie pédophile. Il a été emprisonné plusieurs mois et Jimmy Savile trouvait le moyen de le défendre : «Qu'est-ce que Gary Glitter a fait de mal?  Rien, en réalité. Il est juste resté assis chez lui à regarder des films louches» En 2006, Glitter est condamné à purger une peine de deux ans au Vietnam pour «actes obscènes» sur deux fillettes de 11 et 12 ans. (voir l'article ici)  Sa peine purgée, il se réfugie à Londres. Savile la boucle.

Héros populaire auprès du grand public, Jimmy Savile avait dans le milieu de la télévision une réputation au parfum épouvantable. Beaucoup ont été témoins de ses dérapages, mais personne n'a jamais parlé. Dans Le Figaro, l'animatrice vedette de la chaîne et présidente de l'association de protection des enfants Childklike, Esther Rantzen n'en revenait pas des témoignages qu'elle découvrait : «Nous avons fait de lui le Jimmy Savile intouchable qu'il était devenu, que personne ne pouvait critiquer, une sorte de personnage quasi divin. Nous avons tous fermé nos oreilles aux rumeurs qui circulaient. Dans notre milieu de la télévision, il semble que nous nous soyons d'une certaine façon associés à Jimmy Savile l'agresseur d'enfants.»

Partout dans le Royaume-Uni, les statues à son effigie ont été déboulonnées, une rue à son nom a été débaptisée, des démarches ont été entamées pour lui retirer son titre de chevalier et ses deux fondations ont annoncé leur auto-dissolution. La famille de Jimmy Savile a choisi de faire tomber et détruire l'énorme stèle qui ornait sa tombe au cimetière de Woodlands, à Scarborough dans le Yorkshire, «par respect pour l'opinion publique et pour ceux qui sont enterrés ici».

Même mort, un pédophile reste un pédophile.

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